Le président de la Confédération Africaine de Handball (CAHB), le Béninois Aremou Mansourou s’est confié à afrikipresse.fr au terme de la 38ème édition de la Coupe d’Afrique des Clubs Champions de handball qui a eu lieu du 21 au 30 octobre 2016 à Ouagadougou au Burkina Faso.
Quel bilan dressez-vous de cette 38ème édition de la Coupe d’Afrique des Clubs Champions de handball ?
Je pense que comme dans tous les grands événements , nous avons enregistré quelques insuffisances au niveau de l’organisation. Il a fallu toute la volonté et toute la disponibilité des membres du comité d’organisation pour s’investir aux fins de rattraper les insuffisances et créer les conditions idoines aux différentes délégations. Au nom de toutes les délégations , je voudrais remercier et féliciter les autorités burkinabè et les membres du comité local d’organisation.
Quelles sont les insuffisances que vous avez pu noter ?
Un événement comme la Coupe d’Afrique des Clubs Champions est un grand événement. Il faut héberger les délégations dont certaines ont des exigences, il faut pouvoir les transporter et faire en sorte que les équipes soient à l’heure aux matches, il faut pouvoir les restaurer à temps. Tout cela relève du volet organisationnel et à ce niveau, le Burkina Faso a tenu le pari de l’organisation.
Etes-vous satisfait de l’évolution du handball africain au fil des années ?
Il est difficile d’apprécier le niveau du handball africain au niveau des clubs parce que l’inscription est libre. C’est plutôt au niveau de la Coupe d’Afrique des Nations. Pour revenir à cette 38èmeédition , nous avons défini un plafond de niveau de 16 clubs mais pour finir , nous nous sommes retrouvés avec 20 clubs et avec l’effet du hasard , ce ne sont pas forcement les meilleurs qui se retrouvent en pôle position. C’est à regretter et ce qu’il faut faire, c’est de travailler à l’effet de trouver un dispositif qui puisse garantir sainement la participation des meilleurs clubs. Mais cela viendra progressivement et non en si peu de temps.
Au cours cette compétition on a noté l’absence de clubs de certains pays habitués , comme le Nigeria, le Gabon…Éprouvez-vous des regrets à ce sujet ?
Tout à fait mais au départ nous n’avons retenu que 16 clubs. N’oublions pas que nous sommes en année olympique et que chaque pays a des engagements qu’il doit respecter. Et il n’est pas dit qu’il doit nécessairement participer à toutes les compétitions. Le Bénin est par exemple présent cette année et il n’est pas évident que ce pays soit présent en 2017. Nous n’en voulons à personne.
Il y a quelques semaines, vous avez été réélu à la tête de la CAHB. Pour ce troisième mandat, sur quel plan allez-vous mettre l’accent ?
J’avais établi un programme à long terme et je suis arrivé à une étape du processus où il ne reste plus qu’à accroitre la visibilité de notre institution et de ses activités pour que des partenaires potentiels puissent s’intéresser à nos produits parce que nous avons besoin de ressources pour mener à bien notre politique de formation des jeunes, de formation des cadres, en terme de visibilité beaucoup plus accrue.
En avez-vous espoir ?
Bien sûr. Le jour où je n’aurai pas d’espoir, je rendrai le tablier.
Entretien réalisé à Ouagadougou par Adou Mel