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KKB révèle avoir vu sa fille pleurer ou échos exclusifs et inédits d’un parler vrai devant des ivoiriens aux USA

KKB révèle avoir vu sa fille pleurer ou échos exclusifs et inédits d’un parler vrai devant des ivoiriens aux USA
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Olivier Dion
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Selon Kouadío Konan Bertin dit KKB, le rêve ivoirien est possible à l’image du rêve américain. Il se demande par ailleurs pourquoi l’artiste Sery Simplice a choisi de rester aux États-Unis. Plusieurs autres révélations sont à lire, notamment au sujet de sa fille qu’il a vu pleurer. Ce que l’homme n’a jamais dit ou les échos d’un parler vrai devant la diaspora ivoirienne à Washington. 

En mission aux États-Unis, le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la cohésion nationale, a apporté des réponses aux préoccupations des ivoiriens et ivoiriennes résidents dans la DMV (Districts de Columbia, Maryland et Virginie) au cours d’une rencontre d’échanges le samedi 1er octobre 2022. Il a dit sa foi de voir se réaliser ce qu’il appelle le rêve ivoirien. 

Kouadio Konan Bertin s’est également demandé pourquoi l’artiste Sery Simplice qu’il adore a choisi de vivre aux États-Unis loin de son pays natal. Il évoque également le drame vécu par sa fille et sa famille, lorsqu’il était l’objet d’attaques et de calomnies durant la présidentielle 2020. Cependant, le membre du gouvernement ivoirien réaffirme sa détermination à poursuivre sa mission, car dit-il « Les critiques n’ont jamais tué encore moins les injures ». 

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Nos parents nous ont mis à l’école grâce à Houphouët sans rien payer 

« Merci au premier intervenant, monsieur Laurent Mabehi qui est venu expressément sur invitation de notre frère Boga Sako. (..) Boga Sako est un frère sans doute. Parce qu’il est de Divo. Moi, ma mère est de Lakota et nous sommes tous ici pratiquement de la même génération. (..) Nous sommes tous ici relativement de familles modestes. Et nos parents nous ont mis à l’école grâce à Houphouët sans rien payer. Notre seule et unique destination pendant longtemps, c’était l’université de Cocody. Pour un ivoirien qui a fréquenté en Côte d’Ivoire durant tout ce parcours, même si on ne s’est pas rencontré physiquement, on a entendu parler des uns et des autres même à travers des Oissu, des tournois divers. Ainsi nous nous connaissons presque tous. J’étais venu une fois aux États-Unis  et Boga et moi, nous nous sommes rencontrés ici à Washington ;  et je lui ai dit ce jour-là : ” tu es mon ami, je suis venu te chercher.  La Côte d’Ivoire a besoin de toi”. 

Pour une fois de ma vie, j’ai vu  ma fille pleurer à cause de moi 

On a ri, je suis rentré au pays sans Boga. Je l’ai encore rencontré en Italie. Je lui ai  dit de prendre sa valise pour qu’on aille à Abidjan . Je lui dit: ”Ta place est en Côte d’Ivoire et nulle part ailleurs. Ce que tu sais faire, ton pays veut que tu viennes le faire” . En 2020, me voilà candidat à l’élection présidentielle ; tous mes amis et frères du Pdci-Rda m’ont traité de vendu.  Ils disent que j’ai vendu la Côte d’Ivoire. Ils disent que  je coûte 500 millions de francs Cfa et que je suis un traître. J’ai tout assumé. Pour une fois de ma vie, j’ai vu  ma fille  pleurer à cause de moi.  Les humiliations, les injures, les menaces de mort, j’ai vécu tout cela. 

La culture de sacrifice, de don de soi, je connais ça dans l’histoire du peuple Baoulé 

Mon père est Baoulé. La culture de sacrifice, de don de soi, je connais ça dans l’histoire du peuple Baoulé. Il y a eu tellement de morts dans ce pays que si tuer devait régler nos problèmes, on ne serait plus là. Depuis Boga Doudou, on aurait fini de régler nos problèmes. Je dis que je vais aux élections, où est votre problème ? Moi je sais pourquoi j’ai pris la décision d’aller aux élections. Mon ami Boga Sako était l’un de ceux qui m’ont  tancé proprement.  Dans les vidéos , il m’a tancé , il a eu des mots durs à mon encontre, mais c’est la démocratie. On  finit tout cela,  la grâce du seigneur veut que je sois ministre et à la réconciliation. Un jour, le premier ministre m’a appelé. J’arrive, il me remet un courrier. J’attends d’arriver au bureau avant de l’ouvrir. À mon bureau, je découvre que le courrier est de Boga Sako. Mon frère demande à rentrer au pays et on m’impute le courrier pour compétence. J’ai appelé  mon frère Blé Goudé à la Haye. Je lui ai dit d’appeler Boga  et  de lui dire que c’est moi qui suis à la réconciliation. (..) J’ai dit : ”Si j’ai été aux élections, c’est parce que je savais que je serai là pour préparer votre retour. Dis-lui de m’appeler. S’il n’a pas la force, donne-moi son numéro je vais l’appeler”. Je l’ai appelé et aujourd’hui c’est lui qui a dit à quelqu’un de venir m’accueillir ici.  Cela veut donc dire ce que ça veut dire.

Qu’on ne fasse pas la politique avec des ressentiments, avec la haine et la rancune. 

Il y a un temps pour se battre et il y a un temps pour faire la paix. Qu’on ne fasse pas la politique avec des ressentiments, avec la haine et la rancune. J’ai connu des gens qui ont dit de Laurent Gbagbo qu’il ne serait jamais rien en Côte d’Ivoire. Ils étaient après les premiers devant son cabinet pour se mettre à son service. J’ai connu des gens qui ont dit qu’Alassane Ouattara ne sera rien dans ce pays, et ils sont nombreux qui sont autour de lui aujourd’hui. C’est Dieu qui forme le destin des uns et des autres et non les individus.

Je ne suis pas venu pour faire la polémique, sinon y’a de la matière à faire la polémique

S’il vous plaît, chers amis du Pdci-Rda, je suis content de savoir qu’il y a autant de valeurs sur lesquelles la Côte d’Ivoire peut compter. C’est l’une des raisons pour lesquelles je suis là et vous l’avez entendu dans mon discours. Croyez-moi, je ne suis plus dans les polémiques. Pour que ces compétences que vous dégagez, vous puissiez les mettre au service de la Côte d’Ivoire, il nous faut un pays en paix, un pays calme. Donc, vous devez comprendre aujourd’hui que nous devons construire ce pays  . Il n’y a même pas une heure de temps, deux heures, on nous dit au Burkina Faso, ça changé, comme au Mali, comme en Guinée. Croyez-vous que dans ces circonstances, on peut inviter des investisseurs pour aller investir là-bas ? Non ! Donc, notre connaissance , c’est de servir les autres. Moi je pense qu’on vient acquérir la connaissance, se frotter à d’autres civilisations pour aller les mettre au service de notre pays. Donc, je ne suis pas venu pour faire la polémique, sinon il y’a de la matière à faire la polémique. 

Ce que Mariatou Koné vient de dire là, il n’y a rien de nouveau, les impressions de Hanny Tchelley 

Comment dire que le président Ouattara a échoué à bâtir la Côte d’Ivoire émergente, alors qu’il s’agit d’un processus. Mais quand vous posez la question, soyons précis et soyons honnête. En 2011 quand il y a eu la guerre, l’État ivoirien n’existait quasiment plus. Moi j’étais acteur, j’étais au Golf. J’ai été là face à Laurent Gbagbo. J’ai été là pendant la crise et je connais la Côte d’Ivoire. Mais, je peux vous dire que Boga Sako est rentré, Hanny Tchelley est rentrée. Hier ( 30 septembre 2022, Ndlr ) , l’artiste Abou Galliet est rentré. Quand on a tenu le dialogue politique, tous les acteurs étaient autour de la table. Mariatou Koné qui a été la première à ce poste de la réconciliation, a pris la parole pour faire le bilan de la réconciliation. 

À l’unanimité, tout le monde s’est levé pour applaudir ou c’est-à-dire un standing ovation ;  et puis on a dit mais, ce que Mariatou vient de dire là, il y’a rien de nouveau. Depuis 10 ans, elle est là-dessus, mais personne n’a des oreilles pour entendre tant qu’on est en exil. Ce qui a changé, c’est que les gens sont rentrés. Maintenant qu’ils sont rentrés au pays, ils ont les yeux pour voir clair, ils entendent, ils voient, tout le monde est d’accord qu’un travail se fait et chacun applaudit. Hanny Tchelley  est arrivée, elle m’a appelé. Elle dit qu’elle est  à l’aéroport d’Abidjan et qu’il y a électricité  partout.  Je dis oui, c’est ça la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui. D’Abidjan à son village, vers Gagnoa pour aller enterrer sa maman, elle me dit qu’il n’y a pas eu un seul trou pour l’empêcher de partir à vive allure, que le bitume est partout. La Côte d’Ivoire est en chantier, nous devons l’avouer. Je l’ai même précisé que j’ai été deux fois adversaire du président Ouattara. Nous sommes au travail. Mais bien sûr pour bâtir cette nation, il y a un temps pour faire la politique, il y a un temps pour faire la réconciliation, la paix, la cohésion. C’est une priorité nationale. Si on est d’accord là-dessus, un tant soit peu, on va bâtir. On dégage les priorités, une fois que la voix est ouverte, que la paix est durablement installée, que les conditions sont réunies alors vous qui avez les grandes idées, les grandes théories, vous qui avez servi Obama, vous allez montrer ce que vous savez faire en Côte d’Ivoire.

Les ivoiriens ne doivent pas avoir de complexe pour fréquenter leur ambassade

Mais je voulais saluer notre présence parce que  certains  ont boycotté, ont boudé parce qu’ils voient leurs intérêts, d’autres c’est le mépris. On ne bâtit pas une nation de convivialité dans le mépris de l’autre. Avant moi, il y a eu des ministres, après moi, il y aura des ministres. 

Il faut qu’on se respecte mutuellement parce que c’est la fonction qui fait entre nous une différence.  Nous nous trouvons là pour un pays. D’ailleurs, vous avez parlé, c’est l’occasion pour moi de le dire, quand j’ai été à Paris, j’ai fait le même constat. Quand j’ai été à Londres, j’ai fait le même constat. C’est un appel que je vous lance. Quand on a quitté le pays et qu’on est si loin, notre seul repère, notre maison commune, c’est l’ambassade. Les ivoiriens ne doivent pas avoir de complexe pour fréquenter leur ambassade. Il faut fréquenter l’ambassade. Et, l’ambassade est incarnée par un ambassadeur. Alors quelqu’un dit non, c’est l’homme de Ouattara, je me ne comprends pas. 

Est-ce que vous connaissiez depuis de Houphouët à Ouattara un président qui a dormi avec un adversaire avant de devenir ambassadeur. Un ambassadeur, c’est le représentant du président de la République. Il n’y a pas de raison pour ne pas fréquenter l’ambassade et ne pas fréquenter l’ambassadeur. Venez à l’ambassade, venez-vous faire identifier, venez-vous faire connaître. Venez confier votre problème à l’ambassadeur. S’il vous chasse, ça, c’est un autre débat. Mais, quand il est ouvert comme celui-là il est ouvert , qu’est-ce que vous craignez ? Vivons notre ivoirité, notre culture ! Vivons cela  encore plus  quand nous sommes à l’étranger.  Après on fera la politique.  

J’aime les jeunes, mais je ne suis plus jeune 

J’aime les jeunes, mais je ne suis plus jeune (…) On a pratiqué les Houphouët, les Gbagbo, les Bédié, et aujourd’hui Alassane Ouattara. On a fait avec les Robert Guéi, on connaît un peu. Je dis, s’il vous plaît Ivoiriens, là où on est arrivé, je vous en prie, la priorité des priorités, c’est la paix qu’il faut construire, c’est la réconciliation qu’il nous faut réussir, c’est la cohésion. Après on va s’attaquer aux vrais problèmes, le développement de la Côte d’Ivoire.

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Vous dites que Pulchérie Gbalet a été arrêtée et de ce fait,  vous vous reconnaissez en elle et vous sortez de la réconciliation 

Cher ami, comme tu n’es pas au pays, dit à Boga Sako d’aller faire exactement ce que Pulchérie a fait. Ou bien, toi-même paie un billet ou je te paie le billet, allons à Abidjan, tu vas faire la même chose. On dit que 46 de nos soldats sont pris en otage, la situation est confuse, le pays se bat.  À tout moment on peut attaquer la frontière, c’est à ce moment-là que des gens vont jouer les trouble-fête. Quand vous êtes à bord d’une voiture et qu’il pleut, pour voir clair, vous vous débarrassez de  la pluie avec les essuie-glaces. Si quelqu’un pense que c’est à ce moment-là qu’il faut jouer à ce jeu, on va le balayer pour voir clair. Je vous le dit en toute franchise. Il faut savoir identifier les combats qu’il faut mener. Vous avez 46 soldats ivoiriens qui sont entre les mains des Maliens, chaque matin quand ils se réveillent, c’est pour se mobiliser pour soutenir leur président dans leur dynamique. Nous on ne comprend rien, on regarde, on cherche les solutions. Ce n’est pas le moment de venir jouer aux trouble-fête pour perturber, brouiller les pistes, nous empêcher de voir clair, afin que quelque chose vienne nous surprendre. Tous ceux qui, par le passé n’ont pas eu cette vigilance, qu’est-ce qui leur est arrivé ? Frère, quand on n’aime pas le lièvre, il faut souvent reconnaître qu’il court vite. Si des gens auparavant n’ont pas su comment on gère un pays, qu’ils prennent note. C’est moi qui le dis, à titre personnel et j’assume. Ça peut me valoir des quolibets, des injures, je suis habitué à cela . Je préfère cela au lieu que par des légèretés on mette la vie de 30 millions d’Ivoiriens en danger. Nous sommes vigilants, le gouvernement ivoirien veut être concentré pour avoir ses 46 militaires. En interne, les nageurs en eaux troubles qui viennent perturber la visibilité, ce n’est pas le moment. Il y a des dossiers plus sérieux que ça. Concentrons-nous ensemble sur ce qui arrive. 

De 400 âmes, ils sont passés à 5. 000-6.000 âmes. Dans tout ce monde, vous ne savez pas qui est de bonne foi

Vous  savez souvent quand on vous parle vous croyez que c’est un film. Mais venez à Abidjan, allez-y à Bondoukou, à Bouna, vous allez voir le combat que nous menons au quotidien pour contenir le djihadisme. Vous avez des Burkinabè, nos frères, qui fuient et qui viennent envahir des villages entiers. De 400 âmes, ils sont passés à 5. 000-6.000 âmes. Dans tout ce monde, vous ne savez pas qui est de bonne foi. Donc, la situation commande qu’on soit solide. C’est quand le mur est fendillé que le lézard a de l’espace pour avancer. S’il vous plaît, l’heure n’est pas à ce petit jeu. L’heure, en ce moment, est à la cohésion, à la solidarité. Soyons unis, soyons solidaires. Ce qui compte, c’est que le pays soit d’abord debout. Qu’est-ce que nos aînés ont fait ? Qu’est-ce que Houphouët a fait ? Ils ont tracé les sillons, nous devons les élargir. Chaque génération doit avoir le souci de veiller au plus jeune, plus qu’elle n’a obtenu des anciens. Notre responsabilité c’est de léguer à nos enfants, un pays debout, une Côte d’Ivoire debout et prospère. Donc, on ne peut pas faire preuve de légèreté dans la conduite des affaires du pays. Ceux qui ont fait preuve de légèreté, on sait où ça nous a conduits. Vigilance accrue, parce que nous savons les menaces qui pèsent sur la Côte d’Ivoire. Ce n’est pas du jeu, ce n’est pas tout qu’on dit sur la place publique. Mais, vous nous en voudrez un jour si la Côte d’Ivoire bascule, donc nous sommes obligés d’être vigilant à tous les niveaux, faire face aux chocs, la crise internationale, la vie chère…

Oui, on le sait, mais nous avons anticipé pour atténuer des effets de cette inflation et permettre aux Ivoiriens de ne pas être dans le gouffre. Le Président est vigilant à tout point de vue, la pression est sur chaque ministre au quotidien, parce que ce qui nous préoccupe, c’est le quotidien des Ivoiriens, la stabilité du pays. Je le dis et je suis le plus sincère possible. Je peux ne pas convaincre, c’est possible, mais je vous invite à regarder de près la situation de notre pays et ensemble, redoublons de vigilance dans la cohésion et dans la solidarité. Le temps viendra où on fera autre chose. Là je parle en public, je suis un ministre, mais en privé, je peux vous dire autre chose. Heureusement que nous nous connaissons tous. 

Que la vie soit chère, c’est un fait. Mais que certains veuillent s’en servir pour en faire un fond de commerce pour exister, pour paraître, ça c’est criminel 

Que la vie soit chère, c’est un fait. Mais que certains veuillent s’en servir pour en faire un fond de commerce pour exister, pour paraître, ça c’est criminel. La situation du Mali, il ne faut pas en faire un fond de commerce politique. Alors, pour elle (Pulchérie Gbalet) vous quittez la réconciliation ? Vous savez combien sont les personnes en prison ? Elles sont nombreuses, les personnes en prison. Est-ce qu’on peut penser que, parce qu’on est dans un processus de réconciliation, la loi n’existe plus au pays, il n’y aura plus de prisonniers ? Les bandits, les grands criminels, on va dire que comme on est en train de faire la réconciliation on va les laisser dans la nature ? Il y aura toujours des prisonniers, pour une raison ou pour une autre. On ne peut pas limiter un processus aussi important à un sujet comme celui-là et dire que pour cela , on n’est plus dans le processus. Non ! Non ! Si on a obtenu quelques résultats, c’est bien parce qu’il y a une volonté d’un peuple, d’un gouvernement à aller à la réconciliation. Mais, aussi il faut saluer la maturité, la volonté de notre opposition. Quand Monsieur Laurent Gbagbo va au palais, quand Monsieur Henri Konan Bédié va au palais à la rencontre d’Alassane Ouattara, le Président de la République, quand dans ce dossier des 46 militaires, ils observent, pour l’instant le silence, et qu’ils accompagnent autrement, cela s’appelle la responsabilité, la maturité et il faut que l’on le comprenne. Ce n’est pas du jeu, ce qui se passe autour de nous. 

Il y’a de la place pour tout sauf pour ce qui peut ramener la Côte d’Ivoire en arrière et nous sommes intransigeants là-dessus au gouvernement 

Notre responsabilité, c’est de garder la Côte d’Ivoire debout. On a connu la guerre, nous ne sommes plus prêts à laisser quiconque venir nous faire la guerre pour faire basculer encore notre pays. Il faut que tout le monde le sache. 

J’estime que la réconciliation a une dimension économique et je vous ai appelé, vous qui en êtes capables, à aller investir au pays. Si vous ne pouvez pas, parlez-en autour de vous, invitez  les gens à y aller. Il y a de la place pour tout, sauf pour ce qui peut ramener la Côte d’Ivoire en arrière et nous sommes intransigeants là-dessus au gouvernement. On connaît le prix du sang, on connaît le prix de la paix et on ne veut plus cela pour la Côte d’Ivoire.

Toutes les résolutions du dialogue politique ont été quasiment exécutées  

Monsieur Thomas Thiérou, le dialogue politique s’est achevé il y a quelques temps. Nous nous sommes réunis et ce qui a prévalu à ce dialogue politique, c’est la convivialité, au point où, nous nous sommes tous mis d’accord pour dire qu’étant donné que les Institutions de l’État fonctionnent, le dialogue politique devient un cadre politique pour aider le gouvernement à prendre les bonnes décisions. Le dialogue a recommandé que les trois grands se rencontrent, que le passeport de Charles Blé Goudé lui soit remis, que les comptes soient dégelés. Nous sommes en train d’étudier au gouvernement pour prendre les mesures idoines pour la recomposition de la CEI. Donc, le processus est en cours, tout se fait à bonne date. Toutes les résolutions du dialogue politique ont été quasiment exécutées. C’est vous dire la volonté du gouvernement et surtout celle du chef de l’État qui, lui-même, est le premier réconciliateur, l’architecte de la réconciliation. Il est déterminé. Il est heureux qu’on ait un chef de l’État qui soit dans de bonnes dispositions d’esprit et qui soit décidé à envoyer son peuple à la paix. Quand on la chance d’avoir un Président dans cette bonne disposition d’esprit, alors on lui emboîte le pas, on l’accompagne dans cette volonté de conduire son peuple à la paix. Le Président de la République a tendu sa main à tout le monde. On se bat à deux, c’est aussi à deux qu’on fait la paix. Ceux qui la saisissent rentrent au pays. Gbagbo est rentré, Blé Goudé n’est plus loin, semble-t-il. Tous ceux qui vont saisir la main tendue du Président de la République rentreront en Côte d’Ivoire. Nous voulons un processus de réconciliation inclusif, parce que nous n’avons pas de raison de vouloir que quelqu’un reste à l’étranger. Mais attention, il faut que chacun de nous veuille revenir, en parlant avec ceux qui sont là. À un moment donné dans la vie, il n’y a plus de place pour l’orgueil. Il faut être habité par l’humilité, le respect de l’autre. 

Kouadio Konan Bertin salue la disponibilité et le sens de l’écoute de l’ambassadeur Ibrahim Touré 

J’apprécie particulièrement ce genre d’exercices. Parce que, Mah  Diakité l’a souligné, ce n’est pas forcément parce qu’elle s’adressait à l’ambassadeur actuel, mais c’est un principe.   Les ivoiriens, en même temps qu’on les invite à fréquenter leurs ambassades, quand ils viennent, il faut qu’on les respecte. Il faut qu’ils soient bien accueillis pour qu’ils aient envie de revenir. Ce soir, nous commençons bien. J’apprécie la sincérité qui a animé toutes vos interventions en présence de l’ambassadeur. Moi, je suis de passage. Parce que, très souvent, ce sont les louvoiements et  l’hypocrisie qui nous tuent. Il faut que , quand on se retrouve, dans la courtoisie, chacun dise sincèrement les choses. Il n’y a pas d’œuvres humaines qui soient   parfaites. Nous sommes toujours appelé  à nous perfectionner  et être parfait. Donc, je voyais l’ambassadeur vous écouter avec beaucoup d’ intérêts, chaque fois que vous parliez, parce que je l’ai dit sans vous entendre, que c’est un homme d’une grande ouverture d’esprit. De sorte que, j’en suis persuadé, au sortir d’ici, parce qu’il prendra en compte vos critiques, nous allons nous améliorer ensemble, pour que chaque ivoirien ait vraiment envie de fréquenter son ambassade.  Je  vous ai laissé beaucoup de temps. Mais je n’ai pas à être trop long.  

Alors, Mah  Diakité, tu vois, ce passé là également, je l’ai mentionné dans mon discours, comme si je savais que j’allais te rencontrer ici. Oui c’est notre passé. Et je dis qu’il faut l’assumer. Malheureusement, il a existé. Mais nous devons puiser dans ce passé là également pour savoir nous conduire pour demain, en souhaitant ne  plus le  revivre  . 

Mah  Diakité,  je te remercie donc d’être venue  et d’avoir eu la force de pardonner 

Je te remercie donc d’être venue  et d’avoir eu la force de pardonner. Même si on n’oublie pas, on peut  pardonner. Parce qu’il n’y a que ceux qui ont connu des victimes qui peuvent pardonner, et donner une chance au Président de la République. Vous avez dit: votre maman est morte , au nom du RDR. Elle ne va plus ressusciter. Mais votre joie est que, le Président de la République, combattu par d’autres ivoiriens, est aujourd’hui celui qui conduit tous les ivoiriens au bonheur, sans discrimination. C’est cela votre joie. Oui, votre maman n’est pas morte gratuitement. C’est vrai, mais vous avez eu  la force de pardonner. Je voulais vous féliciter ce soir. Je suis en joie de vous revoir aujourd’hui. Pour le reste, ce sont des situations que nous avons notées ensemble. 

Sur la question des ivoiriens qui sont nés, pour la plupart, ailleurs, il y a quelques lourdeurs et pesanteurs dans le traitement des dossiers administratifs. Cela peut créer des situations fâcheuses. Mais au fil du temps, on va les régler. Moi, j’ai vécu des situations. Mais au sortir de là, la question de l’étranger devient un autre débat dans ma tête.  Je vais à Touba, et on raconte l’histoire de la localité.  Il y a Touba, Ouaninou et il y a un petit village qu’on appelle Mouahelou. J’ai un un  ami guinéen qui est arrivé.  Mouahélou a été bâti par un homme qui du  même père et même mère que celui qui a bâti Touba et celui qui a construit Ouaninou. 

Il y a une femme Dida qui a été élue récemment député en France. Elle est noire à 100% 

Quand les blancs sont arrivés, ils ont mis la frontière et Mouahélou est en Guinée. Donc, les enfants du frère sont guinéens et ceux des deux autres sont ivoiriens. J’y ai  été. J’ai vu cela  de mes   yeux. J’ai traversé la frontière et je suis allé passer trois nuits à  Mouahélou. Et là-bas, quand ils jouent eu football, ils portent les maillots orange-blanc-vert. Parce qu’ils se considèrent comme ivoiriens. Ils ont fait leurs cartes d’identité. Quand ils quittent Mouahélou et qu’ils viennent chez leurs oncles à Touba, nous disons qu’ils sont Guinéens. Vous avez aussi des gens à la frontière avec le Ghana. Les fenêtres de leurs maisons donnent sur le Ghana. Mais ils dorment en Côte d’Ivoire. Vous voyez que ce sont des choses qu’il faut gérer. Mais avec le temps, nous allons dépasser tout ça. Regardez, il y a une femme Dida qui a été élue récemment député en France. Elle est noire à 100%, elle a grandi à Divo avant de partir en France. Mais elle est députée en France. Je vois des gens qui disent que Arouna Dindane, il joue au football, il inscrit beaucoup de buts et il nous fait gagner des coupes d’Afrique. On chante, on danse, on est heureux. Il est ivoirien. Mais si demain, il veut être candidat pour être élu, on va lui dire va chez-toi au village. Le 19 octobre 2022 , nous serons a Lakota pour une manifestation. J’ai invité Lida Kouassi (l’ex-ministre Lida Kouassi Moïse. Ndlr), il va venir. J’ai invité Kouyaté (Le Député  Abdoulaye Kouyaté. Ndlr) et Samy Merhy. Parce que, lors de la dernière campagne, Lida a été très dure avec Samy Merhy et Kouyaté.  J’ai dit à Lida que ma maman est Dida et mon papa Baoulé. Samy Merhy, sa maman est Dida et son papa Libanais. Kouyaté, sa maman est Dida et son père est Kouyaté. Si Lakota n’est pas chez-nous, on fait comment ? Quand nos parents sont venus à Lakota, il fallait dire à vos sœurs de ne pas sortir avec eux. Maintenant que vous n’avez pas arrêté ça que nous sommes nés, on fait comme moment . Le grand-frère, même père et même mère, de ma maman est chef de village à Sérikpalilié. Et puis on va dire à l’enfant de Delphine qu’il n’est pas de Lakota. (..)  J’ai compris une chose. Pour comprendre l’homme, il faut se mettre à sa place. Ce sont ses débats comme ça  qui malheureusement, empoisonnent nos vies. Chez le Baoulé, quand vous arrivez à Yamoussoukro, il y a même un problème là-bas avec Augustin Thiam.  J’aime dire les choses telles qu’elles sont. Le Baoulé dit qu’il ne peut pas accepter qu’à Yamoussoukro, un Sénégalais soit son chef.  Le fond du problème, c’est parce qu’il s’appelle Thiam. 

Nous devons adapter nos réalités avec les mutations qui s’opèrent sous vos yeux 

Je vais à une réunion où tous les chefs Baoulé sont rassemblés. Comment est-ce qu’on désigne le chef en pays baoulé ?  Le Baoulé dit, pour  qu’un enfant soit sur un trône, il faut qu’on s’assure qu’il porte le sang de la lignée. Comment sait-on qu’un  enfant porte le sang de la lignée ? Alors, tout le monde a vu la grossesse d’Akissi. Quand son enfant naît, si elle est de la lignée, c’est l’enfant qui doit être chef. Mais, on ne sait  pas qui a vu  l’intérieur de son ventre. À l’époque, nos mamans n’avaient pas encore la pleine maîtrise de leurs corps. Encore qu’il faille qu’une femme, le même jour, aille ici et là. En définitive, elle ne sait pas qui l’a enceintée. Mais nous on sait qui a le ventre. Donc, le Baoulé dit que, pour être sûr que l’enfant est de la lignée et qu’il peut être son chef, ce n’est pas qui a enceinté la maman, mais c’est la maman qu’on regarde.  Sauf que, à cette époque, les Baoulé vivaient en vase clos entre eux. Ils ne sortaient pas de leurs villages pour aller ailleurs. On était sûr que l’enfant qui va naître d’Akissi, c’est bien celui d’un Kouadio, un Konan ou un Koffi. Ça ne pose pas de problème. Mais, au demeurant, Houphouët (Félix  Houphouët-Boigny. Ndlr) a ouvert les frontières. Les Libanais sont arrivés dans le pays, et ils vont au champs pour acheter cacao. 

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Quand Félix Houphouët-Boigny a envoyé leur papa Thiam ici en Côte d’Ivoire, est-ce qu’il l’a castré

Femme Baoulé aime la peau blanche. Et puis, il a l’argent. Il a payé son produit, il est parti. 9 mois plus tard, l’enfant qui nait  est de couleur blanche. Mais c’est l’enfant d’Akissi. Or, on sait que si l’enfant sort d’Akissi, il doit être chef. On s’en fout de sa couleur de peau. La loi traditionnelle Baoulé dit que l’enfant d’Akissi doit être chef. Est-ce que la maman de Thiam fait partie des femmes dont les enfants peuvent être chef?  Ils m’ont dit oui, peu importe. Quand Félix Houphouët-Boigny a envoyé leur papa Thiam ici en Côte d’Ivoire, est-ce qu’il l’a castré ? Le vrai problème,  nous devons adapter nos réalités avec les mutations qui s’opèrent sous vos yeux.  Samy Merhy son père Agui Merhy était grand acheteur de Cacao. À Lakota il a grouillé. C’est pareil, ce sont  des débats que nous devons mener avec sérénité dans le respect, dans la courtoisie, mais ça doit être  source de richesse et non un handicap pour faire avancer notre pays.

Mah  Diakité, tu sais avec le temps ce sont des choses qui vont s’arranger. Je crois que madame Coulibaly de l’Ong la main tendue nous a félicité. Je voudrais la remercier.

Martial un consultant qui fait la promotion du patriotisme nous demande le bilan à l’heure actuelle et jusqu’à quand nous estimons que la Côte d’Ivoire peut être réconciliée. Frère Martial, il faut que vous sachiez que la réconciliation est un processus, et un processus n’a pas de délai. On sait quand on la démarre et ce qui est certain je peux vous dire que nous on l’a démarrée et nous la voulons inclusive  et nous  y croyons. Nous sommes fermes la dessus, nous allons y arriver. Mais quand est-ce qu’on va admettre qu’on a définitivement fini?   On ne peut pas vous le dire. Parce que nous sommes engagés dans ce processus.  Et  c’est trop tôt de faire un bilan . Mais des efforts ont été faits et vous sentez depuis 20 mois que le ministère existe,  que la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui n’est plus celle d’il y a 20 mois. Gbagbo est rentré au pays préparer les élections. J’ai quasiment laissé à mi-parcours un pan de bilan pour dire que les choses avancent. Maintenant on a besoin de l’effort de tous pour les faire avancer et les consolider davantage , mais nous sommes engagés dans ce processus fermement et j’ai dit pour cela que votre pays vous appelle. Chacun doit avoir sa partition à jouer dans cette réconciliation

Les prisonniers politiques ça n’existent même plus en Côte d’Ivoire

Raphaël Lapké vous parliez de la libération des prisonniers. Là aussi je vais vous rassurer. Tout ce que je peux admettre, c’est que pour vous les choses n’avancent pas au rythme que vous souhaitez sinon en réalité vous constatez qu’il y a très peu de prisonniers en Côte d’Ivoire. Les prisonniers politiques ça n’existent même plus en Côte d’Ivoire. Je l’ai dit, on m’a tapé dessus, mais je le répète . Ceux qui sont encore en prison, ce  sont les ex militaires. Mais il y a des choses  qu’on ne peut  dire sur la place publique c’est un dossier délicat.  Vous savez, je vous dit sincèrement si vous et moi on s’est battu hier, quand on va à la reconciliation, au début c’est la méfiance.   

Avec le temps, on reconstruit la confiance et puis  on se réconcilie 

Ce que nos aînés doivent faire entre eux prioritairement c’est d’abord de reconstruire la confiance entre eux.  Quand l’un n’aura plus peur de l’autre, il est certain que l’autre ne viendra plus le renverser alors en ce moment là on va aller très vite. Les choses sont engagées, le président Gbagbo a eu la grâce présidentielle, deux des anciens grands militaires que vous connaissez ont été libérés, d’autres vont suivre.  Progressivement,  les choses vont se faire. Si vous voulez qu’on aille vite alors en ce moment bâtissons ensemble vite   la confiance entre les uns et les autres. 

Des rencontres de 100 personnes ou  200 personnes plus importantes  que des rencontres regroupant 2000 personnes 

Il y a des rencontres de  100 personnes ou  200 personnes qui sont plus importantes  que des rencontres regroupant 2000 personnes . Là ce soir vous avez le Pdci  , le Ppa-ci, le Fpi, le Cojep. Toute la Côte d’Ivoire politique est représentée, ça veut donc dire que vous n’avez pas boudé la rencontre, elle a été riche en qualité et tous les représentants sont venus. C’est de l’élégance politique que d’avoir du respect pour un membre du gouvernement qui vient à vous. Parce que quoi qu’on dise, tous ceux qui sont là aujourd’hui ont été tous des gouvernants (…) Quand vous avez étiez ministre on vous a respecté, si au tour des autres vous ne les avez pas respecté, à votre tour  pourquoi voulez  vous qu’ils vous  respectent quand vous serez là ?   Il y a deux à trois ans, aucun d’entre vous ne serait venu rencontrer un ministre de Alassane Ouattara, surtout quand il s’appelle KKB qu’on  considère comme vendu. Donc voyez vous, l’esprit évolue de part et d’autre et je l’ai dit dans mon discours que c’est parce que il y a la volonté du peuple, la volonté du gouvernement, mais aussi la volonté de l’opposition. Les conditions sont en train de se mettre en place, et si on continue nul doute que d’ici un an, tout ce qu’on  dit  ici  sera derrière nous, et en ce moment là le délai dont vous parlez là on verra bien.

Salutations à Tounkara Coulibaly, président de la diaspora malienne 

Alors ensemble et à votre nom, je voulais saluer notre frère Tounkara Coulibaly, c’est le président de la diaspora malienne qui est venu spontanément nous apporter le soutien fraternel du peuple malien de la diaspora ici au États-Unis. Je ne suis pas étonné, parce que vous savez les Maliens, comme tous nos frères de la CEDEAO avant de venir aux États-Unis ou en France leur première destination c’est Abidjan, c’est la Côte d’Ivoire. Donc  la Côte d’Ivoire c’est une moitié de vous-même, je ne pense que ce soit dans l’intérêt des Maliens que la Côte d’Ivoire soit en feu, et la Côte d’Ivoire, Houphouët-Boigny l’a bâtie ainsi, se veut un oasis de prospérité , pas dans un immense désert de misère.  C’est un peuple qui connaît  ce que c’est que la solidarité; et depuis la nuit des temps, la Côte d’Ivoire a toujours été solidaire. J’ai rencontré un jour en Algérie, j’étais encore étudiant, un cadre malien qui travaillait à l’ONU, et un autre Guinéen. Et puis cette année là Guillaume Soro était secrétaire général de la Fesci, moi j’étais étudiant . On s’est rencontré à un Forum. Soro Guillaume prend la parole et tape sur la Côte d’Ivoire et les cadres malien et guinéen qui travaillaient à l’ONU se sont sentis révoltés et ont pris la parole. Et le Guinéen qui dit “mais c’est de ce pays la Côte d’Ivoire que moi j’ai connu que vous parlez comme ça vous les jeunes là ! La Côte d’Ivoire qui m’a offert le Kaki, le Bic, le cahier pour que je sois aujourd’hui à l’Onu, ce grand pays là alors vous ne connaissez pas”. Le Malien aussi a pris la parole et a dit aussi la même chose.

Le président Ouattara ne fait pas la différence entre Ivoirien et Malien

Nous sommes sereins, le président ne fait pas la différence entre Ivoirien et Malien, entre Burkinabè et Ivoirien; et il ne mettra jamais la vie d’un compatriote encore moins de nos frères en danger.  C’est pour cela qu’il a fait le choix de la diplomatie, ce n’est pas un signe de faiblesse.  Le dialogue que Houphouët a enseigné, c’est l’arme des forts et je suis persuadé que ça finira par payer et c’est situation connaîtra une issue heureuse au bonheur de nos peuples

Est-ce que la Côte d’Ivoire peut redevenir comme elle a été ?

Désiré N’guessan, est-ce que la Côte d’Ivoire peut redevenir comme elle a été ?  Oui, moi, je ne suis pas pessimiste dans ma vie. Dans ma vie, je suis optimiste en tout et si la Côte d’Ivoire doit redevenir cette Côte d’Ivoire qu’on a connue, cela dépend de nous tous. Est-ce que nous avons cette volonté de refaire notre pays ce qu’il a été ? Oui ! Est-ce  qu’on est capable? Oui ! Est-ce qu’on a du génie pour cela? Oui.

J’ai parlé du rêve américain (…) c’est possible le rêve ivoirien

Redevenir la Côte d’Ivoire d’hier où il faisait si bon vivre où chaque ivoirien était en paix, c’est possible ! Et quelqu’un est en train de perpétuer le destin, c’est de ça qu’il s’agit. Et je vous ai dit qu’unis, tout nous sera possible.  Ce que vous dites est vrai,  j’étais au cm2 quand j’avais pour tutrice une femme du Nord également, je n’avais qu’à puiser de l’eau, laver les assiettes, je mangeais à satiété. 

Son mari était boucher donc je n’avais vraiment pas de problème pour mélanger. J’ai quitté Abidjan, j’étais à Fresco et la première femme que j’ai rencontrée, elle m’a dit mon fils allons à la maison, je vais t’héberger sans me connaitre. C’était ça, la Côte d’Ivoire d’hier, cette Côte d’Ivoire nous pouvons encore la revivre si nous voulons . Je  pense que nous pouvons le faire mais, il faut que cela soit une volonté commune.  

Comment alléger la tâche aux Ivoiriens qui veulent investir puisque l’une de nos ambitions, c’est de bâtir ce que le Premier ministre (…) a appelé champions nationaux 

Aman Christian, on va se voir tout à l’heure parce que vous avez fait une contribution positive pour aider le ministère à appréhender ses attributions et à donner de la visibilité sur ce que nous faisons.  Donc c’est pertinent.  C’est pour cela que je n’ai pas voulu aller plus loin, on va travailler là-dessus.

Monsieur Gnoleba,  je vais vous rassurer, ces derniers temps cela fait l’objet de discussions au conseil de gouvernement.

Comment alléger la tâche aux Ivoiriens qui veulent investir puisque l’une de nos ambitions, c’est de bâtir ce que le Premier ministre(…) a appelé champions nationaux et donc tout ce dont vous parlez, ce sont des choses que nous savons et pour lesquelles nous sommes à pied d’œuvre afin de tenir un environnement qui soit favorable pour  permettre aux Ivoiriens  d’investir en évitant toutes les tracasseries .

Les Ivoiriens sont fiers de la façon dont le président de la République gère ce dossier malien

Koffo Tedjé du Cojep. Vous revenez sur la question des prisonniers et ensuite, vous avez parlé d’organiser un forum pour que chacun s’exprime. C’est votre opinion, je vais la respecter.  Je  crois que le dialogue politique a plus ou moins dressé toutes les thématiques, toutes les questions . Aujourd’hui, chacun de nous sait  à quoi il doit s’en tenir.  Nous connaissons les problèmes, on va essayer et on verra, mais dans tous les cas, les problèmes ont été bien identifiés. Ils sont connus et nous nous battons pour…

Merci à Mme Diomandé pour cette fierté que vous avez exprimée, je transmettrai fidèlement cela au chef de l’État et lui dirait votre souhait de le voir maintenir le cap parce que vous n’êtes pas la seule à le dire. Partout où nous sommes passés, ça a été un constat d’ensemble.  Les Ivoiriens sont fiers de la façon dont le président de la République gère ce dossier malien.

Plus personne ne souhaite voir la guerre 

Alors, Ibrahim Karamoko, que faisons-nous pour ne plus que cette situation arrive ? Je crois  que  c’est une volonté commune . On a connu la guerre, plus personne ne souhaite une guerre, plus personne ne souhaite voir la guerre, alors nous au ministère de la Réconciliation, on a identifié tout ce qui a créé la guerre.  À partir de là, on a proposé à chacun de nous des solutions (…)  Nous  avons rencontré le  NDI pour  la promotion de la démocratie parce que bien souvent ce sont des élections mal-maîtrisées qui conduisent aux affrontements. Mais est-ce que nous-mêmes quand nous crions  démocratie, est-ce que nous savons ce que c’est ? Il faut que nous puissions sensibiliser, éduquer les Ivoiriens aux valeurs démocratiques. 

Une fois que chaque Ivoirien aura compris ce que c’est que la démocratie, qu’on aura compris ce que c’est que les élections, qu’on aura compris que c’est juste un jeu, je crois qu’on aura franchi un grand pas.  Et je fais à chacun de nous confiance pour que nous puissions conjuguer nos efforts afin qu’il en soit, ainsi.

Les critiques n’ont jamais tué encore moins les injures 

M. Biaka , je finis par vous ,je vous dis merci pour les gentils mots que vous avez su prononcer à notre égard.  Vous avez fait votre sacrifice à votre temps. Nous sommes dans vos pas. Nous savons bien que ce genre d’exercice nous expose à des critiques, mais si on n’est pas prêt à accepter la critique,  on ne fait pas la chose publique, nous sommes conscients de cela et aussi, il faut dire que les critiques n’ont jamais tué encore moins les injures. Ce qui est important, c’est qu’on juge les résultats.

On n’a pas le choix …

Les résultats, c’est de dire aux Ivoiriens, il y a une chose qui doit être notre priorité aujourd’hui , c’est de reconstruire la paix dans notre pays.  Ça  je sais qu’on est capable de le faire si on est d’accord pour ça. On n’a pas le choix, c’est le destin de notre pays, terre d’espérance , terre d’accueil, terre de prospérité, de générations futures (…) . Nous devons tracer les sillons pour laisser un pays  à nos enfants, je crois que nous en sommes capables et je vous remercie.

Salutations et hommage à Sery Simplice 

Nous voudrions saluer à titre personnel le doyen Séri Simplice. J’ai trois de ces CD dans mon véhicule. Je connais toutes ses chansons par coeur. Il y a deux artistes comme ça que j’écoute plus que les autres Lougah François et Séri Simplice.  D’ailleurs on n’a pas compris pourquoi,  il ( Sery Simplice est venu s’asseoir aux Etats -Unis (…). Il est mon invité personnel au dîner chez l’ambassadeur. On parlera. 

Propos transcrits par Olivier Dion, Jean Hubert Koffo, Ange Kouadio, Adama Traoré, Ly Abdoul, Moustapha Ismaila et Cécile Mobio 

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