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    JO Paris, quelles chances de médaille pour la Côte d’Ivoire : interview avec le Président Comité national olympique N’Goan Georges

    JO Paris, quelles chances de médaille pour la Côte d’Ivoire : interview avec le Président Comité national olympique N’Goan Georges
    Publié le
    Par
    Adou Mel
    Lecture 5 minutes

    Du 26 juillet au 11 août 2014 aura lieu à Paris en France, la 33è édition des Jeux Olympiques. 33.310 athlètes de 206 pays au nombre desquels se trouve la Côte d’Ivoire prendront part à cet autre rendez-vous mondial du sport. A cinq jours de l’ouverture des hostilités, le président du Comité National Olympique-Côte d’Ivoire (CNO-CI), Me N’Goan Georges, s’est entretenu avec afrikipresse.fr. Il parle de la préparation et des chances de médailles des athlètes ivoiriens à ces Jeux. 

    afrikipresse.fr : Dans quel état d’esprit se trouvent les athlètes ivoiriens à quelques jours seulement du début des Jeux Olympiques de Paris ?

    N’Goan Georges : Nos athlètes sont prêts, confiants et sereins. Il ont bien préparé la compétition et je peux même dire aptes et disponibles à affronter les Jeux Olympiques qui est une compétition mondiale qui réunit la crème des crèmes des athlètes du monde entier.

    -afriki : Au total avec combien d’athlètes la Côte d’Ivoire va-t-elle à cette compétition ?

    La Côte d’Ivoire va à cette compétition avec 13 athlètes réparties dans les disciplines suivantes : le Tae-kwondo 3 athlètes, l’escrime 2 athlètes, judo une seule athlète et l’athlétisme 7 athlètes.

    -Comment s’est-m passée la préparation proprement dite de ces athlètes ?

    La plupart de nos athlètes se sont préparés hors de la Côte d’Ivoire parce qu’ils sont soit en Espagne soit aux États-Unis ou en France parce qu’à ce niveau, il faut se préparer avec les meilleurs donc les meilleurs niveaux et ces meilleurs niveaux se trouvent dans ces pays là et dans bien d’autres.

    -Parlant de préparation quelle est la part ou la contribution du CNO-CI ?

    Ce que le CNO-CI pouvait faire c’est d’accorder des bourses aux athlètes et à ce niveau, tous les 13 athlètes qui ont pu obtenir leur qualification ont bénéficié de bourses de la part soit du CNO-CI soit par l’ACNOA (Association des Comités Nationaux Olympiques Africains). Nous demandons des bourses pour ces athlètes méritants pour leur permettre de préparer les Jeux Olympiques. 

    -Et quelle est ou quelle a été l’apport de l’État ivoirien dans cette préparation. 

    À ce niveau, c’est le ministère des Sports qui est bien placé pour répondre à cette question. Je n’ai fait que vous parler de ce que le CNO-CI a fait.

    -En 15 participations aux Jeux Olympiques la Côte d’Ivoire n’a obtenu à ce jour qu’une seule médaille d’or, une médaille d’argent et deux médaille de bronze. À Paris, à quoi devons-nous nous attendre ?

    Je ne peux avancer de pronostic mais la seule chose que je peux vous dire est que je suis confiant. Vous savez, les JO sont compliqués et difficiles. Il suffit d’une petite blessure pour que l’athlète le plus en forme revienne à zéro. Je suis plutôt prudent mais je fais confiance à nos athlètes. J’ai confiance au Tae-kwondo, au 4×100 m dames et au 100 m mais sachez que c’est le sport.

    -Pour vous ces disciplines et épreuves que vous venez de citer sont-elles nos chances de médailles pour la Côted’Ivoire ?

    Bien sûr. N’oubliez pas qu’au tae-kwondo nous avons le numéro un mondial et ce numéro un a beaucoup plus de chances d’obtenir une médaille que le numéro 16. Au 4×100, il faut dire que nous avons une équipe compétitive, elle est troisième mondiale et dans ce genre de compétitions il suffit d’un peu plus pour qu’elle puisse gagner des médailles. Et puis au 100 m, je pense à Ta Lou Marie Josée qui est de niveau mondial.

    -Est-ce que les dispositions ont été prises à tous les niveaux pour que les athlètes ivoiriens aillent à la compétition la tête libérée ?

    Tout a été fait. Du point de vue administratif et logistique il n’y a aucun problème et je peux rassurer les Ivoiriens. D’ailleurs depuis quelques jours, deux membres du CNO-CI sont à Paris et tiennent des réunions avec le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques pour tout harmoniser. Et puis nos athlètes sont dans un camp d’entraînement à Trembley où ils bénéficient de bonnes infrastructures pour leur préparation en attendant d’intégrer le village olympique. C’est une convention entre le CNO-CI et la mairie de Paris qui a permis ces facilités.

    -Au niveau de la Côte d’Ivoire est-ce que vous auriez bien voulu voir une ou des disciplines qualifiées pour ces Jeux ?

    Oui, il y a deux disciplines à savoir le football et le basket-ball. Parce que ces disciplines comptent des talents en leur sein. Je suis convaincu que le football a sa place aux JO tout comme le basket-ball qui aurait pu obtenir sa qualification avant son déplacement au Costa Rica. J’éprouve de la peine pour ces disciplines dont les présidents de fédération sont très dévoués. Ces équipes-là vont nous manquer à ces Jeux Olympiques. Je suis convaincu que s’il y avait le football et le basket-ball ce serait quelque chose d’extraordinaire pour la Côte d’Ivoire.

    -Ces Jeux interviennent deux ans après votre élection à la tête du CNO-CI. Est-ce un challenge personnel pour vous ?

    Plus qu’un challenge c’est même pour moi une ambition. C’est la continuité. Normalement les Jeux Olympiques préparent quatre ans avant mais il faut relever le défi, c’est une ambition pour nous de voir nos athlètes, on les aide, on les suit et ce sera pour moi une grande satisfaction de les voir remporter des médailles pour la Côte d’Ivoire.

    -Comment se fait le suivi de ces athlètes ?

    Je les suis de près. Je suis constamment au téléphone avec eux. Eux également me contactent au téléphone, j’ai de leurs nouvelles à tout moment de la journée et de la nuit. Aucun athlète ne peut dire qu’on ne le suit pas.

    -Quel est le message qui vous revient des techniciens des athlètes ?

    Quand je discute avec eux, ils me rassurent, ils sont confiants et prêts à aller à la compétition. Je peux le dire, ils font convenablement leur travail. Maintenant, il y a l’environnement, ce qu’on veut et les autres. Il ne faut pas oublier qu’il y aura de nombreux pays présents donc la Côte d’Ivoire ne sera pas seule. Mais notre ambition est de revenir avec quelques médailles.

    -Quelle est la taille de la délégation ivoirienne ?

    Il y a 13 athlètes. Il y aura des membres du ministère des Sports et ceux de la Primature.  Je ne connais pas le nombre total de personnes composant la délégation ivoirienne à ces Jeux parce que cela ne dépend pas de nous.

    Entretien réalisé par Adou Mel 

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