Les travailleurs de la Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie au Mali (BICIM) ont saisi le procureur général de la République du Mali, par courrier en date du 24 septembre 2020, à l’effet de lui soumettre une préoccupation qui concerne « deux clients indélicats » de la banque.
Dans ce courrier qui vient en soutien aux actions de la nouvelle direction de la BICIM conduite par l’Ivoirien Koné Dossongui, le Comité syndical rappelle que la Justice malienne doit dire le Droit pour les mauvais clients de cet établissement financier qui ont bénéficié de la protection du régime de l’ex-Président Ibrahim Boubacar Kéita, poussé à la démission, le 18 août 2020.
« Ceux-ci ont voulu profiter de leur situation privilégiée auprès du précédent régime pour se dérober de leurs créances qui plombent aujourd’hui l’ensemble du résultat de la banque, fruit du labeur des travailleurs.
En effet, ces deux clients que sont Food Stop Sarl/PETROGIO et AMZ, respectivement représentés par Amadou Gagny Lah et Mohamed Abdourhamane, présentent à eux seuls une créance de près de 3, 5 milliards de FCFA pour la seule BICIM. Le Comité syndical soucieux de l’avenir de notre banque et du bien-être de ses employés, trouve inadmissible que ces deux clients plombent les efforts de plusieurs années de travail et de sacrifices consentis. D’autant plus qu’ils se croient sous le sceau de l’impunité totale et n’hésite pas à exhiber leurs patrimoines au vu de tous.
Le Comité syndical, avec d’ores et déjà l’appui du Syndicat national des banques, assurances, établissements financiers et commerces du Mali (SYNABEF), compte user de tous les moyens légaux à sa disposition pour recouvrer l’intégralité de ces créances », précise le courrier du Comité syndical adressé au procureur général de la République du Mali.
En saisissant la Justice, les travailleurs de la BICIM viennent ainsi de créer une nouvelle jurisprudence qui consiste à engager les peuples à protéger les investissements des opérateurs économiques du secteur privé.
OD