GL Events est-il le choix stratégique qu’il faut pour la gestion du Parc des Expositions d’Abidjan (PEA) ? La récente décision du gouvernement ivoirien de confier la gestion du Parc des Expositions d’Abidjan à GL Events, un géant mondial de l’événementiel, suscite des interrogations.
Selon des informations recueillies, cela s’inscrit dans une logique stratégique. Au-delà d’une simple délégation de gestion, cet accord vise à positionner le PEA comme un hub international et à développer une expertise locale pérenne.
Un partenariat pour hisser Abidjan au niveau des grandes capitales événementielles
GL Events qui a une envergure internationale, n’a pas été choisi uniquement pour la simple de l’infrastructure, ou des événements déjà existants. Sa mission consiste aussi à :
- Créer des événements inédits pour attirer de nouveaux publics.
- Importer des événements internationaux et renforcer l’attractivité d’Abidjan comme destination incontournable en Afrique.
- Former une expertise locale afin qu’au terme des six années de convention, des opérateurs ivoiriens puissent gérer le PEA et exporter leurs compétences au-delà des frontières.
Dans cette optique, GL Events prévoit une série de rencontres avec les acteurs ivoiriens de l’événementiel pour partager ses connaissances et favoriser une montée en compétence locale.
Un modèle économique ajusté pour l’Afrique
Afrikipresse apprend que GL Events n’a pas abordé ce partenariat dans une logique de maximisation immédiate des profits. L’entreprise était en quête d’une expérience sur le continent africain. En acceptant des marges réduites, elle mise sur le long terme pour capitaliser sur sa présence en Côte d’Ivoire et renforcer son image dans un marché en pleine croissance.
Parallèle avec la gestion des infrastructures sportives
La gestion du PEA rappelle les débats entourant les stades construits pour la CAN 2023. Plutôt que de créer une nouvelle structure publique dédiée, le gouvernement ivoirien a confié la gestion des stades à l’Office National des Sports (ONS). Cette décision continue de soulever des interrogations quant à la capacité de l’ONS à maximiser le potentiel de ces infrastructures par rapport à un opérateur privé spécialisé en marketing sportif.
En effet, les stades modernes ne se limitent plus à des lieux de compétitions, mais doivent devenir de véritables espaces de vie, capables d’accueillir des événements variés pour garantir leur rentabilité. La gestion confiée à l’ONS est donc un défi pour répondre aux attentes du public et des clubs, tout en rivalisant avec les standards internationaux.
Une transition vers une gestion ivoirienne
Comme pour les infrastructures sportives, l’objectif ultime pour le Parc des Expositions d’Abidjan est de le remettre à des acteurs locaux publics opérateurs économiques privés ivoiriens. Le Palais de la Culture à Treichville, ou encore la salle du Sofitel Ivoire, bien que sous des modèles de gestion différents, montrent qu’il est possible pour des structures ivoiriennes, ou locales d’assurer une gestion efficace.
« Le choix de GL Events pour la gestion du PEA est avant tout une décision pragmatique et visionnaire. Elle vise à transformer Abidjan en une capitale événementielle de premier plan tout en garantissant une transition maîtrisée vers une gestion locale. Il appartient maintenant aux différents acteurs, publics et privés, d’assurer la réussite de ce modèle pour en faire un levier de développement économique et culturel pour la Côte d’Ivoire. Personnelle ne doit être exclu, personne ne sera exclu selon la vision des autorités. », a confié une source proche du dossier à Afrikipresse.
Charles Kouassi