La suspension par le ministre de la Culture et de la Francophonie de la DG et du PCA du Burida (Bureau ivoirien du droit d’auteurs), le mercredi 17 Juillet 2019, à travers un communiqué rendu public n’a pas calmé le courroux des artistes.
Réunis au sein du collectif d’artistes pour le changement au Burida (CACB), ces sociétaires dans un communiqué lu par leur porte-parole Fadel Day, le vendredi 19 Juillet 2019, à la Maison de la presse d’Abidjan, ont décidé de maintenir la pression sur la tutelle. Ils ont entre autres, exigé ‘’la publication sans délai, de l’intégralité des conclusions de l’Audit sur la gouvernance du BURIDA fait par le cabinet MAZARS sous la supervision de l’Inspection générale d’État’’.
Dans la première partie de leur recommandation repartie en 5 points, ces artistes qui ont salué la mise à l’écart de Mme Vieira, la Dg du Burida, ont par contre décrié la même mesure qui frappe le PCA : « En effet, contrairement au Directeur général pour lequel conformément au décret sur le BURIDA, le Ministre de la Culture peut suspendre ledit Directeur général, ( car l’article 37 dudit décret donne pouvoir au Ministre de révoquer le DG, or comme le disent les juristes “qui peut le plus peut le moins”, ce qui revient ici à dire que celui qui peut révoquer peut suspendre), nulle part dans le décret du BURIDA, il n’existe de disposition qui donne pouvoir au Ministre de suspendre directement le PCA même en cas de faute de ce dernier ».
Ils ont demandé « la levée de la mesure concernant la suspension de Monsieur YAO Sery Sylvain de son poste de Président du Conseil d’Administration ».
Ils ont ajouté : « La levée dès la prise de fonction du Directeur général par intérim (AKPATOU KOUAME SERGE : Ndlr), de la mesure de mise sous scellé des comptes afin de permettre au BURIDA de reprendre son fonctionnement normal et de procéder notamment au paiement des droits d’auteur ainsi que des droits voisins. La levée immédiate de la suspension de perception des droits. Car, cette suspension est une mesure très dangereuse notamment pour les artistes et les producteurs dont les œuvres, les prestations ou les enregistrements seront exploités au cours des spectacles occasionnels qui se déroulent depuis la prise de la mesure de suspension. L’instauration sans délai, de la double signature sur les comptes du BURIDA ».
Pour terminer, CACB a recommandé aux artistes et aux producteurs de Côte d’Ivoire de continuer de lui faire confiance, parce qu’aucun membre du CACB ne succombera à une quelconque compromission préjudiciable aux intérêts des artistes et des producteurs de Côte d’Ivoire.
Claude Dassé