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    Ban Ki-moon : « la COP 21 n’est pas la ligne d’arrivée, mais de départ »

    Ban Ki-moon : « la COP 21 n’est pas la ligne d’arrivée, mais de départ »
    Publié le
    Par
    Dasse Claude
    Lecture 3 minutes

     « Le succès de la Conférence de Paris dépend de vous. Faites preuve de bon sens, soyez ouverts au compromis et recherchez le consensus. Il est temps de regarder au-delà des horizons nationaux et de faire passer l’intérêt commun avant tout. Les habitants de la planète, et les générations à venir, comptent sur vous : ayez la hauteur de vues et le courage nécessaires pour saisir ce moment historique », c’est le message adressé par Ban Ki-moon, secrétaire général des nations unies aux dirigeants des pays du monde, à la veille de la COP21 à Paris.

    Dans ce message transmis à Afrikipresse, le numéro un de l’ONU explique pourquoi la question du changement climatique lui est cher :  « Parce qu’en tant que grand-père, je souhaite que mes petits-enfants puissent profiter de la beauté et de la générosité d’une planète en bonne santé, et qu’en tant qu’être humain, je suis peiné de constater que les inondations, les périodes de sécheresse et les incendies se multiplient, que les nations insulaires vont être rayées de la carte et que d’innombrables espèces sont vouées à disparaître ».

    Depuis bientôt neuf ans qu’il est Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon explique que ses voyages l’ont mené sur les lignes de front du changement climatique, et lui ont permis de s’entretenir à maintes reprises avec des dirigeants mondiaux, des hommes et femmes d’affaires et des citoyens au sujet de l’urgence d’une réaction mondiale.

    « Comme nous l’ont rappelé Sa Sainteté le Pape François et d’autres chefs religieux, nous avons le devoir moral de nous montrer solidaires des pauvres et des plus vulnérables qui, bien qu’ils n’aient que très peu contribué aux changements climatiques, sont les premières victimes de leurs effets », a répondu le secrétaire général de l’ONU.

    Il souligne qu’il a fait de la lutte contre les changements climatiques une priorité, conscient qu’aucun pays du monde ne peut relever seul un tel défi. « Les changements climatiques n’ont pas de nationalité : les émissions, d’où qu’elles proviennent, aggravent le problème partout dans le monde, et menacent les moyens de subsistance et la vie de tous. La stabilité économique et la sécurité des nations sont elles aussi menacées. Nous ne pouvons lutter contre ce phénomène, mondial par nature, que par une action collective coordonnée par l’Organisation des Nations Unies », a-t-il préconisé.

    Pour lui, plus vite nous agirons, plus les bénéfices seront, pour nous tous, importants.

    « Nous n’y parviendrons pas du jour au lendemain. La Conférence de Paris sur les changements climatiques n’est pas la ligne d’arrivée, mais la ligne de départ de notre ambitieuse course contre les changements climatiques. Elle doit marquer un tournant décisif vers un monde moins pollué et moins vulnérable face aux changements climatiques », a rajouté M. Ban.

    À son sens, pour porter des fruits, l’accord de Paris devra répondre aux quatre critères suivants : s’inscrire dans la durée, être souple, reposer sur la solidarité et être crédible.

    « Il doit reposer sur la solidarité, notamment, prévoir des transferts de fonds et de technologies aux pays en développement. Les pays développés doivent tenir l’engagement qu’ils ont pris de dégager 100 milliards de dollars par an, d’ici à 2020, pour les mesures d’adaptation aux changements climatiques et de réduction des effets de ces changements », préconise le numéro un de l’organisation.

    Il a par ailleurs rassuré que l’ONU est prête à aider les pays. « Un accord substantiel sera le garant d’un présent et d’un avenir meilleurs. Il nous aidera à éliminer la pauvreté. À assainir l’atmosphère et à protéger les océans. À améliorer la santé publique. À créer des emplois et à promouvoir l’innovation dans le respect de l’environnement. Et il nous aidera à nous rapprocher plus vite de tous les objectifs de développement durable. C’est pourquoi l’action climatique me tient tant à cœur », a-t-il conclu.

    Aliou BM Diallo

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