Kobenan Kouassi Adjoumani a exhorté à “apporter des solutions urgentes et durables” au problème de la faim et de l’insécurité alimentaire, à la 5e conférence Unions africaine -Union européenne consacrée à l’agriculture.
La 5e conférence ministérielle Unions africaine (UA) -Union européenne (UE) consacrée à l’agriculture s’est déroulée le 30 juin 2023, en marge de la 43eme session de la Fao. Opportunité pour le ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du développement rural de Côte d’Ivoire Kobenan Kouassi Adjoumani, au nom de ses pairs, d’exhorter à des actions urgentes à durables pour mettre fin à l’insécurité alimentaire en Afrique.
La famine et de la malnutrition s’aggravent dans le monde
Autour du thème “Systèmes alimentaires résilients et chaînes de valeur agroalimentaires durables”, les ministres en charge de l’agriculture de l’UA et de l’UE se sont réunis pour évoquer les solutions à mettre en œuvre pour endiguer la faim et la malnutrition dans le monde et sur le continent africain en particulier.
Au nom de ses pairs de l’Union africaine, Kobenan Kouassi Adjoumani a d’emblée souligné l’aggravation de la faim et de la malnutrition sur le continent du fait de divers facteurs. Une situation qui devrait s’intensifier avec les période de soudure. «Les effets combinés des conflits, des chocs climatiques, du COVID-19 et des prix élevés des denrées alimentaires continuent d’aggraver la faim et la malnutrition dans le monde et particulièrement en Afrique.», s’est alarmé le ministre d’État qui a exhorté à «apporter des solutions urgentes et durables»
Promouvoir de nouveaux systèmes alimentaires
Pour résoudre durablement la question de la faim et de la malnutrition, M. Adjoumani a invité ses homologues à adopter une approche nouvelle et des techniques nouvelles. Pour lui, l’Afrique doit pouvoir compter sur ses propres forces et imaginer ses propres solutions, dans ce contexte.
«Dans cette quête de survie, sans compromettre la vie des générations futures, l’Afrique devra pouvoir compter sur elle-même en s’orientant vers l’usage d’engrais biologique pour faire face à la flambée du coût des engrais mais aussi et surtout en maximisant et en valorisant ses produits locaux de première nécessité sans être trop dépendant de l’extérieur. Il s’agit ici de la nécessité de promouvoir de nouveaux systèmes alimentaires locaux et des chaînes de valeurs agricoles durables et résilientes.», a-t-il proposé.
Renforcer le partenariat globale
Un autre levier mis en lumière par Kobenan Kouassi Adjoumani est le partenaire global dans les domaines scientifiques, technologiques et du développement durable. Aussi, le ministre d’État, ministre de l’agriculture et du développement rural a salué la coopération entre l’Afrique et l’UE. Il a invité les partenaires à accroître leur financement en faveur de l’agriculture pour le développement des chaînes de valeurs et création d’emplois au profit des jeunes.
«Toutefois, face à l’apparition régulière de nouveaux défis, nos partenaires doivent renforcer le financement du secteur agricole notamment dans le développement de chaînes des valeurs agroalimentaires. Ces financements devraient soutenir les programmes favorisant la création d’emplois stables, afin d’éviter aux jeunes de s’aventurer à la traversée de la mer. Les annonces de financements promis doivent être également suivis d’actions et doivent être reparties à la fois entre les pays en conflits et ceux qui croupissent injustement sous les effets collatéraux des conflits, dont les victimes se comptent tant chez les antagonistes que chez d’innocentes personnes qui en subissent les conséquences désastreuses.», a-t-il dit.
Plaidoyer pour meilleure mise œuvre de la réglementation de l’UE sur la déforestation
Kobenan Kouassi Adjoumani s’est félicité de la nouvelle réglementation de l’UE sur la lutte contre déforestation. Toutefois, pour lui, la mise en œuvre de cette réglementation doit préserver l’intérêt des pays africains qui déploient des efforts importants pour sauvegarder les forêts. Elle doit permettre également de garantir le bien-être des producteurs du continent.
«Dans ce contexte, au vu des efforts colossaux effectués ces derniers années dans la gestion et la sauvegarde des forêts des pays africains, il convient de porter d’autres regards sur cette réglementation dans le strict respect des conventions et de la préservation de la biodiversité, tout en accordant un intérêt particulier au volet social, seul gage pour garantir le bien-être des producteurs qui œuvrent au quotidien pour assurer la durabilité de leurs produits.», a relevé le patron de l’agriculture en Côte d’Ivoire.
Kobenan Kouassi Adjoumani a conclu en saluant le partenariat avec le système des nations unies qui permet de mener la lutte contre l’insécurité alimentaire.
Yaya K
