À sept mois des élections présidentielles d’octobre 2025, la Côte d’Ivoire se trouve dans une situation politique tendue. Le RHDP, au pouvoir, doit faire preuve de sagesse et de sérénité face aux provocations de l’opposition. Éviter l’escalade des tensions et ne pas céder aux provocations sera clé pour préserver la stabilité du pays et garantir la reconduction de son pouvoir. Explications.
À l’approche des élections présidentielles prévues pour octobre 2025, la situation politique en Côte d’Ivoire est marquée par une instabilité palpable, exacerbée par les absences de certains poids lourds de l’opposition sur la liste électorale. Cette absence pourrait limiter leur participation directe à la course au pouvoir, rendant leur contestation plus virulente. Face à cette situation, le RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix) doit éviter de tomber dans le piège des provocations et des tentatives d’affrontement.
Depuis plusieurs mois, l’opposition multiplie les gestes symboliques et les déclarations tendancieuses, visant à disqualifier le processus électoral et à ternir l’image de la Commission Électorale Indépendante (CEI). En contestant la légitimité de la liste électorale, l’opposition cherche à semer le doute et à remettre en question la transparence des élections à venir. L’objectif est clair : provoquer des tensions afin de décrédibiliser le processus électoral et, potentiellement, de créer un climat de chaos propice à un renversement du pouvoir.
Cette stratégie, si elle peut rappeler les événements de 2020 avec le boycott de certaines formations politiques comme le PDCI-RDA, prend aujourd’hui une tournure différente. En 2025, les leaders historiques comme Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont de retour, et l’opposition ivoirienne s’est renforcée avec la montée en puissance de nouveaux acteurs. Le contexte politique est donc bien différent, et le RHDP doit s’adapter à cette nouvelle donne.
Dans cette situation, la tentation de répondre aux provocations par une confrontation frontale pourrait être contre-productive. En effet, l’histoire a montré que les élections en Côte d’Ivoire ont souvent été marquées par des tensions violentes, comme ce fut le cas lors des crises de 2000 et 2010. Une réaction impulsive du pouvoir pourrait enflammer la situation, entraînant le pays dans une spirale de violence et de chaos qui profiterait exclusivement à l’opposition.
Le RHDP, fort de sa structure et de son implantation sur le terrain, a tout intérêt à jouer la carte de la sérénité et de la gestion pacifique des crises. En évitant d’entrer dans le jeu de l’escalade, il démontrera sa capacité à maintenir l’ordre et la stabilité, des atouts qui lui sont nécessaires pour conserver la confiance de l’électorat. Une posture de fermeté mesurée, sans céder à la tentation de l’affrontement, permettrait au RHDP de renforcer sa légitimité tout en évitant de donner à ses opposants l’occasion de se poser en victimes ou de justifier la violence.
Dans un contexte où l’opposition cherche à désorganiser le processus électoral pour créer des troubles, la meilleure réponse du RHDP est d’éviter toute réaction excessive, en préservant le calme et en garantissant la transparence des élections. C’est en agissant avec discernement et en ne cédant pas aux provocations que le RHDP pourra espérer non seulement remporter les élections, mais aussi garantir une transition pacifique du pouvoir.
En somme, face à une opposition prête à tout pour déstabiliser la Côte d’Ivoire, le RHDP doit démontrer qu’il est le garant de la stabilité du pays. La clé de sa réussite réside dans sa capacité à ne pas céder à la provocation et à maintenir une posture de dialogue et de sérénité, essentielle pour assurer sa victoire électorale et la préservation de la paix en Côte d’Ivoire.
Philippe Kouhon
