Le jeudi 23 octobre dernier, les locaux de la chaîne de télévision Ubiznews à Paris ont servi de cadre à la conférence de presse des opposants en exil du président équato-guinéen. Réunis au sein de la coalition pour la restauration d’un Etat démocratique en Guinée-Equatoriale (CORED) et du parti du progrès (PP), ils ont indiqué et signé devant la presse les conditions de leur retour en Guinée-Equatoriale dénommée ‘’ les conditions de Paris’’.
Pour Sévéro Moto, président du PP, Emely Nchama, Salomon Abeso Ndong et Mabale Andem, respectivement secrétaire général, coordinateur général, et responsable du renseignement de la CORED, il ne k servirait à rien de participer à une table de dialogue nationale sans les observations et médiations de la communauté internationale. Pour eux, ce n’est pas une initiative nouvelle et la précédente du genre aurait eu des résultants décevants.
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Pour cette raison, ils ont subordonné leur participation à ce dialogue aux médiations de Jerry Rawlings du Ghana, Georges W. Bush des Etats-Unis, Tony Blair du Royaume-Uni, José Maria Aznar d’Espagne, Christian Estrosi de France et Ban Ki Moon de l’ONU. « Nous avons déjà écrit au président angolais, et il est d’accord pour faire partie des médiateurs de ce dialogue national, mais Téodoro Obiang Nguema Mbasogo ne veut aucun médiateur (…) Comment pouvons-nous faire confiance à un régime qui est fondamentalement tyrannique » a souligné Severo Moto du PP.
Sur la loi d’amnistie générale que vient de signer le président équato-guinéen, la CORED et le PP indiquent dans les ‘’conditions de Paris’’ qu’elle ne garantit rien. « En 1993, Téodoro Obiang Nguema Mbasogo avait déjà signé une loi d’amnistie générale, et un mois après les mêmes personnes sont retournées en prison » a fait remarquer Mabale Andem de la CORED. Lors des échanges avec la presse, les opposants du président Obiang Nguema Mbasogo ont demandé le départ de ce dernier.
Sur la question des moyens dont ils disposaient pour contraindre le chef de l’Etat équato-guinéen au départ, Salomon Abeso Ndong a indiqué que le soulèvement populaire n’était pas à écarter, mais il a ajouté qu’ils privilégiaient la voie de la pression de la communauté internationale et principalement celle de la France. A sa suite, Severo Moto a dit sa préférence pour l’option l’option de la pression de l’Elysée sur le pouvoir en Guinée-Equatoriale pour la restauration d’un état démocratique.
Jean Paul O, Paris