En prélude à la tenue du premier tour du scrutin présidentiel le 11 octobre en Guinée , les États membres de l’Union européenne ont déployé une mission d’observation électorale de 70 agents. Pour la même consultation, l’UE éjecte une enveloppe financière évaluée à 15 millions d’euros.
« Le montant que je vais vous dire, inclut chaque facture que nous aurons à déposer pour nos opérations. Mais globalement, l’enveloppe de soutien à la Guinée pour ces élections spécifiques est de 15 millions d’euros », a dévoilé en conférence de presse, mardi 29 septembre 2015 à Conakry, le chef de la mission d’observation électorale de l’Union Européenne (MOE UE), Frank Engel.
D’après lui, la MOE UE déployée dans le pays, opère en toute indépendance et de manière neutre. « Ces observateurs sont tenus de respecter un code de conduite répondant aux normes internationales en matière d’observation électorale. Le mandat est d’observer et d’analyser l’ensemble du processus électoral afin d’en réaliser une évaluation impartiale, neutre et objective. Cette analyse est basée sur les normes et engagements nationaux et internationaux souscrits par la Guinée en matière d’élections démocratiques. La MOE UE observera également le contentieux électoral », a-t-il ajouté.
Pendant les débats, une question relative à un prétendu report du scrutin qui aurait été demandé par la MOE UE a été soulevée par un journaliste. Sur le point, M. Engel a balayé d’un revers de la main. « L’Union européenne n’a pas demandé à ce qu’on reporte les élections en Guinée. Et ça m’étonnerait qu’elle le fasse parce que nous n’avons pas mandat de le faire. Nous sommes engagés dans un processus qui est bel et bien engagé et qui est avancé à un point où matériellement, la tenue de ces élections est possible », a-t-il répondu.
Et de poursuivre : « Nous devons croire à l’heure qu’il est , que la date du 11 octobre est techniquement tenable. Les remontées que nous avons du terrain ne nous indiqueraient pas que les failles soient telle qu’il y ait des raisons techniques objectives pour que cette élection n’ait pas lieu le 11 octobre 2015. Donc, nous nous préparons à une élection le 11 octobre. Notre déploiement est opéré en vue de cela jusqu’à nouvel ordre qui ne pourrait venir que des autorités de la Commission électorale nationale indépendante –CENI-, nous partons du principe qu’on votera le 11 octobre ».
Aliou BM Diallo, à Conakry