Des travailleurs unis du groupe de presse Fraternité Matin sont en colère. Ils exigent la satisfaction de 11 revendications.
Des travailleurs du groupe de presse Fraternité Matin sont mécontents. Ils l’ont fait savoir lors d’une assemblée générale extraordinaire le jeudi 21 mars 2024 au sein du groupe. Le syndicat des travailleurs exige la satisfaction de 11 revendications portant sur les questions salariales, sociales et les conditions de travail.
Lors de la réunion, les responsables syndicaux ont fait le point sur les actions menées depuis la création du syndicat. Il s’agit notamment des rencontres avec l’inspection du travail, la centrale syndicale Dignité, le district autonome d’Abidjan et le procureur de la République.
Les revendications salariales
Emmanuel Kouassi, le secrétaire général du syndicat des travailleurs unis de Fraternité Matin (Syntu-Fratmat), dénonce le non-paiement des salaires dans les délais légaux. Il exige en outre le paiement de 10 mois de passif des minima catégoriels, ainsi que l’adoption, la signature et l’application de la convention unique et du profil de carrière.
Cotisations sociales et conditions de travail
Le secrétaire général de Syntu-Fratmat dénonce également le non-paiement des cotisations sociales à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) et à la Couverture maladie universelle (Cmu). Il réclame le versement des cotisations précomptées sur les salaires des membres de la Mutuelle de l’entreprise, ainsi que celles collectées au titre du remboursement des prêts scolaires 2022-2023 à la banque. Il demande la mise en œuvre du plan social de l’année et le paiement des décorations des retraités.
Emmanuel Kouassi exige également des dirigeants l’amélioration de l’hygiène et de la sécurité au travail, sans oublier la formation des travailleurs pour un meilleur rendement.
Des démarches engagées
M. Kouassi a rappelé les démarches entreprises auprès des dirigeants de Fraternité Matin pour la satisfaction de leurs revendications. Il a révélé avoir adressé une correspondance au Conseil d’administration pour s’assurer qu’il ait connaissance des souffrances des travailleurs du groupe de presse.
Le secrétaire général a par ailleurs indiqué que l’inspection générale d’État, le procureur de la République et le pôle pénal seront saisis afin de diligenter des audits et de poursuivre – le cas échéant – les auteurs de malversations au sein de l’entreprise, pointant du doigt la détérioration des conditions de travail.
Une grève annoncée
Emmanuel Kouassi a mis en garde contre une aggravation de la situation qui pourrait conduire les travailleurs à un arrêt de travail. Il n’a pas manqué de rappeler les courriers adressés aux responsables de l’entreprise pour les informer et protester contre « les dysfonctionnements dans la gestion ».
Hyacinthe Coulibaly, représentant la centrale syndicale Dignité, a salué la mobilisation des travailleurs et plaidé en faveur de « l’entretien du dynamisme créé autour du Syntu-Fratmat pour les batailles à venir ». Car selon lui, « la lutte ne portera ses fruits que lorsque les travailleurs apporteront tout leur soutien aux responsables syndicaux dans le suivi des différents mots d’ordre ».