Le célèbre cinéaste et artiste multicarte Sidiki Bakaba souhaite le meilleur à son pays la Côte d’Ivoire, au cours de l’année 2023. Son vœu le plus cher est de pouvoir continuer à servir son pays, où il dit ne plus avoir de toit, de maison.
À l’occasion des vœux de nouvel an, Sidiki Bakaba souhaite que les autorités de son pays veillent à régulariser son dossier d’artiste, toujours en attente, afin de pouvoir encore et toujours servir sa Côte d’Ivoire. Ci-dessous son message de vœux.
Régulariser son dossier
« Je souhaite le Meilleur pour ma Côte d’Ivoire, qu’elle préserve autant son Cœur que son Esprit, car « lorsqu’une Nation perd ses conteurs, elle perd ses enfants ».
Et comme cette Côte d’Ivoire est encore mon Pays j’en profite pour émettre personnellement un souhait : pouvoir y rentrer dignement ; c’est-à-dire avoir un toit (ce qui aujourd’hui n’est pas le cas).
Je souhaite aussi que les autorités veillent à régulariser mon dossier d’artiste, toujours en attente, afin de pouvoir encore et toujours servir ma Côte d’Ivoire.
Ne pas mourir à l’étranger
Car comme l’écrit Koffi Kwahulé « Mourir à l’étranger, c’est comme si on n’avait pas vécu, parce qu’un étranger c’est quelqu’un qui accroche sa vie comme on accroche son manteau à l’entrée d’une maison. C’est quelqu’un qui attend de vivre ».
Ses attentes et le fond du problème
Selon nos informations, sa maison ayant été pillée lors des événements de la crise post électorale en 2012 en Côte d’Ivoire, Sidiki Bakaba n’y dispose plus de toit, et il dort à l’hôtel ou chez des amis quand il vient au pays. Cette situation est insupportable à ses yeux. Il la ressent même comme une humiliation qui empêche son retour effectif et définitif en Côte d’Ivoire, après les années d’exil. Par ailleurs, l’artiste est dans l’attente d’une pension ou d’une rente pour ses fonctions antérieures au Palais de la culture, ainsi que pour sa nomination en qualité d’Ambassadeur par l’ex président Laurent Gbagbo. Une nomination dont il ne bénéficie pas, parce que le reste de la procédure n’avait pas été suivie, après la prise du premier décret. Depuis des années, Sidiki Bakaba se bat sans succès pour faire régulariser cette situation administrative. Plusieurs ministres des affaires étrangères qui se sont succédé, ainsi que des ministres en charge de la culture, ont traité le dossier, sans pouvoir le faire aboutir. L’affaire est aujourd’hui entre les mains de la ministre d’État Kandia Camara, et de la ministre Françoise Remarck, en attendant que le Premier ministre et le Président de la République soient saisis. Bonne et heureuse année 2023.
Yaya Kanté