Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux depuis quelques semaines dévoile les intentions hostiles d’Adama SIGUIRE, haut cadre burkinabé récemment nommé à un poste stratégique. Ces déclarations choquantes, visant à déstabiliser le président ivoirien Alassane Ouattara, interviennent dans un contexte déjà tendu entre Abidjan et Ouagadougou.
Alors que l’affaire d’Alino Faso, arrêté à Abidjan le 10 janvier dernier pour activités subversives, est toujours en cours d’examen par le procureur ivoirien, une nouvelle polémique vient envenimer les relations entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre Adama SIGUIRE, haut fonctionnaire burkinabé, tenir des propos incendiaires à l’encontre du président ivoirien Alassane Ouattara.
« Aujourd’hui, notre objectif c’est de déstabiliser Alassane Ouattara », déclare-t-il sans ambages. Adama SIGUIRE, récemment nommé vice-président chargé des questions de développement au sein de la Commission nationale de la Confédération des États du Sahel par décret présidentiel du chef de l’État burkinabé Ibrahim Traoré, s’est également exprimé en des termes belliqueux. Il évoque des actions visant à éliminer physiquement des cibles en Côte d’Ivoire, appelant les Burkinabè à soutenir des campagnes stratégiques de dénigrement.
Ces propos alarmants interviennent dans un climat de suspicion entre les deux pays, déjà marqué par l’arrestation d’Alino Faso pour des activités considérées comme subversives par les autorités ivoiriennes. Ce dernier, soupçonné d’entretenir des relations étroites avec des mouvements hostiles à Abidjan, est en attente de voir ses charges confirmées par le procureur.
Adama SIGUIRE, loin de calmer les tensions, semble au contraire vouloir exacerber les hostilités. Dans sa vidéo, il appelle à une mobilisation générale contre la Côte d’Ivoire, tout en critiquant certaines figures politiques burkinabè qu’il estime insuffisamment engagées dans cette lutte.
Pour les autorités ivoiriennes, ces nouvelles révélations sont perçues comme une tentative désespérée de déstabilisation orchestrée par Ouagadougou. Selon des sources proches du gouvernement ivoirien, toutes les mesures nécessaires ont été prises pour neutraliser toute velléité d’atteinte à la stabilité du pays. « Les signaux sont au rouge, mais nous restons vigilants et prêts à déjouer toute tentative de sabotage », confie un haut responsable à Abidjan.
Cette escalade verbale s’inscrit dans une série de provocations diplomatiques et cyberactivistes attribuées au Burkina Faso ces derniers mois. Si la junte burkinabè espérait ébranler la stabilité ivoirienne, ces manœuvres pourraient au contraire renforcer la détermination d’Abidjan à se prémunir contre toute ingérence étrangère.
Alors que les tensions entre les deux pays continuent de monter, cette affaire met en lumière les défis sécuritaires et diplomatiques auxquels la région est confrontée, rappelant l’urgence d’un dialogue sincère et d’une coopération accrue pour préserver la paix et la stabilité en Afrique de l’Ouest.
Philippe Kouhon