« La corruption exacerbe la violence et l’insécurité et creuse les inégalités, surtout dans les sociétés vulnérables », a déclaré le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, à la veille de la journée mondiale de lutte contre la corruption, célébrée le 9 décembre de chaque année.
« Le temps est révolu où la corruption, le trafic d’influence et les flux financiers illicites étaient considérés comme des pratiques normales », a fait savoir le numéro de l’ONU, dans une déclaration lue par Afrikipresse.
Le Programme de développement durable à l’horizon 2030, dont l’objectif est de faire disparaître la pauvreté dans les 15 prochaines années, prévoit de nettes réductions des flux financiers ‘’illicites’’, de la ‘’corruption’’ et de toutes les formes de ‘’trafic d’influence’’, ainsi que le recouvrement et la restitution des avoirs acquis par ces ‘’moyens illégaux’’.
Pour M. Ki-Moon, la corruption doit être vigoureusement combattue car elle a des effets désastreux sur le développement, les fonds qui devraient servir à financer des écoles, des cliniques et d’autres services publics se retrouvant entre les mains de criminels.
« La corruption exacerbe la violence et l’insécurité et creuse les inégalités, surtout dans les sociétés vulnérables. Elle peut susciter un mécontentement et une colère bien compréhensibles et déclencher des troubles sociaux », a-t-il ajouté.
Il estime que la Convention des Nations Unies contre la corruption peut aider à mobiliser une vaste coalition de partenaires, dont l’État, les organisations non gouvernementales, la société civile, les médias et les particuliers.
En cette Journée internationale de la lutte contre la corruption, il invite tous les intéressés à s’unir pour faire passer le message partout dans le monde : « la corruption est inacceptable et les principes de la transparence, de la responsabilité et de la bonne gouvernance doivent prévaloir. Au niveau local comme au niveau national, chacun en bénéficiera. L’élimination de la corruption contribuera à l’édification d’un avenir meilleur pour tous », a expliqué le secrétaire général de l’ONU qui rappelle : « la lutte contre la corruption commence avec la coopération internationale, mais elle ne pourra prendre fin que lorsque le combat aura été gagné dans tous les secteurs de toutes les sociétés ».
Aliou BM Diallo