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    Entretien avec Yves Sawadogo sur le vrai bilan de la 3ème Nuit du Football Africain : faire du foot une véritable industrie

    Entretien avec Yves Sawadogo sur le vrai bilan de la 3ème Nuit du Football Africain : faire du foot une véritable industrie
    Publié le
    Par
    Charles Kouassi
    Lecture 5 minutes
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    Yves Sawadogo est Directeur Général Foot Consulting International et promoteur de la Nuit du Football Africain (NFA). Il a accepté de répondre aux questions d’Afrikipresse.fr

    Au lendemain de la 3ème édition de la NFA, quel bilan pouvez-vous faire ?

    Un bilan somme toute, positif. Si nous nous référons aux deux éditions précédentes, nous constatons une montée en puissance. Nous sommes heureux d’avoir réuni tout ce beau monde à Abidjan, et d’avoir réussi à organiser en plus de notre traditionnelle cérémonie de récompense, un match de gala gratuit pour le plus grand plaisir des fans de football. Pour nous le bilan est positif

    La Nuit du Football Africain (NFA) est une grande soirée annuelle, de distinction des acteurs du football africain qui se sont illustrés dans leurs domaines respectifs: anciennes gloires, entraîneurs, dirigeants, clubs, annonceurs, journalistes, mais pour certains cela ressemble un peu à un fourre-tout où on récompense à tour de rôle, des amis avec des critères assez flous ?

    Je vous remercie pour la question et pour l’occasion que vous nous donnez d’éclairer les lanternes des uns et des autres. Il existe deux grands types de prix de la NFA. Les Prix d’honneur qui en général saluent les carrières de certains acteurs majeurs du football africain, et les prix spéciaux qui saluent une performance particulière. Par exemple quand nous saluons les trois ballons d’or successifs de Samuel Eto’o, ou encore ceux de Yaya Touré lors de la deuxième édition, ce sont des Prix Spéciaux. À côté, comme je l’ai dit, nous saluons l’œuvre générale de certains acteurs avec des prix d’honneur.

    Il est important de noter également que nous sommes en partenariat depuis 2 ans maintenant avec Canal+, qui décerne lors de la NFA le Talent d’Or, récompensant le meilleur joueur africain de la saison. En sus RFI, un autre partenaire de la NFA, remet le Prix Marc-Vivien Foé récompensant le meilleur joueur africain du championnat de France. Nous avons noué ces partenariats majeurs dans ce sens. Nous nous focalisons sur les honneurs aux légendes du football africain et mondial, d’où le slogan (l’Afrique récompense l’Afrique, l’Afrique récompense le monde), et les titres qui vont aux joueurs en activités sont ceux de RFI et de Canal+. Ainsi nous maintenons ce lien intergénérationnel.

    Au-delà de l’aspect festif véritable de la NFA, quel projet avez-vous pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des footballeurs évoluant sur le continent, notamment pour la professionnalisation des championnats africains ?

    Nous ambitionnons , comme je l’ai dévoilé lors de mon discours d’ouverture, de mettre en place des ateliers de réflexion sur la question du football en Afrique , ainsi que des plates-formes d’échange entre acteurs du développement, dirigeants et acteurs du football, etc. Ceci dans l’optique de faire entendre la voix de tous les acteurs, concernés de près ou de loin par le football.

    Nous espérons avoir les moyens et le soutien nécessaires à la réalisation d’un tel projet.

    Je pense qu’il est important de spécifier qu’il n’y a beaucoup à gagner en écoutant les avis des uns et des autres sur les questions de notre football. Ce sport peut et doit devenir une industrie en Afrique et contribuer à la réduction du chômage, entre autres…

    Vous avez également entrepris un don, une action sociale à l’occasion de la récente édition, peut-on en savoir davantage ?

    Oui, il s’agissait sur cette édition, de contribuer à la construction d’un établissement scolaire dans le nord de la Côte d’Ivoire. Le projet, entamé par Monsieur René Yédiéti PDG de la Librairie de France , mérite à notre sens d’être soutenu. Nous avons donc décidé d’offrir notre plate-forme à la cause, en souhaitant que les footballeurs, et autres invités présents s’impliquent dans cette noble action. Nous n’avons pu obtenir que six (6) millions cinq cent mille Francs CFA au terme de la vente aux enchères d’un maillot dédicacé, des éléphants de Côte d’Ivoire… C’est relativement peu, mais c’est un coup de pouce quelque peu appréciable dans l’œuvre entamée par Monsieur Yédiéti.

    J’ajoute juste que depuis la première édition nous avons l’habitude de ces incursions dans le social. Nous croyons que le football doit aider à l’amélioration des conditions sociales des populations.

    Au-delà de la visite des footballeurs sur des sites touristiques ivoiriens, que prévoit concrètement la NFA, en collaboration avec le ministère du Tourisme ivoirien pour la promotion de ce secteur ?

    Nous mettons la plate-forme que constitue la NFA à la disposition des experts du tourisme que sont les hommes et femmes de « Côte d’Ivoire Tourisme » (émanation du ministère du Tourisme de Côte d’Ivoire). C’est à eux de nous proposer jusqu’où ils veulent aller. Nous, nous sommes à leur écoute…Mais en tous cas nous pensons qu’il y a beaucoup de possibilités.

    Pour l’organisation de la NFA, vous avez sollicité le soutien institutionnel de l’État ivoirien. S’il vous a été accordez, pouvons-nous en avoir le montant ?

    Nous avons obtenu le parrainage du Président de l’Assemblée Nationale de la Côte d’Ivoire, dans une démarche totalement différente de celle qui visait à solliciter un appui institutionnel de l’État de Côte d’Ivoire. Je tiens d’ailleurs à lui renouveler mes remerciements ainsi que ceux de tout mon Comité d’Organisation, pour son soutien dans cette troisième édition. Cette embellie de la troisième édition c’est aussi grâce à lui.

    Après deux éditions et la troisième qui vient de se tenir peut-on dire que vous avez atteint vos objectifs, que vous avez équilibré votre budget en dépenses et en recettes ?

    Rires… J’aurais bien aimé vous dire « oui ». Mais malheureusement nous n’y sommes pas encore. Cet évènement est assez lourd à supporter financièrement, et les apports des sponsors sont encore loin de couvrir toutes les charges. Voir de nombreux logos de sponsors et partenaires ne signifie pas que les participations couvrent tous les besoins. Mais nous croyons que les niveaux de participations iront en s’améliorant au fil des éditions et au gré de la confiance que nous aurons su susciter chez nos partenaires. Tout en espérant que cette troisième édition nous permettra d’en avoir de nouveaux, pour accroître nos capacités et améliorer l’évènement.

    Et l’avenir ? Que prévoyez-vous pour la quatrième édition?

    Je peux déjà vous dire, “de l’amélioration”. Pour le reste…Wait and see (rires).

    Propos recueillis par Claude Dassé

     

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