La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) prône de plus en plus le recours aux énergies renouvelables.
L’objectif est d’assurer le développement de l’énergie durable et la sécurité énergétique dans la région ouest africaine, au moment où la CEDEAO vient de franchir le cap des 40 ans.
Afin de remplir le mandat qui lui a été confié, le Secrétariat du CEREEC a annoncé lundi 7 mars 2016, que son Programme d’Énergie durable pour tous (SE4ALL), continuerait d’être exécuté, parallèlement aux activités de coordination et de mise en œuvre des politiques régionales, à travers un appui apporté aux États membres pour l’élaboration de leurs plans d’action nationaux respectifs.
Récemment, la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement avait adopté deux mesures “novatrices”, indique un communiqué de la CEDEAO transmis à Afrikipresse. Il s’agit de la Politique relative aux énergies renouvelables (EREP), visant à porter à 35% en 2020, puis 48% à l’horizon 2030, la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique de la région. Il s’y ajoute la Politique de la CEDEAO en matière d’efficacité énergétique (EEEP) dont le but est d’assurer la mise en œuvre des mesures propres à garantir une capacité de production de 2000 MW et, à plus long terme, plus que doubler le taux annuel de réalisation de l’efficacité énergétique.
La mise en œuvre du programme d’investissement de CEREEC est assurée par le Fonds de la CEDEAO pour les énergies renouvelables (EREF) et l’Initiative pour l’investissement dans les énergies renouvelables (EREI).
D’autre part, une fiche technique du CEREEC précise qu’un processus d’élaboration des plans d’action nationaux est attendu des États membres, pour qu’ils institutionnalisent des mesures propres à promouvoir les investissements dans des services liés à l’énergie durable.
A date, le CEREEC a obtenu auprès de l’Union Européenne (UE) un projet relatif à la mise en place d’une Facilité pour l’énergie, en vue de la réalisation d’un programme d’électrification rurale à l’aide de mini-réseaux solaires, couvrant 40 villages du sud-ouest du Sénégal.
La finalité c’est d’accroître l’accès à l’électricité et d’encourager le développement socio-économique de cette région qui enregistre les revenus les plus bas et le plus faible taux d’électrification du pays. “Ce projet d’un coût de 8,9 millions d’Euros est cofinancé par l’UE à hauteur de 6,4 millions d’Euros”, ajoute un communiqué.
Bref, l’élaboration et l’exécution des politiques régionales bénéficient du soutien de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), de la Commission Européenne, des gouvernements d’Autriche, d’Espagne et d’Allemagne, ainsi que du Programme stratégique du GEF pour l’Afrique de l’Ouest (GEF-SPWA).
Aliou BM Diallo