Après la décision du groupe des 7 de ne pas reconnaître les résultats du scrutin présidentiel du 11 octobre 2015, la réaction du parti au pouvoir, à travers le porte-parole du gouvernement ne s’est pas fait attendre. Damantang Albert Camara a expliqué que « l’objectif de l’opposition est décrédibiliser le scrutin et obtenir une fois de plus ce qu’elle ne mérite pas par les urnes ».
Le ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi ajoute : « en fait, très peu de ces opposants se soucient du résultat des élections. Certains veulent sauver la face, d’autres se battent pour rester à la tête de leur parti et enfin il y a ceux qui souhaitent régler des comptes personnels. Le peuple de Guinée n’a pas à payer le prix de ces ambitions égoïstes. »
Pour lui, cette manière de contester est devenue systématique. « On ne peut pas éternellement remettre en cause nos textes et nos institutions en faisant un chantage à la violence », fait remarquer le ministre à la presse.
Certes, il y a eu des anomalies qui ont été corrigées au fur et à mesure par la CENI. En termes de fraude, précise Camara, « nous avons au moins autant d’accusations à l’encontre de l’opposition qu’elle en énumère à notre endroit. A la différence de leur attitude nous préparons nos plaintes avec nos avocats pour les soumettre à la Justice au lieu de nous épancher dans les médias. Des délégués de la mouvance ont été chassés de plusieurs bureaux de vote en moyenne Guinée, certains ont été agressés. Un député a été surpris en train de distribuer des fausses procurations ».
Pour clarifier toutes les anomalies et plaintes formulées par le pouvoir, Ibrahima Kassory Fofana, directeur de campagne du RPG arc-en-ciel anime un point de presse mardi, à Conakry.
Aliou BM Diallo