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Fin de Séminaire sur la répression des infractions commises en Mer : vol à main armée, piraterie maritime et trafics illicites (ISMI-ARSTM)

Fin de Séminaire sur la répression des infractions commises en Mer : vol à main armée, piraterie maritime et trafics illicites (ISMI-ARSTM)
Publié le
Par
Philippe Kouhon
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La cérémonie de clôture du stage sur « L’EXERCICE DES POUVOIRS DE POLICE EN MER : CAS DE VOL A MAIN ARMEE, PIRATERIE MARITIME ET DES TRAFICS ILLICITES », organisée  par l’Institut de Sécurité Maritime Interrégional (ISMI) de l’Académie Régionale des Sciences et Techniques de la Mer (ARSTM) dans le cadre du Projet SWAIMS de la CEDEAO financé par l’Union Européenne s’est tenue  le vendredi  25 novembre  2022 à l’ARSTM à Abidjan’ Yopougon . Ceci après deux mois de travaux depuis le 19 septembre  2022 en ligne et en présentiel.

Organisé à l’intention des officiers de police judiciaires des administrations ayant des compétences maritimes, le stage sur «l’exercice des pouvoirs de police en mer : le cas de vol à main armée, piraterie maritime et trafics illicites » vise à leur donner l’ensemble des techniques et rudiments nécessaires à une mise en œuvre efficace des missions de police en mer.

Chargé de la mise en œuvre concrète de l’enquête, l’Officier de Police Judiciaire (OPJ) constitue selon le Lt.  Colonel ABE Aké Lazare directeur de l’ISMI, l’un des rouages indispensables de la procédure pénale. Il demeure, à ce titre, poursuit-il, l’un des principaux auxiliaires du Procureur. 

« La spécificité des infractions commises en mer nécessite qu’il dispose de formation adéquate afin que les formes imposées aux divers actes d’enquête garantissent la régularité des opérations et de protéger les droits des mis en cause. En effet, depuis quelques décennies, l’espace maritime du golfe de Guinée, y compris les États de la CEDEAO et de la CEEAC, sont menacés par diverses activités illégales qui mettent en danger non seulement le développement économique de la région et les moyens de subsistance des communautés locales, mais aussi le commerce international. Les principales menaces dans la région sont les activités criminelles transnationales, telles que la piraterie, les vols à main armée contre les navires, le trafic d’armes, les prises d’otages et le terrorisme qui avec la menace djihadiste un est défi plus que d’actualité » a-t-il ajouté.

Lutter contre les prédateurs sans foi ni loi, qui écument nos océans à la recherche du gain facile.

«Le domaine maritime de la CEDEAO s’étend du nord du Sénégal, à la frontière de la Mauritanie, à la région du delta du Niger jusqu’à la frontière maritime du Nigeria. Il comprend l’océan Atlantique avec des extensions des voies navigables intérieures riches de leur diversité : fleuves, lagunes, lacs, îles, archipels, estuaires, deltas, marais et forêts de mangroves. Onze des quinze États membres de la CEDEAO ont un littoral de 2 868 milles nautiques. Cette zone, qui possède un écosystème de biodiversité diversifié, est une source essentielle d’activités socio-économiques telles que le transport, la pêche, l’aquaculture, l’exploitation minière, l’exploitation des hydrocarbures, l’art, le sport, les activités culturelles et le tourisme. 

90% des échanges extérieures des Etats de la CEDEAO se déroulent par voie maritime. D’où l’importance stratégique de la mer et ses ressources pour le développement économique et social des Etats de la CEDEAO y compris les Etats de l’hinterland.

Malheureusement, cet espace maritime est devenu depuis plus d’une décennie la proie de grands prédateurs sans foi ni loi, qui écument nos océans à la recherche du gain facile » a regretté le Colonel DIENG Abdourahmane, chef de division sécurité  régionale  de la CEDEAO .

Le Projet SWAIMS

Le Projet SWAIMS « Appui à la Sécurité Maritime Intégrée de l’Afrique de l’Ouest » est né de la volonté de la CEDEAO à mettre en place sa Stratégie Maritime Intégrée en vue d’apporter des solutions à l’ensemble de ces menaces et surtout promouvoir le développement des économies maritimes des Etats de la région.

Une situation de piraterie en relative baisse dans les eaux du Golfe de Guinée.

Selon le Bureau Maritime international, la piraterie maritime et les vols à main armée ont atteint le niveau le plus bas enregistré depuis 1994. Le Bureau Maritime International attribue la baisse des incidents aux mesures vigoureuses prises par les autorités. 

Une baisse significative des incidents a également été observée dans le golfe de Guinée, qui est passé de 81 incidents signalés en 2020 à 24 en 2021. La présence accrue de navires de la marine internationale et la coopération avec les autorités régionales ont eu un impact positif. 

« Cependant, alors que les enlèvements en mer ont chuté de 55 % en 2021, le golfe de Guinée continue de comptabiliser tous les enlèvements dans le monde, avec 57 membres d’équipage capturés dans sept incidents distincts » souligne la délégation de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire.

Poursuivant, Madame Anne-Catherine Claude, chef du projet SWAIMS à la Délégation de l’Union Européenne a dit  :

 «Les kidnappings et les attaques fréquentes et récurrentes illustrent la nécessité d’agir ensemble pour renforcer les capacités nationales d’intervention afin de diminuer les attaques et trafics en tout genre.

Face à ce constat et dans un contexte qui ne cesse de se détériorer, l’Union Européenne apporte une assistance à plusieurs niveaux.

En premier lieux à travers le projet régional « SWAIMS : Appui à la Stratégie Maritime Intégrée de l’Afrique de l’Ouest », qui appuie l’ensemble des pays de la sous-région dans la lutte contre la criminalité maritime dans le golfe de Guinée, avec un accent particulier sur les réformes judiciaires concernant la piraterie et le brigandage. 

Puis dans le cadre de la mise en œuvre du programme régional, nous avons choisi de cibler des initiatives nationales. 

C’est dans ce cadre que nous avons octroyé une subvention d’1 milliard de FCFA à l’Institut de Sécurité Maritime Interrégional (ISMI) afin de mettre en œuvre le projet de Formation Maritime, qui nous réunit aujourd’hui ».

Enfin, ce projet de formation dénommé Projet FORMAR (Formation Maritime dans le cadre du projet SWAIMS) a été organisé en deux phases sur une période de deux mois. Chaque phase couvrant un mois : 

La première phase consiste en une formation en ligne. Elle s’est tenue du 19 septembre au 14 octobre 2022 et a eu la participation de 30 personnes.

À l’issue de cette première phase, vingt-cinq (25) participants ont été sélectionnés sur la base de tests de connaissance pour prendre part à la formation en présentiel à l’ISMI au cours de la deuxième phase.  Celle-ci s’est tenue à l’ARSTM/ISMI à Abidjan du 31 octobre au 25 novembre 2022.

Sercom ARSTM

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