Ils sont au nombre de 17, ( camerounais, ivoiriens, togolais , béninois, congolais , gabonais et de sao toméen), à avoir bénéficié d’une formation de deux mois dispensée par l’Union européenne dans le cadre du projet CRIMGO , Programme Routes maritimes critiques dans le Golfe de Guinée , à l’Académie Régional des Sciences et Techniques de la Mer (ARSTM) à Abidjan.
Le jeudi 20 octobre 2016 , ils ont reçu le parchemin qui fait désormais d’eux des spécialistes en matières de lutte contre les actes de piraterie, de trafics de drogue, d’armes et d’êtres humains sur les côtes africaines.
« C’est une formation complète au cours de laquelle nous avons appris comment mettre en place une stratégie de sécurité dans le domaine la sécurité et de la sûreté maritimes, dans le piratage, tout ce qui est acte illicite en mer au sein du golfe de Guinée. Ce que nous souhaitons, c’est de pouvoir mettre cette connaissance en pratique dans nos pays et que vraiment nos autorités prennent en compte ce que nous sommes venus faire ici », explique le Commandant de douanes gabonais Paule Dalhia.
Initié depuis 2013 par l’Union européenne , le projet CRIMGO vise à apporter un soutien aux pays du golfe de Guinée et aux organisations régionales dans la mise en œuvre de leur propre stratégie de sûreté maritime, définie par le Code de conduite de Yaoundé. Il a aussi pour objectif, le renforcement des capacités nationales et la coopération régionale ; le développement de l’action de l’État en mer et les politiques maritimes intégrées ; le partage des outils pragmatiques et professionnels afin d’améliorer de manière permanente et pratique les compétences des équipes au sein des organisations maritimes régionales et d’en assurer la durabilité.
« Assurer la sécurité de cette vaste surface, est un objectif important pour tous. Pour l’UE comme pour tous les autres États . L’union européenne s’est engagée de beaucoup de manières différentes, la pêche, l’environnement, la sécurité, l’envoie de flottes suite au piratage très important en Somalie jusqu’au au nord du canal de Mozambique et Madagascar. On a constitué des flottes internationales notamment des flottes européennes. Ce qu’on veut faire, c’est du renforcement de capacités, les aider à augmenter la coopération entre eux. On est vraiment dans la ligne cette volonté des pays africains. Le sommet de Lomé qui vient d’avoir lieu, est vraiment un exemple manifeste. C’est un sommet où les chefs d’Etats se sont fortement engagés. Ça prouve qu’ils sont très motivés. Et donc, c’est notre devoir de les aider », soutien Philipe Willaert, chef de la section politique, représentant de l’Ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire et chef de la Division de l’Union
Européenne à Abidjan.
Le représentant du ministre ivoirien des affaires étrangères , Kouakou Kouadio Mathurin a félicité l’Union européenne pour ce projet qui vise à doter les pays africains d’une véritable politique maritime régionale et en particulier, d’une politique de formation et de moyens adéquats, contribuant à aider les gouvernements à rendre les principales routes maritimes plus sûres.
Le directeur de l’ARSTM Karim Coulibaly, a pour sa part, félicité le Conseiller spécial du président togolais Faure Gnassingbé présent, pour la bonne organisation du sommet de Lomé avant de rappeler une fois de plus la place de la formation dans l’atteinte des objectifs en matière de lutte contre l’insécurité maritime.
Etaient aussi présents à la cérémonie le colonel Abdourahmane Dieng, chef de la division sécurité régionale de la CEDEAO, le Général Guy-Pierre Garcia, secrétaire général adjoint de la Communauté de Etats de l’Afrique Centrale, Antoine Gouzée de Harven, de la Commission européenne, l’Ambassadeur Florentina Adenike Ukonga, Secrétaire exécutif de la Commission du Golfe de Guinée et de L’Amiral Labonne, chef d’équipe CRIMGO.
Korona Sékongo