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    Des ivoiriennes exclues des offres d’emplois de travaux de ménages au Maroc : Marius-Trésor Guédé explique et dénonce

    Des ivoiriennes exclues des offres d’emplois de travaux de ménages au Maroc : Marius-Trésor Guédé explique et dénonce
    Publié le
    Par
    Dasse Claude
    Lecture 3 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    Pourquoi des ivoiriennes sont-elles exclues des offres d’emploi pour travaux de ménage faites par des ivoiriens ? Explication et dénonciation avec Marius Trésor Guédé. 

    Président de l’association des Ivoiriens résidents à Mohammedia et président de la Fédération des Africains subsahariens à Mohammedia (FASAMO), Marius-Trésor Guédé réagit suite aux offres d’emploi pour une nounou avec mention que l’employeur qui est lui-même ivoirien, ne souhaite pas recruter une ivoirienne.

    Les ivoiriennes indésirables chez les ivoiriens au Maroc 

    C’est l’annonce suivante parue sur une plate-forme d’un groupe d’Ivoiriens qui a interpellé : « J’ai besoin d’une nounou subsaharienne sauf ivoirienne pour s’occuper d’un enfant de 3ans à Darbouazza». Comme ce type de communiqué excluant les ivoiriennes est courant, une autre à peu près identique est parue dans un groupe différent. «J’ai besoin d’une fille polyvalente sauf ivoirienne qui connaît quelque chose en cuisine marocaine , pour s’occuper des enfants en cas de besoin et du ménage dans un appartement à Casablanca Marif. Repos: quinzaines : Salaire : 2500dhs à 2700dhs ». Soit 1dhs=60 FCFA», dit la seconde annonce. 

    Le salaire, le mari et la méchanceté cause cette hostilité, selon Marius-Trésor Guédé

    Pour Marius-Trésor Guédé, président de l’Association des Ivoiriens résidents à Mohammedia et président de la Fédération des Africains subsahariens à Mohammedia (FASAMO), joint au téléphone le 3 février 2023, il y a plusieurs raisons pouvant expliquer cette décision. 

    «Il y a plusieurs hypothèses qui expliquent cela. Il y a d’abord le problème salarial. Parce que lorsque les Marocains emploient des Ivoiriennes, c’est à partir de 2700 dhrs (soit 160.000 Cfa). Il y a certains qui vont jusqu’à 3000 Drhs (soit 180.000 Cfa). Mais un Ivoirien qui travaille et qui va prendre une sœur, ce n’est pas évident qu’il propose un montant compris 2700 et 3000 Drhs, étant entendu que lui-même n’a peut-être pas un salaire élevé. Ça, c’est la première hypothèse.  La deuxième hypothèse, c’est que nos sœurs ivoiriennes ont peur de leurs propres sœurs. Parce qu’en se rendant au travail, elle va peut-être laisser mon mari et la servante à la maison. Et vous savez que certaines de nos sœurs s’habillent de façon très sexy. Généralement, ce sont les femmes mêmes qui refusent les Ivoiriennes afin de préserver leurs couples. Ne sait-on jamais. Ce n’est pas une excuse mais c’est la raison principale pour certaines femmes au foyer».

    Suite à ces deux raisons, Marius-Trésor Guédé fait état d’une forme de méchanceté entre les compatriotes ivoiriens , donnant son propre exemple.

    En effet selon lui, il y’a enfin, une troisième hypothèse qui est liée à la méchanceté. «Les Ivoiriens, généralement, n’aiment pas aider les Ivoiriens», a-t-il affirmé.

    Et il poursuit pour expliquer et dénoncer : «C’est dommage mais c’est la triste réalité. Même moi-même, j’en ai été victime.  Vous avez vu toutes les activités que j’ai entreprises, les Ivoiriens me jalousaient pendant que toutes les nationalités m’applaudissaient. Certains sont même allés me convoquer chez le consul. Et pourtant, nous faisions des activités de bienfaisance. Le degré de  méchanceté des Ivoiriens entre eux, est très élevé ici, mais on fait avec. Même lorsqu’on m’avait arrêté et mis en prison (il a été acquitté ; Nldr), pendant que les autres communautés et une poignée d’Ivoiriens pleuraient et levaient des fonds pour me venir en aide, pour ma libération, ce n’était pas le cas pour la majorité de nos compatriotes ici. D’ailleurs, il y a un Ivoirien qui s’est levé pour aller dire au secrétaire général (Krizo Goudé Paulin, le SG de leur Association: Ndlr) que c’est bien que je sois en prison. Juste au lendemain de mon arrestation. Il est là, il est connu de tous. Il a fait, il y a trois semaines son mea-culpa, en confessant, à la présidente des Femmes ivoiriennes ceci ; «oui, c’est vrai, j’étais très content quand on l’a arrêté, mais, aujourd’hui, je regrette ». Je vous montre un peu, jusqu’à où peut aller l’Ivoirien».

    Claude Dassé

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