Dans une réponse à une question sur la situation au Burkina Faso, le chef de l’Etat ivoirien a semblé prendre acte du nouvel ordre constitutionnel dans ce pays , en parlant de “nouvelles autorités ” pour désigner le Conseil National de la Démocratie du général Diendere .
” Nous suivons attentivement la situation au Burkina Faso. Comme vous le savez, deux chefs d’Etat de la CEDEAO sont à Ouagadougou depuis hier. Ils continuent les discussions avec “les nouvelles autorités” mais aussi, avec les représentants de la CEDEAO, de l’Union Africaine, des Nations Unies. Et, je pense que dans la journée ou demain nous aurons des éléments précis sur les propositions de sortie de crise. Nous tenons beaucoup à la paix au Burkina Faso. Nous voulons des élections apaisées, des élections transparentes, des élections démocratiques. Nous l’avons dit à plusieurs occasions. A l’occasion de la visite du président Kafando le 31 juillet et à l’occasion du sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO qui a eu lieu le samedi 12 à Dakar. Nous avons toujours eu la même position que tout doit être fait pour que ces élections soient apaisées. Donc, notre position n’a pas changé. Nous souhaitons des élections apaisées, transparentes et démocratiques “.
Cela intervient au moment où les autorités ivoiriennes sont critiquées pour la mollesse de leur réaction , en relation avec le volontarisme qui avait été manifesté par Alassane Ouattara dans le coup d’Etat perpétré en son temps au Mali par le capitaine Sanogo, à qui la Cedeao avait même refusé sous son instigation le statut d’ancien chef de l’Etat.
Aline Ouedraogo