Du 26 juillet au 11 août 2024, a eu lieu à Paris en France, la 33è édition des Jeux Olympiques dénommée Paris 2024. 10.500 athlètes dont 5.250 hommes et 5.250 dames de 206 Comités Nationaux Olympiques ont pris part à cet événement dominé par le trio habituel, les États-Unis, la Chine et le Japon. À l’heure du bilan, les athlètes baignent dans une ambiance faite de pleurs, de regrets et de joie.
La ville de Paris, capitale hôte des 33èmes Jeux Olympiques a rempli son contrat et a tenu toutes ses promesses avec son lot de pleurs, de regrets et de joie. Les 10.500 athlètes alignés sur 32 sports de 47 disciplines ont concouru dans 329 épreuves dont le breakdance, un nouveau sport. Les États-Unis ont fait main basse sur le plus grand nombre de médailles comme il y a trois ans à Tokyo au Japon avec 126 métaux précieux dont 40 en or.
– Les grands dominateurs : États-Unis, Chine, Japon…
Ce trio avait déjà fait parler de lui à Tokyo au Japon en 2021. Les États-Unis avaient empoché 113 médailles dont 39 or, 41 argent et 33 bronze. La Chine 89 médailles dont 38 or, 32 argent et 19 bronze et le Japon 58 médailles (27 or, 14 argent et 17 bronze). Le podium n’a pas été recomposé cette année à Paris. Les États-Unis ont dominé les épreuves avec dans leur escarcelle 126 médailles soit 13 médailles de plus. Les Américains ont obtenu 40 or, 44 argent et 42 bronze pour la plupart en athlétisme.
La Chine a également fait de gros efforts en engrangeant 91 médailles contre 89 à la dernière édition. On y recense 40 or, 27 argent et 24 bronze. Les Chinois sont de près les grands adversaires et concurrents des États-Unis aux Jeux Olympiques. Le Japon n’est pas en reste lui qui a empoché 20 médailles d’or, 12 d’argent et 13 de bronze pour compléter le podium soit un total de 45 métaux soit 13 médailles de moins. L’Australie, 6è auparavant pointe à la 4è place avec 53 médailles (18 or, 19 argent et 16 bronze) supplantant la Grande-Bretagne à la 7è place. La France a également fait un grand bond passant de la 8è avec 33 médailles (10 or, 12 argent et 11 bronze) à la 5è place avec 64 médailles (16 or, 26 argent et 22 argent) soit 31 médailles de plus.
–Les Africains : En deçà des espoirs
Le continent africain a présenté 991 athlètes dans 12 disciplines toutes spécialités confondues que sont le tennis, le football, l’athlétisme, l’haltérophilie, le cyclisme, la gymnastique, l’escrime, la natation, la lutte, le tae-kwondo, le tennis, la boxe et le rugby. Ces disciplines ont rapporté 39 médailles (13 or, 12 argent et 14 bronze) à 12 pays. Le Kenya à lui seul, a ramené 11 médailles (4 or, 2 argent et 5 bronze). Il est classé en 17è position au classement général. L’Algérie est arrivée en deuxième position avec 3 médailles (2 or, 1 bronze) suivie de l’Afrique du Sud 6 médailles (1 or, 3 argent et 2 bronze).
Six autres pays ont pu obtenir une médaille d’or. Il s’agit de l’Éthiopie (3 argent), de l’Égypte (1 argent et 1 bronze), de la Tunisie (1 argent et 1 bronze), du Botswana (1 argent), de l’Ouganda (1 argent) et du Maroc (1 bronze). Quant au Cap-Vert, à la Côte d’Ivoire et à la Zambie, ils ont chacun une médaille de bronze sans plus. Des athlètes ont réalisé de belles performances à Paris. On peut retenir la performance exceptionnelle du Botswanais Letsile Tebogo qui a offert à l’Afrique sa première médaille d’or sur 20 m et un record d’Afrique.
Il y a également la prestation du plus jeune champion olympique du 800 m tenue par le Kenyan Emmanuel Wanyonyi, la médaille d’or du marathon par le Kenyan Tamirat Tola, la médaille du 1500 m et le record olympique de la Kenyane Faith Kipyegon, la double médaille sur 5.000 et 10.000 m de la Kenyane Beatrice Chebet et enfin la belle performance (1/4 de finale) de l’équipe masculine du basket-ball du Soudan du Sud pour sa première participation aux Jeux Olympiques et celle également de l’équipe féminine du Nigeria qui a atteint ce même stade devenant du coup la première formation (de la catégorie) africaine à atteindre les quarts de finale.
En 2021 à Tokyo, l’Afrique avait obtenu 37 médailles soit 9 de moins qu’aux Jeux de Rio de Janeiro (Brésil), année record pour les médaillés africains. 13 pays pays avaient obtenu au moins une médaille. Le Kenya avait décroché 18 médailles dont 4 or, 8 argent et 6 bronze. En plus des habitués du podium que sont l’Afrique du Sud, le Maroc, l’Éthiopie, l’Ouganda, l’Égypte… Le Nigeria, le Ghana, le Burkina Faso et la Namibie avait également décroché des médailles. Attendue à Paris pour atteindre la barre de 50 médailles, l’Afrique n’a pu atteindre cet objectif.
–La Côte d’Ivoire : Juste de la consolation avec une médaille de bronze
Médaillée de bronze aux derniers Jeux à Tokyo en tae-kwondo glanée par Ruth Gbagbi, la Côte d’Ivoire est rentrée avec la même médaille dans la même discipline mais cette fois avec Cissé Cheikh Salah dans la catégorie de plus de 80 kg. Le Natif de Bouaké a peiné avant de décrocher ce métal. Il y a huit ans à Rio de Janeiro, Cissé Cheikh Salah avait brillamment offert l’or à son pays avant de rentrer bredouille au pays cinq ans plus tard. La Côte d’Ivoire se contente donc de cette seule médaille et se glisse dans le cercle très fermé des 12 pays africains ayant glané au moins une médaille.
À Paris, la Côte d’Ivoire comptait 13 athlètes dans quatre disciplines à savoir le Tae-kwondo, l’escrime, l’athlétisme et judo. Seul, le tae-kwondo a procuré une médaille de bronze avec Cissé Cheick. Ruth Gbagbi (-67 kg) s’est fait battre au repêchage par l’Américaine Teachout Kristina. Tout comme Astan Bathily (+67 kg) à ce même stade par la Britannique McGowan Rebecca. Au judo, les résultats n’ont pas tenu les promesses. Zouleiha Abzetta Dabonné (-57 kg) est tombée dès les 16ès de finale face à l’Ousbek Aminova Shukurjon.
Comme s’ils s’étaient passés le mot, les deux Ivoiriens, Jérémy Keryhuel chez les hommes et Maxime Esteban chez les dames en escrime, tous deux en fleuret individuel ont perdu le Nord dès les 16ès de finale. Le premier a été bouté hors compétition par l’Américain Alexander Massialas tandis que la seconde l’a été par la Française Pauline Ranvier. En athlétisme, les espoirs étaient plutôt portés sur l’écurie féminine. Malheureusement, toutes les dames sont passées à côté de leur sujet. Marie Josée Ta Lou bien que parvenue en finale, a occupé la 8è et dernière place au classement par un chrono de 13″ 48 au 100 m. Elle a contracté une blessure dès le top départ.
Cela l’a empêché de s’aligner sur le 200 m. Maboundou Koné sur 100 m a été sortie au premier tour (préliminaire). Sur le 200 m, elle a atteint les demi-finales mais a été éliminée (22″ 65) pour avoir occupé la 5è place. Jessika Gbaï sur la même distance, a terminé à la 8è place en finale à travers un chrono de 22″ 70. La plus grosse désillusion est venue du relais 4×100 m où l’équipe a été disqualifiée pour faute technique. Elle a d’ailleurs occupé la 4è place non comptabilisée. Ce relais a été courue par Marie Josée Ta Lou, Koné Maboundou, Jessica Gbaï et Murielle Ahouré.
Chez les hommes, les résultats sont plus que catastrophiques. Arthur Cissé Gueu s’est fait éliminer au premier tour en occupant la 6è place (10″ 31). Cheickna Traoré n’a pas fait mieux que de terminer au 6è rang sur 200 m à travers un chrono de 20″ 54. La Côte d’Ivoire s’est contentée d’une médaille de bronze. Les nombreuses blessures et la mauvaise appréciation dans la préparation des athlètes, ont été à l’origine de ce qui peut être considéré dans l’ensemble comme un échec de la participation des Ivoiriens aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
Adou Mel
