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    Festival « Viens voir mon Afrique » à Pleurs : Simonnet Janick (maire) « je suis un amoureux de la Côte d’Ivoire »

    Festival « Viens voir mon Afrique » à Pleurs : Simonnet Janick (maire) « je suis un amoureux de la Côte d’Ivoire »
    Publié le
    Par
    Philippe Kouhon
    Lecture 5 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    Après son net succès en juin 2017, le Festival « viens voir mon Afrique » récidive cette année avec comme originalité, la danse « gbégbé » venue de l’ouest de la Côte d’Ivoire. C’était ce samedi 9 juin 2018 dans le petit village de Pleurs situé au Nord-Est de la France en présence du maire de la commune et d’un représentant de la région du bélier en Côte d’Ivoire. Reportage.

    C’est une Afrique chaleureuse, souriante et festive qui a tenue en haleine toute la journée de ce samedi 9 juin les habitants de Pleurs (pleuriots et pleuriotes), village de la communauté de communes du sud marnais dans le département de la Marne (51) fort de 915 âmes. Organisé par la structure évènementielle KYZ prod de l’ivoirien Kouriol Yao, le festival « VIENS VOIR MON AFRIQUE », pour cette deuxième édition a fait appel à une forte délégation conduite par M. Nguessan Eugène, conseiller régional du Bélier (centre) et composée de tisserands, tresseuses africaines et le célèbre groupe wôyô, Ivoire Dance Polyvalent venus de la Côte d’Ivoire pour la circonstance.

    Parade dans le village

    Dès 9h, c’est par une parade au rythme de danse traditionnelle (gbégbé), zouglou accompagné de percussion qu’ont démarré les festivités. Parti de la place de la Mairie, les festivaliers venus essentiellement de la Côte d’Ivoire ont parcouru l’artère principale du village, réveillant et conviant les pleuriots et les pleuriotes à la fête. Sur place, une buvette et la gastronomie africaine attirent déjà du monde.

    La Côte d’Ivoire à l’honneur

    Bien qu’ayant pour vocation de montrer aux Européens ce que le continent africain a comme Us et Coutume à travers les tenues traditionnelles, la gastronomie, la danse et art, la deuxième édition du festival « viens voir mon Afrique » a allumé les projecteurs essentiellement sur la Côte d’Ivoire. « Ce n’est pas parce que je suis ivoirien. C’est vu la prestation de la Côte d’Ivoire à la première édition que la commune elle-même a décidé de revoir uniquement nos Us et Coutumes afin de les comparer au fil du temps avec les autres communautés » a expliqué Mehon Digbeu Dufar, président du comité d’organisation. Et pour le maire, Simonnet Janick c’est un plaisir partagé au nom de la grande amitié qu’il lie avec le promoteur, Kouriol Yao. « Nous avons l’habitude d’organiser le festival Rock depuis six ans pour lequel votre compatriote Yao Kouriol est sollicité avec sa société de sécurité. Il y a deux ans il m’a fait part de ce projet de festival africain qui est pour nous une ouverture vers d’autres cultures. En plus je suis un amoureux de la Côte d’Ivoire » a renchéri le maire Simonnet.

    Les tisserands de Kondé-yaokro ont assuré

    MM. Kouamé Yao Noel et Kouakou Alias David sont tisserands dans le petit village de Kondé-Yaokro à 29 km de Yamoussokro. Ils ont participé à la première édition l’année dernière. Cette année, ils ont été réclamés personnellement par la mairie de Pleurs. Normal que leur stand soit débordé. « Vous avez cet instrument appelé le cloco qui permet les va et vient accompagnés des mouvements de la pédale en bas. La pédale ouvre et ferme afin de permettre au cloco de solidifier le tissu. On a ce bois, appelé communément le koto. Il permet d’enrouler le tissu déjà tissé pour approcher les tissus non tissés. Devant vous là-bas vous avez le crolo qui permet de maintenir le fil tendu. Il faut savoir aussi que chaque pagne a sa dimension, donc nous numérotons. Le pagne traditionnel baoulé fait 2 mètres de long et 1 mètre de largeur. Tout le travail est fait de façon artisanal. Nous fabriquons nous-mêmes tous les instruments et faisons la production complète » a expliqué Kouakou Alias David au public. De leur côté, Ouattara Sally et Awa Sangaré sont occupées à tresser des femmes françaises curieuses des tresses africaines. Sandrine présente le produit fini des tisserands. Pagnes, robes, sacs à main, chaussures et autres tenues traditionnelles.

    Ivoire Dance Polyvalent, un groupe de danse à suivre de près.

    Ils ont émerveillé le public pleuriot. De la parade à leur prestation sur scène. Composé de 12 personnes, 4 percussionnistes et 6 danseurs (3 filles et 3 garçons), le groupe Ivoire Dance Polyvalent (IDP) a allié plusieurs rythmes de la Côte d’Ivoire. Du gbégbé, tématê (ouest ) au goli, zaouli ( centre) en passant par le Boloye ( nord). Allan Bill, l’un des précurseurs du Zouglou, Bleckyss Rambo et Digbeu Dufar ont apporté la touche moderne à cette seconde édition. Un défilé de mode avec l’épouse du Maire habillée dans une tenue traditionnelle sénoufo a mis fin aux festivités. M. Nguessan Eugène a remis au nom du président du conseil régional du Bélier, Yobouet Pascal, deux béliers en bronze à la mairie et à la communauté de communes de Pleurs.

    Philippe Kouhon, envoyé spécial à Pleurs.

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