Une fille de 12 ans, vendeuse de fruits aurait été violée par un diplomate canadien du nom de Phillip en service au consulat du Canada en Guinée, selon Mlle Asmaou Barry, membre de l’ONG « Femmes, développement et droits humains », interrogée jeudi par un medium local.
Les faits remontent à février 2015, lorsque la fille aurait été introduite chez le consul de Canada par un vigile guinéen.
« Le 26 février 2015, une plainte a été déposée à l’escadron de la gendarmerie mobile N°18 de Cosa, -banlieue Conakry- pour viol sur une mineure de 12 ans. Le mercredi 25 février vers 16 heures, un plateau de banane sur la tête, elle a été appelée par le vigile du consulat du Canada à Conakry. La petite aurait écoulé une petite poignée du précieux fruit à cinq mille francs. Par la suite, précise Mlle Barry, le vigile l’a introduite dans les locaux, auprès du consul. Au lieu d’acheter la banane, Monsieur le diplomate rêvait d’autres douceurs. Pour 50.000 francs guinéens, il aurait contraint la fille à avoir des relations sexuelles avec lui ».
Un rapport du médecin légiste en date du 26 février a confirmé « une agression sexuelle avec une défloration hyménale récente ».
Apprenant que le ministère des affaires étrangères est sur le dossier et pourrait saisir les autorités canadiennes pour que son immunité diplomatique soit levée, le mis en cause a fui la Guinée en catimini. Il aurait été localisé en Côte d’Ivoire.
Pendant que cette actualité défraie la chronique, après vérification auprès du Consulat du Canada à Conakry, il a été révélé que le Canada n’a pas eu un consul en Guinée prénommé Philipp. Selon une source proche de la chancellerie, « Jean Laprade est le consul honoraire du Canada en poste à Conakry depuis juin 2012. Il a été nommé par décret pour une durée de 3 ans par le gouverneur général du Canada sur recommandation du ministre canadien des Affaires étrangères ».
Au consulat du Canada à Conakry, on affirme que Jean Laprade est toujours à Conakry et qu’il n’existe pas de Phillip. Pourtant, le rapport lu par les membres de l’ONG affirme que c’est le nommé Phillip, en fuite vers la Côte d’ivoire qui aurait abusé de la fille.
Aliou BM Diallo