L’afterwork de Meraky Tech a rassemblé, le jeudi 23 février 2023, les acteurs de tous les secteurs d’activités dont le point commun est la technologie. Comment la fabrique digitale peut-elle améliorer la performance des utilisateurs ou entreprises ? Quelles sont les opportunités de l’Intelligence Artificielle (IA) pour l’Afrique ? Qu’en est-il des risques ? Ce sont quelques questions débattues par les quatre panélistes au cours de l’événement qui a eu lieu à Abidjan – Marcory.
« L’impact de l’Intelligence Artificielle dans le succès des solutions digitales ». Tel est le thème de ce panel qui a permis d’identifier l’IA, une feuille de route pour contrer les problématiques de plusieurs domaines.
L’Intelligence Artificielle est différente de l’Intelligence Humaine. En effet, c’est le processus d’imitation de l’Intelligence Humaine qui repose sur la création et l’application d’algorithmes exécutés dans un environnement informatique dynamique, en vue de permettre à des machines de penser et d’agir comme des êtres humains. A cet effet, elle a besoin d’une quantité de données et d’une capacité de traitement élevées.
« Des personnes pensent que l’Intelligence Artificielle veut prendre la place des Hommes ou nous coloniser. Qu’on sache qu’elle ne sait faire qu’une seule chose, c’est-à-dire ce pour quoi elle a été entraînée. Nous, êtres humains, emmagasinons une multitude d’expériences. C’est pourquoi nous avons du bon sens », a précisé Abdoul Aziz N’diaye, le Pdg de Vision Stats.
La technologie améliore les performances et la productivité des entreprises à travers l’automatisation des processus ou des tâches. L’utilisation d’une IA peut accélérer la procédure de demande d’extrait de naissance ; prévoir les charges et les anticiper ; détecter les fraudes des établissements financiers ; renforcer le dispositif sécuritaire…
« En business, l’Intelligence Artificielle a quatre avantages : toucher de nouvelles cibles en développant des marchés, intensifier l’efficacité commerciale, l’efficacité opérationnelle et l’efficacité financière. C’est une opportunité formidable en Afrique parce que ces innovations ne remplacent rien de plus efficace ou comparable. L’adoption du produit est très rapide tandis que dans les pays européens, ces changements technologiques entraînent beaucoup de tensions », a expliqué Ken Kakena, Co-fondateur par ailleurs, Directeur général de Wizall Money.
L’un des risques des outils de l’IA est lié au manque de reconnaissance faciale. Selon Nourya Koné, Product support pour Africa’s Talking, les données qui alimentent les outils ne sont pas suffisamment variées. Par conséquent, les Intelligences Artificielles reconnaissent plus les personnes blanches que celles qui sont noires. « Si nous avons une visibilité et une transparence sur la qualité des données avec lesquelles nous alimentons les IA, on aura la capacité de les diriger ».
À l’occasion de l’Afterwork, Stéphanie Assi, la Pdg de Meraky Tech a procédé à la présentation de l’Intelligence Artificielle « Maya ». Celle-ci aide les utilisateurs à mieux comprendre et à utiliser les produits de son agence digitale au service de projets ambitieux. Par ailleurs, Maya parle plusieurs langues à savoir : le français, l’allemand, l’espagnol, l’anglais, le japonais, le russe, le chinois, l’italien et le portugais.
Jessica MEDEBODJI