Henriette Mvondo, une figure emblématique de l’action communautaire, se dévoile dans son premier livre, “Sous le ciel du Canada : actrice communautaire positive”.
Dans cette interview, Henriette Mvondo partage les motivations derrière son livre “Sous le ciel du Canada : actrice communautaire positive” et l’importance du titre. Elle évoque également son parcours migratoire, ses défis et donne des conseils aux candidats à la migration au Canada, soulignant l’importance d’une attitude positive face aux difficultés.
Henriette Mvondo, épouse, mère, professionnelle bancaire, actrice communautaire et maintenant écrivaine. “Sous le ciel du Canada”, actrice communautaire positive est votre 1er livre qui vient de sortir ! Quel sujet évoque-t-il ?
“Sous le ciel du Canada, actrice communautaire positive” se veut une présentation officielle de l’auteure, invitant chaque lecteur à découvrir son univers. Plus qu’une simple introduction, c’est une approche de vie accessible à tous, selon les choix que chacun décide de faire de sa vie.
Pourquoi le titre “Sous le ciel du Canada” ?
Le ciel est un bien commun accessible à tous, indépendamment de sa condition de vie, qu’elle soit sociale ou financière. “Sous le ciel du Canada” symbolise sous lequel l’auteure vit actuellement. Et sous ce ciel, elle a décidé d’être une actrice communautaire positive, quels que soient les défis auxquels elle fait face. Nous appartenons tous à une communauté. Nous avons le choix d’être des acteurs ou des personnes qui subissent les actions des autres. Agir fait de nous des acteurs et choisir d’agir positivement, nous confère le titre d’acteur communautaires positifs.
Votre ouvrage est sorti aux éditions de la francophonie. Qui a sollicité, qui ?
J’ai contacté les éditions de la Francophonie à travers l’adresse disponible sur leur site web et leur ai envoyé mon CV communautaire et en précisant que je travaillais sur un projet d’écriture et en demandant s’ils pouvaient m’accompagner. J’ai rapidement reçu une réponse positive, me remerciant d’avoir frappé à leur porte.
Où et comment se procurer votre livre ?
Les éditions de la Francophonie disposent d’un réseau de distribution standard, offrant le livre sous plusieurs formats : version électronique et papier. Comme tout le monde, nous avons la possibilité d’obtenir des exemplaires, directement auprès de la maison d’édition, avec tous les liens des plateformes disponibles. Une version anglaise est également en préparation.
Permettez un petit détour, dans notre échange. En 2004, vous démissionnez de votre travail et pourtant stable ! Et avec, mari et enfants vous décidez de vous installer au Canada. Pourquoi le choix de ce pays ?
La vie est faite de choix, et à 24 ans j’ai fait le choix de quitter le Cameroun où j’étais fonctionnaire de catégorie A2, le grade le plus élevé dans la fonction publique camerounaise. Considérée comme ayant un avenir brillant ; j’ai même eu l’opportunité de représenter le ministre. Mais une question essentielle s’est posée : quel avenir pour mes enfants ? Suis-je dans le meilleur environnement pour eux ? La décision était claire : faire le sacrifice pour la prochaine génération et lui offrir les meilleures chances pour un avenir prospère.
“Actrice communautaire positive”, le sous titre de l’œuvre a retenu notre attention. C’est sans doute, pour illustrer vos actions sociales envers les communautés.
“Actrice communautaire positive”, fait partie intégrante du titre de mon livre. En tant que “Sous titre” il reflète le choix de vie que j’ai adopté et tous ceux qui se procureront ce livre pourront s’imprégner de ce mode de vie avec tous les résultats concrets à la clé.
Après plus d’une décennie dans l’humanitaire, quel bilan faites-vous de votre parcours nord-américain ?
Après plus de 18 ans d’implication communautaire, je ressens une profonde joie. Je dirais une fierté sincère et une satisfaction immense, en regardant le chemin parcouru et l’impact que j’ai pu avoir au sein de la communauté. Les témoignages de nombreuses familles qui ont été accompagnées, sont une source de joie. Comme je le dis souvent, les reconnaissances sont des moyens précieux pour évaluer nos actions et apprécier le travail accompli.
Vous qui vivez au quotidien les problèmes de l’immigrant, quels conseils donneriez-vous à ceux qui s’apprêteraient à quitter le continent pour le Canada ?
Le premier conseil que je donnerais à un immigrant arrivant au Canada, est d’adopter un état d’esprit positif : d’être ouvert et de cultiver une attitude optimiste. Il est essentiel de laisser derrière soi tous les titres honorifiques et royaux, et de ne pas s’attendre à être traité comme dans son pays d’origine. Ce n’est pas une question de se dévaloriser, mais plutôt de se positionner comme une personne prête à recevoir l’aide nécessaire pour s’épanouir dans son environnement, riche en opportunités.
Je déconseille de s’entourer de personnes qui sont là depuis longtemps et qui n’ont que des discours négatifs à offrir. Au contraire, approchez-vous des structures capables de vous fournir des informations fiables et pertinentes qui vous aideront à vous insérer dans votre nouvelle société d’accueil de manière valorisante tant sur le plan social que professionnel.
Nous vous remercions Mme Mvondo.
C’est moi qui vous remercie.
Alain Martial
