À quelques semaines de l’élection présidentielle gabonaise prévue pour avril 2025, une ancienne candidate recalée, Tamara Megnier-Mbo, a affirmé avoir été victime d’une agression à Vanves, en région parisienne. Juriste de nationalité gabonaise, la plaignante, née à Libreville, a déposé plainte le 24 mars 2025 auprès de la police française pour « menaces de mort réitérées » et « violences ayant entraîné une incapacité de travail ».
Une agression politique en plein cœur de la diaspora gabonaise en France
Selon le procès-verbal consulté, l’agression s’est produite au domicile de la victime entre le 18 et le 24 mars 2025. L’auteur présumé, un homme identifié comme Éric Dideh, s’est présenté au domicile de Mme Tamara Megnier-Mbo et l’a violemment bousculée en lui lançant des insultes, des menaces de mort, et des propos diffamatoires liés à son engagement politique. Elle affirme que cette agression fait suite à son soutien affiché au général Brice Oligui Nguema, actuel président de la transition au Gabon, après l’invalidation de sa propre candidature à la présidentielle.
Les documents de la procédure en cours font état d’un traumatisme physique et psychologique. Une réquisition a été envoyée à l’unité médico-judiciaire de l’Hôtel-Dieu à Paris pour un examen médical complet, afin d’évaluer l’ampleur des blessures et déterminer la durée de l’incapacité de travail.
Plainte déposée à Paris : les faits relatés par Tamara Megnier-Mbo
Mme Megnier-Mbo, dans sa déclaration, précise qu’elle ne connaissait pas personnellement son agresseur, mais que celui-ci semblait très au fait de ses prises de position politiques. Elle évoque un climat de tension grandissant au sein de la diaspora gabonaise, notamment à Paris, où les divergences d’opinion sur le processus électoral sont en train de prendre un tour violent.
Le parquet de Paris a été saisi de l’affaire et une enquête est en cours. La victime, choquée mais déterminée, demande la protection des autorités françaises et l’ouverture d’une procédure judiciaire pour que justice soit faite. En attendant, elle a trouvé refuge à l’ambassade de son pays à Paris.
Charles Kouassi