Le prix du litre de super sans plomb connaît une hausse de 40 FCFA depuis le 1er février 2023. Au cours du compte-rendu qui a sanctionné le conseil des ministres du mercredi 1er février 2023, le ministre de la Communication et de l’Economie numérique, Amadou Coulibaly a rappelé les efforts du gouvernement pour amoindrir les effets de la guerre russo-ukrainienne sur le portefeuille des populations vivant en Côte d’Ivoire, assurant que dans la sous région, le pays est celui où le carburant est moins cher.
Le litre de super sans plomb coûtera à la pompe 815 FCFA durant tout le mois de février 2023 , alors qu’il coûtait 775 FCFA, en janvier 2023, soit 40 francs CFA de plus. Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et de l’Economie numérique a reconnu ce fait, mais il a assuré que l’État de Côte d’Ivoire fait tout pour protéger le portefeuille des consommateurs des produits pétroliers.
Les explications du porte parole du gouvernement
« Vous savez toutes les mesures qui ont été prises pour pouvoir réduire l’inflation en Côte d’Ivoire. Alors que tous les pays étaient en récession du fait de la COVID, la Côte d’Ivoire est l’un des rares pays à être resté à 2% de taux de croissance, même si ce taux est en baisse par rapport aux 7 ou 8% auxquels on était habitué. Toutes ces mesures ont permis de maîtriser le taux d’inflation, qui se situe entre 5, 4 et 5, 7%, quand certains pays voisins sont à 20% de taux d’inflation (…) À cela s’est ajoutée , pour les pays qui ne partagent pas le Franc CFA, une dévaluation de leur monnaie et cela en a rajouté au coût de la vie de leurs populations. Je veux que nos concitoyens prennent conscience de tous les efforts que l’État faits pour protéger leur pouvoir d’achat. Ce qu’il faut noter, c’est que la crise ukrainienne a provoqué une flambée du prix du baril de Brent. Mais là aussi, la Côte d’Ivoire a fait des efforts, de façon à ce que cette augmentation du prix du baril ne se ressente pas sur le consommateur final. Globalement depuis le premier trimestre 2022, la subvention que l’État a apportée au secteur pétrole est à près de 700 milliards de FCFA. Si vous regardez autour de nous, nous sommes le pays le moins cher. Tous ces efforts que l’État faits, c’est justement pour préserver le pouvoir d’achat du citoyen (…) Mais, on est tellement moins cher que cela a développé un trafic entre des pays voisins et nous (…) Il y a des citoyens qui ont trouvé l’occasion de prendre notre carburant subventionné pour aller le vendre dans des pays voisins. C’est la preuve qu’ici, malgré les pressions, on reste encore bas dans la sous-région », a expliqué Amadou Coulibaly.
En effet, le plus important dans cette hausse du prix du super, selon le porte-parole du gouvernement, c’est d’assurer la continuité de la fourniture des produits pétroliers en Côte d’Ivoire, dans le contexte actuelle de la flambée du prix du baril du pétrole sur le marché international.
Les Présidents du Sénégal, de la Guinée-Bissau, du Ghana, du Libéria, Bédié et Gbagbo annoncés à Yamoussoukro
L’un des points évoqués au cours de ce conseil des ministres, a été la remise du Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix à Yamoussoukro, le 8 février 2023. À ce sujet, Amadou Coulibaly a cité les noms des personnalités attendues dans la capitale politique ivoirienne: «Pour ce qui est de l’organisation du Prix Houphouët-Boigny, outre les présences de la récipiendaire, le parrain du Prix qui sera représenté par le Président Macky Sall, le président du jury, il faut noter que d’autres personnalités, dont des chefs d’État ont confirmé leurs présences. Il s’agit du Président de la Guinée-Bissau, du Président du Ghana, du Président du Libéria, mais également de l’ancienne Première dame de Côte d’Ivoire, Mme Marie-Thérèse Houphouët-Boigny, du président Henri Konan Bédié, protecteur du Prix et de l’ancien président Gbagbo qui est annoncé à cette cérémonie ».
Point des décès sur les campus de Côte d’Ivoire
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a fait le point des décès enregistrés sur les campus de Côte d’Ivoire, selon Amadou Coulibaly. « Le chef de l’Etat s’est fortement inquiété des questions de décès sur les campus. En ce qui concerne ces décès, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a informé le conseil que des enquêtes étaient en cours pour déterminer les causes exactes de ces décès. Il a aussi informé le conseil d’une tentative de suicide qui a eu lieu à l’université Alassane Ouattara de Bouaké et en ce qui concerne cette tentative, les premiers éléments indiquent qu’il s’agit d’un étudiant qui n’a pas supporté l’annonce du décès de son père. Il a été pris en charge et son état est jugé stable. En outre, le ministre a informé le conseil que des dispositions sont prises pour que le monde universitaire, qu’il s’agisse des étudiants de nos universités, des grandes écoles, des enseignants et des personnels d’encadrement, puisse bénéficier d’un accompagnement psychologique ».
Amadou Coulibaly a aussi indiqué que des instructions ont été données au ministre de l’Environnement et de Développement durable, de même qu’au ministre de l’Assainissement et de la Salubrité, afin de prendre des mesures urgentes pour garantir un cadre de vie sain aux Ivoiriens et à la population vivant en Côte d’Ivoire, en attendant la fin des grands projets d’assainissement en cours.
Olivier Dion
