Alors que des syndicats annoncent une grève pour les 3 et 4 avril 2025, de nombreuses organisations syndicales se désolidarisent de cette initiative. La ministre de l’Éducation nationale, Mariatou Koné, continue de privilégier le dialogue, affirmant son engagement pour des solutions durables et une école ivoirienne performante.
Le secteur de l’éducation en Côte d’Ivoire est une nouvelle fois confronté à une menace de grève. Dans un courrier daté du 21 mars 2025, un groupe de syndicats a annoncé son intention de fermer les écoles ivoiriennes les 3 et 4 avril pour réclamer une prime d’incitation. Mais cette initiative a vite rencontré une opposition ferme de plusieurs syndicats majeurs.
Ékoun Kouassi, secrétaire général du Syndicat National des Enseignants du Second degré de Côte d’Ivoire (SYNESCI), a rapidement clarifié la position de son organisation. « Cette fois-ci, le SYNESCI n’est pas concerné », a-t-il déclaré fermement avant d’ajouter : « Nous ne voulons pas de tensions inutiles avec les autorités. Je pense qu’il faut jouer balle à terre. » Cette prise de position a été officialisée dans un courrier adressé à la ministre de l’Éducation nationale le 26 mars 2025, réaffirmant que le dialogue reste “la voie royale” pour résoudre la question de la prime d’incitation.
D’autres organisations, dont la Fédération des Instituteurs de Côte d’Ivoire (FICI), le Syndicat National des Enseignants du Secondaire pour la Revalorisation de leurs Intérêts (Synergie) et la Fédération des Instituteurs pour la Revalorisation de l’École en Côte d’Ivoire (FIRECI), se sont également désolidarisées des frondeurs. Pour elles, la grève projetée est non seulement illégitime mais aussi contre-productive, compte tenu des avancées déjà réalisées sous la houlette de la ministre Mariatou Koné.
Depuis sa nomination, Mariatou Koné a instauré un dialogue permanent avec les syndicats, favorisant une approche concertée et inclusive. Ses efforts visent non seulement à améliorer les conditions de travail des enseignants mais aussi à garantir une éducation de qualité à tous les élèves. Cette approche proactive a permis d’apaiser plusieurs crises et de maintenir la stabilité du secteur éducatif.
Les signataires de l’appel à la grève, menés par Bli Blé David, radié de ses fonctions pour des actes de trouble à l’ordre public en octobre 2024, semblent de plus en plus isolés. Leurs tentatives de déstabiliser le secteur éducatif ont été dénoncées par une majorité de syndicats, conscients des progrès réalisés grâce aux réformes initiées par la ministre. Le mot d’ordre est clair : poursuivre le dialogue engagé et préserver les acquis du système éducatif ivoirien.
En dépit des appels à la grève, les 3 et 4 avril 2025 s’annoncent comme des journées ordinaires pour les écoles ivoiriennes. La fermeté et la détermination de Mariatou Koné semblent avoir convaincu la majorité des acteurs du secteur. Les jaloux et les sceptiques n’auront d’autre choix que d’admirer l’évolution constante de l’éducation nationale vers l’excellence.
Philippe Kouhon
