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    Entreprises françaises en Côte d’Ivoire : une étude révèle leur impact positif sur l’économie 

    Entreprises françaises en Côte d’Ivoire : une étude révèle leur impact positif sur l’économie 
    Publié le
    Par
    Yaya Kanté
    Lecture 4 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    L’impact positif des entreprises françaises dans l’économie ivoirienne a été révélé, lors d’une rencontre à Abidjan.

    « La contribution économique et sociale des entreprises françaises en Côte d’Ivoire, un partenariat fort », c’est le thème de l’étude portant sur l’impact des entreprises dans l’économie ivoirienne. Cette étude a été restituée le jeudi 23 novembre 2023 à Abidjan, lors d’une cérémonie en présence des ministres ivoiriens du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba ; de l’Apprentissage et de la Formation professionnelle, Koffi N’Guessan, et de l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, SEM Jean-Christophe Belliard ainsi que de responsables d’entreprises.

    L’étude a été réalisée en ligne auprès d’un millier d’entreprises françaises installées en Côte d’Ivoire. Elle met en avant leur engagement sur le long terme dans le pays et la réalisation de nombreuses initiatives en faveur de l’éducation, de la santé, de l’amélioration des conditions de vie des populations, du développement rural ou encore du soutien à l’entreprenariat féminin.

    Une présence sur le long terme 

    Selon l’étude, 70% des entreprises déclarent vouloir poursuivre et accélérer leurs investissements en Côte d’Ivoire au cours des deux prochaines années. Ces investissements participent à la montée en puissance de l’écosystème industriel ou des services dans le pays, au développement de chaînes de valeurs qui s’accompagnent de transferts de technologies et de compétences. 

    Elles préparent la Côte d’Ivoire sur les secteurs d’avenir en apportant du savoir-faire ou en finançant des structures d’accélération de start- up.

    Une forte présence des femmes

    Les entreprises françaises ont une fibre sociale très prononcée à en croire l’étude. Elles portent une grande attention à la qualité de l’emploi, à l’amélioration des conditions de travail, à la sécurité au travail, à la montée en compétence des jeunes talents ivoiriens et à l’accompagnement de parcours professionnels. 

    En matière d’égalité de genre, les femmes représentent 50% des employés pour un tiers des entreprises et pour plus de la moitié d’entre elles représentent 30% effectifs. Une part importante de leur chiffre d’affaires est consacrée à des programmes ambitieux de formation professionnelle continue.

    Un engagement social accru

    La contribution des entreprises françaises se compte également en matière d’engagement sociétal, de solidarité et de responsabilité environnementale. Elles sont particulièrement conscientes de leur responsabilité et du rôle qu’elles doivent jouer dans ces domaines, toujours selon l’étude. 

    Elles vont en général bien au-delà de leurs obligations internes propres à leur entreprise, et des exigences locales. 2/3 des entreprises mènent des projets concrets ; des initiatives variées et innovantes qui sont déployées en soutien aux politiques publiques : développement humain et social, accès à l’éducation pour tous, développement économique et territorial, santé, environnement.

    Apporter le savoir-faire français 

    À l’issue de la présentation de l’étude, Jean-Christophe Belliard, l’ambassadeur de France, a souligné l’importance de ce rapport qui met en lumière le rôle des entreprises françaises en Côte d’Ivoire tant au niveau des investissements, de la création d’emplois ou encore du transfert de technologie. M. Belliard a, par ailleurs, noté une augmentation de la présence française dans le pays constituée essentiellement d’entreprises dans les secteurs modernes.

    C’est ça l’idée. La question des capacités humaines et des formations professionnelles. De donner à cette Côte d’Ivoire, un pays qui se développe avec des taux de croissance très impressionnants, un petit plus. Et nos entreprises ici, non seulement participent au développement économique de la Côte d’Ivoire mais je crois aussi au développement social de la Côte d’Ivoire. Et, ça nous semblait important de faire le point là-dessus.”, a-t-il dit. 

    Transformer localement les matières premières 

    Le ministre du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, a lancé un appel aux entreprises françaises à poursuivre la dynamique des investissements dans le pays. Il a souhaité que ces entreprises contribuent à la transformation locale des matières premières. 

    M. Diarrassouba n’a pas manqué de relever l’engagement de ces entreprises sur les questions environnementales : “La plupart de ces entreprises intègrent les problématiques de durabilité, de traçabilité, de protection de l’environnement, de responsabilité sociétale environnementale (RSE), et un dispositif entrepreneurial, ce qui permet au-delà de la recherche de profit de bâtir des organisations sociales stables qui transforment nos ressources humaines en capital humain par des investissements appropriés qui contribuent à la protection de l’environnement.” 

    Le partenariat avec les entreprises françaises, est aussi marqué par la mise en œuvre du programme “L’école de la 2è chance”. Ce programme a été fortement salué par le ministre de la Formation professionnelle et de l’apprentissage, Koffi N’Guessan. Cette initiative qui souligne les liens forts entre les deux pays dans le domaine de la formation professionnelle a permis de former des dizaines de jeunes Ivoiriens en France et de leur offrir un stage ou un emploi dans les entreprises partenaires en Côte d’Ivoire. 

    La présence française est estimée à plus de 1049 entreprises dont 318 entités rattachées à une maison mère française et 731 entreprises de droit local dont le propriétaire est de façon majoritaire un ressortissant français (EFE). Ces entreprises font partie des plus gros employeurs en Côte d’Ivoire notamment avec la Société Culture Bananière avec 8161 employés. Elles interviennent dans les principaux secteurs de l’économie.

    Yaya K

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