L’ONG Cahd, avec le soutien de l’Usaid, a organisé un atelier de sensibilisation sur le droit foncier de la femme et le renforcement de la cohésion sociale dans la région du Cavally. Cet événement s’est tenu du jeudi 18 au vendredi 19 avril 2024 à la salle Alassane Ouattara du Conseil Régional du Cavally.
L’objectif principal de cet atelier était d’informer les communautés de l’ouest de la Côte d’Ivoire sur les droits fonciers des femmes et de promouvoir la cohésion sociale entre les différentes communautés de la région. Les participants comprenaient des chefs de villages, des chefs de communautés, des représentants d’associations et des présidents de coopératives de la région, ainsi que des autorités administratives.
Madame Cécile Comboigo, coordinatrice de l’ONG Cahd, a souligné l’importance de l’accès des femmes à la terre pour leur développement personnel ainsi que pour celui de leur famille et de leur communauté. Elle a insisté sur le fait que les femmes détiennent un pouvoir significatif dans la gestion des terres et qu’elles devraient avoir le même droit d’accès à la propriété foncière que les hommes. L’ONG Cahd s’est engagée à accompagner les femmes et les groupements associatifs dans la formalisation de leurs droits fonciers.
Terrah Dejong, chef du projet d’Appui à l’accès des femmes à la propriété foncière (AFPF) financé par l’Usaid, a souligné que donner des terres aux femmes contribue non seulement à leur autonomisation économique, mais aussi à celle de leur famille et de leur communauté. Le projet AFPF vise à sensibiliser les hommes et les femmes sur l’inclusion sociale, à aider les femmes dans la gestion foncière et à les accompagner dans l’obtention et la sécurisation des documents fonciers.
« En Côte d’Ivoire, nous aspirons à instaurer un cadre d’équité et d’égalité entre hommes et femmes en matière de droits fonciers. Il est crucial que les femmes bénéficient des mêmes droits que les hommes dans ce domaine. Notre objectif est de créer un environnement propice à la cohésion familiale, où hommes et femmes partagent la responsabilité de la gestion des terres. Notre mission n’est pas de déposséder les hommes de leurs terres au profit des femmes, mais plutôt de favoriser un climat de paix où la gestion des terres est assurée conjointement par les deux sexes au sein des familles. Nous sommes aujourd’hui satisfaits des progrès réalisés. En 2022, nous étions à seulement 16%, mais aujourd’hui nous atteignons 96% de réussite. Cela témoigne de l’impact positif de nos actions dans les communautés, où les femmes commencent à obtenir des droits fonciers. À ce jour, 246 femmes ont reçu leur certificat foncier, et nous continuerons nos efforts de sensibilisation. »
Dominique Kohon