Le ministre des Transports Amadou Koné a présidé la cérémonie de remise des parchemins aux bénéficiaires du Certificat d’Aptitude à la Conduite Routière (CACR) et de l’Attestation de Capacité Professionnelle (ACP), vendredi 20 décembre 2024, à l’Institut SOTRA de Yopougon. Lors de cet événement, il a réaffirmé sa détermination à atteindre les objectifs de la stratégie nationale de sécurité routière pour réduire drastiquement les accidents sur les routes ivoiriennes.
La professionnalisation des conducteurs
La cérémonie illustre la volonté de professionnaliser les métiers du transport. 1 500 conducteurs et gestionnaires d’entreprises ont reçu leurs certifications après avoir suivi des formations rigoureuses axées sur la sécurité routière, la réglementation, l’éthique professionnelle et l’entretien des véhicules. Mme Cissé Fanta, porte-parole des récipiendaires, a salué cette initiative tout en soulignant les bénéfices : amélioration des compétences, couverture maladie universelle, et immatriculation à la CNPS. Ces acquis sont des avancées majeures pour les acteurs du transport artisanal, notamment les conducteurs de Gbaka et Wôrô-Wôrô.
Grâce au Projet de Mobilité Urbaine d’Abidjan (PMUA) et à la collaboration avec l’Office de Sécurité Routière (OSER), le ministère ambitionne de renforcer les capacités de 5 500 acteurs du transport afin de garantir une conduite plus sûre et conforme aux normes internationales.
Une stratégie nationale pour réduire l’hécatombe routière
La sécurité routière demeure une priorité pour la Côte d’Ivoire, engagée depuis 2021 dans une stratégie quinquennale visant à réduire de moitié le nombre de morts sur les routes d’ici 2030, conformément à la Déclaration de Stockholm. En effet, malgré les efforts entrepris, le pays enregistre encore un taux de 24 décès pour 100 000 habitants, bien que ce chiffre reste en deçà de la moyenne africaine (26,6 selon l’OMS).
À l’échelle nationale, ce sont plus de 12 000 accidents corporels chaque année, avec 1 200 tués et des milliers de blessés. Pour inverser cette tendance, le ministère des Transports a misé sur des actions concrètes : formation des conducteurs, modernisation des infrastructures, adoption de nouvelles technologies et promotion de comportements responsables sur la route. Ainsi le ministre Amadou KONÉ, a décidé de passer à la phase de répression, après trois ans de sensibilisation et de formation à la sécurité routière.
Répression : une réponse nécessaire à l’incivisme routier
Lors de cette cérémonie, le ministre a rappelé la responsabilité pénale individuelle des conducteurs et transporteurs : “Ils tiennent entre leurs mains la vie des autres usagers et devront répondre de leurs actes”.
Cette responsabilité concerne l’ensemble de la chaîne du transport, y compris les employeurs et les intermédiaires. L’introduction de la vidéo-verbalisation et de la digitalisation des procédures vient compléter ce dispositif, faisant de la Côte d’Ivoire un pionnier africain en matière de lutte contre les accidents de la route.
Un appel à l’engagement citoyen
La réussite de cette stratégie repose sur une implication collective. Le ministre a ainsi exhorté les collectivités, les forces de l’ordre, les médias, et la société civile à se mobiliser pour promouvoir la sécurité routière. Car au-delà des chiffres, ce sont des vies humaines qu’il s’agit de protéger.
En s’appuyant sur un plan précis et ambitieux, Amadou Koné veut impulser une culture de responsabilité chez les usagers de la route pour que chaque trajet en Côte d’Ivoire soit plus sûr.
La cérémonie du 20 décembre marque une étape charnière dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de sécurité routière. Après avoir misé sur la sensibilisation et la formation, le ministre Amadou Koné opte pour la fermeté afin d’atteindre les objectifs fixés. Avec des conducteurs mieux formés, une répression ciblée et l’usage de nouvelles technologies, la Côte d’Ivoire se positionne comme un modèle en matière de sécurité routière en Afrique.
Avec Sercom