Par la voix du Procureur de la République près le Tribunal d’Abidjan-Plateau, l’opinion nationale (et internationale) a appris que M. Souleymane Kamaraté allias Soul to Soul qui fut convoqué pour la nième fois par la Gendarmerie a été finalement mis sous mandat de dépôt et déféré à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA), le lundi 9 octobre 2017.
Pourtant les faits à lui reprochés sont jugés extrêmement graves par le procureur et ils se sont produits à la mi-mai 2017, soit depuis six mois, où la mutinerie de cette période avait été alimentée par les armes de guerre découvertes chez le mis en cause et avait occasionné des blessés et morts.
La FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance de la Démocratie, des Droits de l’Homme et de la vie Politique) s’indigne face à l’attitude de la Justice ivoirienne sous M. Alassane OUATTARA et s’interroge ; pourquoi ?
La FIDHOP considère que si la Justice ivoirienne avait les coudées franches, elle aurait dû mettre M. Kamaraté aux arrêts depuis, selon une procédure de flagrants délits.
La FIDHOP fait observer que si c’est six mois après que Soul to Soul est déféré à la MACA, il n’est donc pas si sûr que son procès ait lieu avant 2020. Car, une chose est de l’arrêter ; une autre est de le juger, équitablement, et de le condamner. Et puis, objectivement, comment juger et condamner Soul to Soul, sans demander des comptes à M. Guillaume SORO, le chef déclaré de l’ex-rébellion dont des éléments se sont mutinés et contre qui des mandats d’arrêt ont souvent été émis, en France ou au Burkina Faso ?
La FIDHOP estime plutôt que l’arrestation de M. Souleymane Kamaraté, que l’on sait très proche de l’ex-chef de la rébellion Guillaume SORO, ressemblerait à un règlement de comptes politiques. Ce qui risquerait de détériorer d’avantage le climat sociopolitique en Côte d’Ivoire.
La FIDHOP est d’autant plus indignée que de simples étudiants, qui ne faisaient que marcher pour revendiquer pacifiquement, ont été IMMEDIATEMENT mis aux arrêts, après avoir été violentés et molestés par les forces de l’ordre du régime. De même que des leaders d’opinions, sans aucune arme à feu, ont été IMMEDIATEMENT déférés à la MACA ; on peut citer les cas de Sam l’Africain ou Samba David.
Fait à Barcelone, le 10 Octobre 2017
Dr BOGA S. GERVAIS
Président-Fondateur de la FIDHOP
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