Un festival pour la valorisation de la culture ivoirienne dénommé “Terre d’Ivoire Festival” aura lieu du 27 au 28 octobre 2017 à Abidjan. Elvire Tanh, la promotrice explique son projet.
On vous a connu avec “l’Abidjanaise”, une course féminine qui avait pour objectif de promouvoir la santé à travers le sport, mais aussi pour dénoncer les violences faites aux femmes. Vous nous revenez aujourd’hui avec “Terre d’Ivoire Festival”. De quoi s’agit-il cette fois ?
“Terre d’Ivoire Festival” est une plateforme que nous souhaitons de promotion de la culture ivoirienne. La culture, nous le pensons, est un maillon essentiel de développement. Dans une Côte d’Ivoire où l’objectif des gouvernants est de pouvoir atteindre l’émergence d’ici 2020, notre participation est de dire qu’il ne faut pas oublier ce qui nous fait ; à savoir notre culture. Ne dit-on pas que la culture, c’est ce qui nous reste lorsqu’on a tout perdu ?
Ce festival est donc une sorte d’interpellation en l’endroit des gouvernants ?
D’abord les gouvernants , oui. Mais, notre principale cible reste la jeunesse. C’est à travers la jeunesse que nous pouvons pérenniser notre culture et ses rites. C’est à eux que nous devons enseigner la cohésion sociale, et le brassage ethnique. C’est à eux que nous devons faire découvrir la beauté de nos us et coutumes.
Pensez-vous pouvoir réussir à passer votre message, dans un monde où la jeunesse est exposée à l’influence de son temps marqué, à la fois par des progrès technologiques inouïes qui la rééduquent forcément ?
Il est vrai qu’avec le progrès des TIC, il paraît difficile de canaliser nos jeunes. Devons-nous pour autant baisser les bras quand on sait aussi les conséquences souvent néfastes de cette évolution technologique ? Je réponds, non. Voyez-vous, aujourd’hui, notre continent fait face à plusieurs problèmes notamment, celui de l’immigration clandestine et du “broutage” (cybercriminalité). Je crois que tout cela peut être évité si nos enfants ont les pieds dans la tradition. Pour mieux avancer, il faut savoir d’où on vient. Nous voulons amener les jeunes à connaître et aimer leur culture. Il est vrai, qu’il ne faut pas vivre en autarcie, mais, il faut pouvoir connaître sa tradition afin d’affronter les difficultés auxquelles on fait face. Sur deux jours … Cela paraît peu. Mais, un festival, c’est juste pour donner le ton. Après, il peut y avoir des actions de terrain. Durant ces 2 jours, on aura des expositions-ventes, pour permettre aux festivaliers et visiteurs de découvrir et d’acquérir différents objets traditionnels et produits artisanaux. Il y’aura aussi un espace gastronomique pour la découvertes de différents mets traditionnels, notamment, le placali (semoule de manioc) le kabato (semoule de maïs), sans oublier les boissons locales, le Tchapalo (vin à base mil) et le bandji (vin de palme). Il y’aura des prestations de danses traditionnelles, et des loisirs et jeux traditionnels. Le tout, dans des parades et exhibition des régions avec un concours miss en tenues traditionnelles, etc. Ce sera un moment de féérie à l’ivoirienne qu’il faudra absolument vivre et faire vivre.