La 38ème session de la Conférence générale de l’UNESCO s’est ouverte le mardi 03 novembre dernier à Paris. Cette réunion vise à établir la feuille de route pour l’organisation en examinant les projets de programmes et politiques visant à atteindre d’ici à 2030 les objectifs de développement durable, prend fin le 18 novembre 2015.
Pour la plénière du jeudi 05 novembre , Kandia Camara Kamissoko, la ministre ivoirienne de l’éducation nationale a produit une déclaration au nom de la Côte d’Ivoire. Elle a adressé les salutations du président Alassane Ouattara à la directrice générale de l’UNESCO, Mme Iréna Bokova, au président de la Conférence générale et à celui du Conseil exécutif. La ministre de l’enseignement primaire et secondaire en Côte d’Ivoire a rapporté à l’assemblée que son pays venait de sortir d’une élection présidentielle apaisée. « Nous pouvons finalement dire que la Côte d’Ivoire a définitivement tourné la page de la crise et que nous sommes résolument tournés vers la paix et le développement ». Kandia Camara a rappelé et partagé la volonté de son pays de rendre l’école obligatoire pour les enfants de 6 à 16 ans , avec la loi votée au mois de septembre 2015.
L’attachement de la Côte d’Ivoire aux sites culturels historiques a été également signifié par Kandia Camara lors de son intervention. Elle a souligné que son pays était peiné par les destructions et dégradations de ces monuments classés patrimoines de l’humanité : « Ce sont des actes que la Côte d’Ivoire regrette profondément ». La question du réchauffement climatique n’a pas échappé au discours de la ministre ivoirienne , qui a exprimé l’inquiétude de son pays concernant les effets du changement climatique. Elle s’est cependant réjouie de l’avènement de la COP21 dans quelques jours à Paris en vue d’envisager des solutions pour éviter au monde entier, et aux pays africains en particulier les effets dévastateurs du réchauffement climatique. Au chapitre de la liberté de la presse, Kandia Camara a rappelé qu’au mois d’octobre dernier, s’était tenu à Abidjan, un forum international au terme duquel les professionnels de l’information ont souhaité que la date du 05 octobre de chaque année soit décrétée journée de la liberté de la presse en Côte d’Ivoire et en Afrique. L’un des points majeurs de l’intervention de Kandia Camara à la tribune de l’UNESCO aura été l’annonce de la création d’une école pour la paix dans la capitale politique ivoirienne. La ministre ivoirienne s’est félicitée que le Conseil exécutif de l’UNESCO ait adopté la proposition de création d’une école dédiée à la recherche de la paix au sein de la fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix à Yamoussoukro : « Nous sommes très heureux que la Communauté internationale à travers le conseil exécutif de l’UNESCO ait adopté cette décision de créer cette école pour la paix à Yamoussoukro en Côte d’Ivoire ». À la fin de la plénière, répondant à des questions de journalistes, la ministre Kandia Camara a expliqué qu’elle travaillait à mettre en place le nouvel organigramme défini par l’UNESCO depuis 2013 pour les commissions nationales, et que la Côte d’Ivoire n’avait pas encore appliqué. Elle a aussi annoncé que les Clubs UNESCO de son pays allaient connaître un toilettage du point de vue de leurs gestion et organisation.
Jean-Paul Oro à Paris