Armel FAKEYE, prêtre catholique de l’Ordre des Frères Mineurs Capucins du Bénin, de passage en Côte d’Ivoire pour la dédicace de son premier recueil de poèmes intitulé « Confidences d’un prêtre, De roses et D’Espérance », lors d’un entretien accordé à Afrikipresse, a parlé de sa vie et son œuvre.
Quel message voulez-vous adresser à vos lecteurs à travers cette œuvre ?
Qui est le prêtre ? Que pense-t-il ? Quel est son univers ? Au-delà de tout ce que les hommes, les femmes, les enfants, les médias en disent. Que dit le prêtre de lui-même ? Quels sont les sentiments qui l’habitent ? Lui arrive-t-il d’aimer, de pleurer, de souffrir, de rire, de désespérer ? Ce sont des questions que nous nous posons. « Confidences d’un prêtre » nous en donnent des réponses, plus que des réponses, des lueurs et nous introduisent dans un univers dont l’exploration est passionnante. Cet univers devient ainsi le nôtre et nous y faisons notre demeure.
Pourquoi avez-vous choisi le style d’écriture poétique ?
Paul Valéry disait que « La poésie est l’ambition d’un discours qui soit chargé de plus de sens, et mêlé de plus de musique, que le langage ordinaire n’en porte et n’en peut porter ». Mon ambition a toujours été de proposer un discours qui rejoint d’abord le cœur, le centre de tout l, et qui rend intelligible par la pensée. Pour moi, la poésie est le canal par lequel je rejoins l’être dans ce qu’il a de plus noble, de plus vrai, de plus beau, de plus authentique. Je me suis me laissé séduit par cette forme d’expression. Mon histoire me rappelle une rencontre en 2001 avec mon professeur de français, M. Jean FANDE. Cette rencontre consacrait mon amour avec la poésie.
À la fin de mon ouvrage «Confidences d’un Prêtre : De roses et d’espérance», à la page 92, il y a la postface intitulée « Au cœur de la nuit » qui dit ceci : « Comme une splendide onde éjectée dans la sphère de l’univers, Je survole l’immense planète des sentiments pour que de la sublimité des mots et des paroles puisse éclore la sensibilité du cœur ». Alors, pour moi, la poésie est le canal, le meilleur canal pour transmettre ce qui est beau, ce qui est vrai et ce qui peut apporter de l’émotion et de la sensibilité au cœur.
Confidences d’un prêtre s’adresse à quel type de lecteur ?
Il est connu que les passionnés de lecture, résistent difficilement à cette tentation de s’offrir des livres ou d’en dévorer. Cependant, il est aussi vrai que les lecteurs se spécialisent ou apprécient tel style littéraire plutôt qu’un autre. Sans prétention aucune, je dirai que mon objectif est de toucher tout homme, toute femme. Vous convenez donc avec moi que tout homme, toute femme est un lecteur ou une lectrice potentiel . Ceci est d’autant plus vrai que ce qui touche à la vie, ce qui touche à la sensibilité, ce qui touche à l’histoire ne laisse personne indifférent. Le lecteur qui recherche à s’instruire ne s’ennuiera pas avec « Confidences d’un prêtre », le lecteur qui à un moment donné de sa vie, a besoin de passer à une autre étape, un plus pour son développement personnel se délectera de : « L’itinéraire d’une vie », un des poèmes de mon recueil, le lecteur qui a besoin d’un discours d’espérance, se fera aider par tous les textes qui y font allusion. Le lecteur qui est en quête de vrai, de l’amour dans son authenticité, se désaltèrera à la source de certains textes dans la troisième partie du recueil intitulé : « Au royaume de l’amour ».
Est ce que vous êtes déjà tombé amoureux d’une fille ? Si oui, quel souvenir voulez-vous partager avec vos lecteurs ?
Je commencerai par dire que pour moi, le féminin est une figure et mieux un être qui transmet la douceur, l’attention, la tendresse, qui est porteuse de vie et elle transmet de vie. Alors si la femme ou la fille est perçue comme un être réductible à un objet de plaisir, de compensation, de satisfaction, je répondrai que je n’en suis jamais tombé amoureux. Par ailleurs, si la compréhension de la femme est celle évoquée plus-haut. Je répondrai que j’en suis amoureux tous les jours, amoureux du créateur, de la création et de ses créatures. J’ai été amoureux. Je me rappelle tout simplement que tout était allé si vite, que c’est plus tard que j’ai su !!! Les souvenirs à partager ne sont pas des souvenirs qui me plongent dans une certaine nostalgie, mais qui me propulse vers un univers plus grand. Alors, je dirai plutôt que celui qui aime ne se trompe jamais, nous pouvons nous tromper mais dans notre manière d’aimer.
Ange Ouohi (stagiaire)