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Cherté de la vie en Côte d’Ivoire- Amadou Coulibaly : “Il n’y a aucune honte à dénoncer un fraudeur”

Cherté de la vie en Côte d’Ivoire- Amadou Coulibaly : “Il n’y a aucune honte à dénoncer un fraudeur”
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Olivier Dion
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Le Président Alassane Ouattara a présidé un conseil des ministres, le mercredi 6 juillet 2022, au palais de la présidence de la République, à Abidjan-Plateau. La cherté de la vie en Côte d’Ivoire, la rencontre entre les trois grands de la politique ivoirienne et le retour de l’ex-président Blaise Compaoré au Burkina Faso faisaient partie des sujets abordés lors du conseil des ministres du mercredi 6 juillet 2022.

Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et de l’Économie numérique, par ailleurs porte-parole du gouvernement qui a fait le compte-rendu de ce conseil, a dévoilé l’état d’esprit du chef de l’État concernant la cherté de la vie : “Prenant la parole, le chef de l’État s’est montré préoccupé par la conjoncture économique mondiale due essentiellement à la crise russo-ukrainienne qui entraîne, partout dans le monde, une augmentation du coût de la vie. Le chef de l’État a salué les mesures à court, moyen et long terme qui ont été prises par le gouvernement afin de maîtriser le taux d’inflation dans notre pays, en ce qui concerne certains produits, de sorte que la Côte d’Ivoire s’en sort aujourd’hui avec l’un des taux d’inflation qui est estimé entre 4 et 5%, alors qu’il est à 17% ou 25%. Le gouvernement continuera de protéger le portefeuille des populations (…)

Le gouvernement a mis à la disposition des citoyens des numéros verts, pour dénoncer tous les cas de non-respect de ces mesures. À plusieurs reprises, j’ai appelé aux contrôle citoyen (…) C’est de notre devoir que de dénoncer les fraudeurs, parce que malheureusement il en existe (…) Il faut que nous changions complètement de mode de réflexion, il y a un mode de pensée qu’il faut que nous dépassions. Dénoncer des fraudeurs ce n’est pas faire la délation.

Dès qu’il y a une situation et que quelqu’un veut parler, on dit : “yeux voient, bouche ne parle pas”. Ces “proverbes citoyens” que nous employons traduisent un état d’esprit. Pour celui qui est zélé au travail, on lui demande si c’est la plantation de son papa”. Il faut qu’on arrête ça (…) On ne peut pas refuser de verser du sable dans l’attiéké de quelqu’un qui verse du gravier dans notre attieké commun (…) Il n’y a aucune honte à dénoncer un fraudeur. La fraude ne doit pas être la norme.

J’ai été choqué de voir qu’au cours de l’examen du BEPC, la police a dû escorter des élèves d’un établissement, car ils refusaient de céder à la fraude. Ils sont sortis sous des huées. C’est dire qu’en Côte d’Ivoire, quelqu’un qui refuse de tricher est hué. C’est ce qui doit changer. Il faut que nous acceptions de changer (…) Les efforts du gouvernement sont là. Sur le pain, par exemple, c’est 6 milliards de FCFA de subvention de l’État par mois. Cette somme ne doit pas aller dans la poche des fraudeurs”.

Le projet de loi portant modification de la CEI adopté par le gouvernement

Le conseil des ministres a adopté, au titre du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, un projet de loi relatif à la modification de la Commission électorale indépendante (CEI), selon le porte-parole du gouvernement.

Ce projet de loi modificatif intervient conformément aux conclusions du dialogue politique de mars 2022, initié par le gouvernement. Ce projet de loi crée deux nouveaux postes de membres de la commission centrale de la CEI et des commissaires locaux. Ces postes seront dévolus pour l’un par une personnalité proposée par le parti au pouvoir, pour l’autre à une personnalité désignée par l’opposition. Il institue, en outre, un 4ème poste de vice-président au sein du bureau de la CEI, faisant ainsi droit aux exigences des acteurs politiques (…) C’est un projet de loi qui a été adopté par le conseil, il faut que cette loi en elle-même soit adoptée et à partir de ce moment, les nominations des différentes personnalités se feront. Nous n’en sommes qu’au début du processus, ce texte doit être soumis au Parlement pour qu’il puisse entrer en vigueur“, a expliqué Amadou Coulibaly.

Le porte-parole du gouvernement a aussi indiqué que des dispositions sont en train d’être prises par l’État ivoirien, en vue de permettre à l’ancien président du Faso, Blaise Compaoré, de regagner son pays, afin de participer au processus de réconciliation en cours.

Olivier Dion

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