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    Côte d’Ivoire : des victimes dans un affrontement à Mankono

    Côte d’Ivoire : des victimes dans un affrontement à Mankono
    Publié le
    Par
    Charles Kouassi
    Lecture 2 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    En Côte d’Ivoire, la capitale de la région du Béré a été le théâtre d’un affrontement le lundi 9 novembre 2015 qui a opposé des jeunes du village de Madian, localité située à 500 mètres de Tonhoulé (un quartier de Mankono), à ceux du sous-quartier Kramogola de Tonhoulé. Le bilan : 1 mort par balle, plusieurs blessés et la maison de Fofana Adama maire résident et adjoint du maire Moussa Dosso incendiée.

    Il a fallu l’arrivée d’un renfort des forces de défense et de sécurité de Séguéla pour ramener le calme dans la cité. Avec la hausse du prix du kilo de l’Anacarde qui a considérablement réduit l’exode rural, plusieurs jeunes de Madian qui ont fait « fortune », ont décidé de se construire un toit en dur. Ils ont donc viabilisé une propriété de plus de 30 ans appartenant à leur village qui s’est agrandie jusqu’aux encablures de Mankono. Un lotissement que les jeunes de Kramogola de Tonhoulé voient d’un mauvais œil. Ils ont saisi le député Karamoko Ladji pour qu’une solution soit trouvée à ce litige. Le dimanche 8 novembre 2015, n’ayant pas obtenu une suite dans l’immédiat, les jeunes de Kramogola se sont rendus sur le site du nouveau quartier pour déterrer toutes les bornes. Un acte que les jeunes de Madian ont considéré comme un affront.

    À leur tour le lundi 9 novembre 2015, les jeunes Madian sont allés détruire une école coranique en construction sur site, mais appartenant à Karamoko Mamadou, un cadre de Kramogola-Tonhoulé. Fofana Adama le maire résident, natif du village de Madian, paiera le lourd tribut. Sa maison a été incendiée avec des bonbonnes de gaz par la population de Kramogola-Tonhoulé. Il s’en est suivie une bagarre sanglante qui a fait un mort par balle dans le camp de Madian et des blessés. Une enquête a été ouverte. Mankono est une ville qui a accueilli son premier Sous-préfet en 1965 et qui est toujours à la traîne des villes du Woroba. La ville sans morgue, sans bloc opératoire, sans goudron, Palais de justice, bureau de poste, centre des impôts pour acheter le moindre timbre fiscal…

    Dosso Villard

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