Après plusieurs semaines d’accalmie de l’épidémie hémorragique Ebola en Guinée, le virus mortel refait surface. Selon la Coordination de la lutte contre Ebola, à la date du 27 octobre 2015, au moins 9 cas ont été enregistrés à Conakry la capitale et à la préfecture de Forécariah –sud-est de Conakry-.
Contacté par Afrikipresse, le Dr Sakoba Kéita, Coordinateur national a expliqué comment les cas ont été répertoriés et sont répartis dans ces deux localités du pays.
« Ebola est revenu dans nos murs. Le dernier cas a été notifié mardi suite à l’accouchement d’une femme enceinte hospitalisée à Nongo (banlieue de Conakry). Après examen, les résultats se présentent comme suit : 6 cas positifs et 3 cas suspects. Il y a 4 qui sont hospitalisés à Forécariah, dont deux cas positifs et 2 cas suspects. À Conakry, on a 5 cas, dont 4 positifs et un suspect », a-t-il dit.
Sur l’âge des examinés, le Dr Kéita a affirmé qu’au total, quatre enfants sont atteints du virus, dont deux de 2 ans, un de trois mois et un qui vient de naître ; un autre de 4 ans et un de 10 ans plus deux adultes sont aussi déclarés. Ils sont tous issus d’une même famille dans la sous préfecture de Kaléah –Forécariah-.
Il a tout de même déploré l’attitude de la femme qui a refusé de déclarer sa maladie aux structures les mieux indiquées. « Quand quelqu’un veut tricher, l’esprit de l’humeur est très fécond. C’est vrai que cette femme cherchait à dissimuler tout et à échapper à nos différents barrières. Et les parents aussi n’ont pas contribué. Malheureusement pour elle, quand elle s’est échappée, on la poursuivait. Au moment qu’on l’a retrouvé, la maladie l’avait presque abattue. Elle n’a même pas fait 24 heures chez les guérisseurs, elle est décédée. Ce qui a contribué à infecter ses guérisseurs et ses à-côtés qui entretenaient ».
Du point de vue mesures, le numéro un de la Coordination a assuré qu’il y’a un début de cerclage. « Des dispositions sont prises pour que toutes les personnes éligibles de la localité en vaccination soient vaccinées. Nous pensons qu’avec l’effet positif de ce vaccin et le bouclage de la zone, ça pourra nous empêcher de propager la maladie dans d’autres localités ».
Depuis la déclaration de l’épidémie en 2014, la Guinée a enregistré 3350 cas confirmés d’Ebola avec 2539 décès.
Aliou BM Diallo, à Conakry