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2 millions d’emplois crées par Ouattara ? Ce n’est pas discutable ! (Interview du ministre Sidi Touré)

2 millions d’emplois crées par Ouattara ? Ce n’est pas discutable ! (Interview du ministre Sidi Touré)
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Par
Charles Kouassi
Lecture 17 minutes

Le ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Emploi des jeunes et du Service civique Sidi Tiémoko Touré a accordé une interview au quotidien ivoirien l’Iintelligent d’Abidjan en marge de la célébration de la journée internationale de la Femme. De l’opération “Agir pour les jeunes”, de la Promotion de l’Ivoirien nouveau en passant par la mise en place du Conseil national de la jeunesse et les prochaines élections législatives, plusieurs questions ont été abordées par le premier responsable ivoirien de la jeunesse.
Votre ministère a organisé une cérémonie de célébration de la journée internationale des droits des femmes le 8 mars dernier, quelles sont les raisons qui ont motivé cette initiative ?

Vous l’avez dit. C’est une journée mondiale qui célèbre la femme dans son intégrité, dans son entièreté. Et nous sommes heureux d’apporter notre contribution à ce niveau. Cette initiative nous permet de mettre en valeur notre engagement au vu des orientations du gouvernement et nous encourage véritablement à faire en sorte que les femmes soient représentées à tous les niveaux de l’échelon de l’administration. Pour ce qui est de notre responsabilité, là où on peut valoriser un homme, il faut savoir valoriser une femme. Nous avons pris des engagements avec la cellule genre du ministère qui sera bientôt installée. Cette activité n’est que la première de la cellule genre et nous envisageons certainement pour ce qui est de notre prérogative, de booster le taux de représentation des femmes dans notre département qui est de 30,06 %. Nous allons aller au-delà de ce chiffre. Et si possible aller vers l’égalité dans la représentation. Voilà ce qui motive et justifie cette rencontre. Nous avons aussi besoin de créer cet esprit de solidarité entre les différents membres du ministère. Nous sommes un département très vaste avec des structures sous tutelle. Il est important que toute opportunité soit saisie pour permettre que les liens se raffermissent et que la dynamique impulsée par le gouvernement se retrouve dans l’habitude de nos différents agents. Ce sont ces raisons qui nous ont amenés à organiser cette cérémonie.

Au niveau national, que faites-vous pour la promotion, la valorisation de la femme dans votre département ?

Conformément au plan de travail gouvernemental de l’année 2016, nous envisageons de faire booster l’autonomisation des femmes à travers le financement de leurs activités génératrices de revenus. Il est prouvé que les femmes sont meilleures gestionnaires que les hommes et que les foyers se fondent autour de la solidité des femmes. Nous partageons l’avis général qui est de donner une capacité d’autonomie à la femme pour que la société se porte mieux. C’est pourquoi, nous avons inscrit ce programme dans notre plan de travail en collaboration avec le BIT (Bureau International de Travail), qui nous accompagnera cette année. Nous allons non seulement les financer, mais également les accompagner. Il n’y a pas que l’autonomie financière des femmes, il y aura aussi leur promotion.

Vous avez lancé le 15 juillet 2015 l’opération “Agir pour les jeunes”. Quel bilan pouvez-vous dressez de cette opération. Va-t-elle se poursuivre ?

Merci de nous donner l’opportunité de dresser un bilan à mi-parcours de l’opération “Agir pour les jeunes”. Le concept de base était le financement des projets allant de 100 mille Francs CFA à 700 mille Francs CFA de tous les jeunes sur toute l’étendue du territoire national. Des jeunes aussi bien ruraux que citadins quel que soit leur niveau d’étude. Nous sommes heureux d’avoir pu adresser toutes les cibles dans leur généralité, aussi bien dans le district d’Abidjan que dans tous les départements de la Côte d’Ivoire. Nous avons passé aujourd’hui la phase de lancement des remises de chèques. Le processus de formation pour les uns et les autres est en cours pour la bonne tenue de leur affaire. Nous sommes heureux de constater que les phases de formation de façon générale sont toutes épuisées. Le processus de financement de certaines localités est également en cours. C’est un processus qui s’étend sur douze mois. Les jeunes ont donc douze mois pour rembourser les prêts qui leur ont été octroyés. Cela prendra légèrement du temps pour pouvoir faire une évaluation opérationnelle sur le terrain. Nous allons nous donner 4 à 5 mois pour une évaluation des différents éléments de l’opération. Mais pour l’instant, nous sommes très satisfaits de la façon dont les choses se déroulent. “Agir pour les jeunes” c’était la phase 1. Il y aura bientôt la phase 2 que nous allons lancer cette année 2016. Nous demandons aux jeunes de rester à l’écoute. Cette phase 2 sera lancée à la lumière des résultats que nous obtiendrons à mi-parcours de la phase 1.

Pour cette opération, vous avez parcouru plusieurs localités du pays. Dans quelle localité avez-vous senti le plus de besoin ?

Les besoins sont partout les mêmes. Il n’y a pas de zones à privilégier par rapport à d’autres. Le constat général qui se dégage, c’est que l’attente est très forte sur toute l’étendue du territoire. Justement, afin d’avoir les meilleures réponses à toutes ces attentes, nous allons mener une étude sur l’emploi, sur toute l’étendue du territoire ivoirien. De sorte que les jeunes ne soient pas obligés de venir à Abidjan pour avoir du travail. En plus du secteur agricole, nous allons explorer d’autres opportunités qui permettront aux jeunes de pouvoir trouver un emploi dans leurs localités. Souvent c’est dans leurs localités, qu’il y a de meilleures réponses à leurs préoccupations. Contrairement à ce qu’ils pensent, Abidjan n’est pas forcement l’eldorado pour tout le monde.

Souvent Monsieur le ministre, dans certaines communes les populations accusent les mairies de mener cette opération de façon partisane. Des pratiques de nature à ternir votre image. Que dites-vous à ces populations pour les rassurer ?

L’opération “Agir pour les jeunes” est une opération gouvernementale dans laquelle les mairies ne doivent pas interférer. Les mairies sont les organes décentralisés de l’Etat, mais notre opération touche tout le monde. Nous avons voulu une opération qui est mise en œuvre par un professionnel. Nous ne l’avons pas fait avec l’administration parce que certains acteurs de l’administration peuvent être partisans. En choisissant un acteur indépendant avec un cahier de charges transparent et clair pour tout le monde, nous avons l’assurance que tous les jeunes, quelle que soit leur appartenance politique, idéologique ou philosophique, seront pris en compte. C’est pour cette raison que nous avons confié l’opération “Agir pour les jeunes” à l’Unacoopec qui a déjà fait ses preuves. Personne ne peut attester avec preuve à l’appui que cette agence est partisane. Cette microfinance a une obligation de résultats. Elle doit produire les résultats d’insertion d’autant plus que les prêts devront être remboursés. C’est quelque chose de transparent qui n’a rien à voir avec l’administration. C’est un processus sur lequel nous n’avons pas d’emprise dans la mesure où nous attendons des résultats. Nous ne pouvons pas interférer dans cette opération. Le Chef de l’Etat regarde cela directement. Il faut que les gens soient sereins et comprennent qu’il n’y a pas d’interférence. Le jeu est transparent. Tous les jeunes, quels que soient leurs bords, trouveront une réponse à leur problème d’emploi à travers ce dispositif.

Vous avez également procédé au lancement de l’opération, “Une formation, mon passeport pour l’emploi”. En quoi consistait-elle et combien de jeunes en ont bénéficié ?

C’est une opération qui consistait à relever le niveau des jeunes de manière spécifique en les aidant à affronter le marché de l’emploi. Il y a des jeunes qui ne savent pas ce qu’est l’informatique. Il y en a qui ne savent pas ce que c’est que faire un business plan. Ce sont des formations gratuites que nous leur offrons et qui leur permettent de prendre en charge une affaire et d’entreprendre. Ce sont là quelques types de formations que nous avons adressées aux jeunes. A l’origine, nous visions 11 500 personnes. A ce stade nous avons atteint un taux de près de 120% de notre objectif initial. Nous avons fait ce record parce que la demande est très forte sur toute l’étendue du territoire. Ce qui nous met légitimement en position de pouvoir reconduire la même opération idéalement pendant les vacances, parce que c’est la période pendant laquelle les jeunes sont plus disponibles.

Du 10 au 11 décembre 2015, s’est déroulé le premier salon de l’Emploi des jeunes. Le nombre de participants à ce salon a été estimé à 16 813, peut-on dire que ça été un succès ?

Ce n’est pas en termes de nombre de participants qu’il faut évaluer ce type de rencontre. Moi je suis plutôt préoccupé par l’insertion de ces 16000 demandeurs d’emplois. Ce sont 16 000 personnes de trop qui demandent du travail. Il nous faut leur trouver du travail. Pour ces demandeurs d’emplois, nous sommes à la tâche jour et nuit. Nous pouvons affirmer que tout ce lot de personnes qui ont exprimé leurs besoins pendant le salon, sont en train de trouver des réponses à leur demande d’emploi. Nous avons promis de financer 5000 projets. Nous avons promis 5000 emplois. Ces promesses sont en train d’être exécutées pour qu’à l’édition 2016, nous puissions valablement dire que nous avons promis, réalisé et fait plus. Nous sommes satisfaits du déroulement du processus et beaucoup de jeunes auront une réponse à leur demande d’emploi grâce à l’Agence Emploi Jeunes. Le salon était une vitrine, nous leur demandons d’aller à l’Agence Emploi Jeunes qui est le lieu de rendez-vous de tous les demandeurs d’emploi en Côte d’Ivoire.

Que dites-vous pour rassurer certains jeunes qui disent s’être inscrits lors du salon, mais n’ont toujours pas eu de réponses à leurs préoccupations ?

Comprenez très bien que même 20 mille personnes est une goutte d’eau dans la mer des besoins en termes d’emplois. Même si nous répondons à la demande de 20 mille personnes, vous verrez forcement des gens qui diront qu’ils ont postulé mais qu’ils n’ont pas eu de réponses à leurs préoccupations. Nous travaillons jour et nuit pour trouver des solutions aux problèmes de l’emploi des jeunes. Nous allons tenir nos promesses. Et puis, par le biais de nos partenaires financiers et techniques, nous allons financer d’autres projets complémentaires. Tout le monde aura réponse à son besoin d’emploi, mais il faut juste être patient et imaginatif. C’est en cela que nous les convions. Nous les invitons à l’auto-emploi de façon spécifique parce que beaucoup de jeunes pensent trouver réponse à leurs problèmes d’emploi à travers l’emploi salarié. L’offre est limitée en ce qui concerne l’emploi salarié. De même le travail fourni par le secteur privé est limité même si c’est en proportion respectable. La seule réponse qu’on peut avoir de façon durable aux problèmes d’emploi, c’est d’entreprendre. Nous sommes là pour mettre à la disposition des jeunes tous les outils qu’il faut pour qu’ils puissent entreprendre. Toutefois, nous accompagnerons aussi tous ceux qui cherchent les emplois salariés dans les entreprises déjà existantes

A ce jour combien d’emplois ont été créés par le Président Alassane Ouattara depuis son accession au pouvoir ?

Je vous renvoie au prochain résultat de l’enquête emploi. Elle a été lancée il y a de cela un mois, et est en cours. Mais déjà, notez que de 2011 à 2015 ce sont plus de 2 millions d’emplois qui ont été créés par le Chef de l’Etat. Nous attendons que le chiffre soit réactualisé par le biais de l’enquête emploi qui a été lancée par le Premier Ministre au bureau du BIT.

Certaines personnes disent que les chiffres qui sont souvent avancés par le gouvernement ne correspondent pas à la réalité.

L’enquête emploi nous le dira. Mais le chiffre de 2 millions d’emplois crées n’est pas discutable. C’est effectif et c’est réel. Ce sont des emplois réels à travers lesquels les jeunes arrivent à obtenir leurs revenus en permanence. Mais encore une fois, l’offre est insuffisante par rapport à la demande. Nous travaillons davantage et faisons preuve d’imagination pour que partout où il y a possibilité d’emplois, nous créerons des ouvertures pour que les jeunes puissent postuler.

En plus de l’Emploi des jeunes, vous avez également la charge de promouvoir le service civique. Quelle nouvelle dynamique comptez-vous impulser aux Ivoiriens sur ce chantier ?

Le schéma est déjà donné. La vision est déjà claire dans les propos du Chef de l’Etat. C’est l’Ivoirien nouveau. Nous devons faire comprendre aux jeunes que l’avenir leur appartient. Mais au-delà du verbe, nous voulons aller à la pratique pour leur montrer de nouveaux exemples. C’est-à-dire, leur expliquer qu’ils peuvent être des jeunes Ivoiriens nouveaux pétris des valeurs positives pour la nation. Du fait de la décennie de crise que nous avons connue, beaucoup de jeunes ont adopté certains comportements. Ils s’en sont inspirés et ont pensé et continuent de penser pour certains que c’est la seule façon de gagner leur vie. Nous les ramenons aux valeurs de base pour leur faire comprendre que seul le travail paye. Vous n’imaginez pas la substance pertinente que nous avons dans notre devise : Union, Discipline, Travail. Elle est d’actualité. Donc, le jeune Ivoirien nouveau que nous allons promouvoir cette année, ce sera à travers cette devise, à travers des valeurs, des modèles que nous allons mettre en avant pour que les gens comprennent qu’on peut réussir sans forcément se fourvoyer et sans se travestir. C’est tout un programme. Nous vous donnons rendez-vous dans quelques semaines pour le lancement de ce programme.

Les premiers lundis de chaque mois, vous procédez au Salut au drapeau à la cité administrative. Est-ce que cette opération est effectivement suivie dans les écoles, les administrations à Abidjan et à l’intérieur du pays ?

Avant notre prise de fonction, il faut avouer que cet usage était tombé en désuétude parce que très peu suivi. Nous avons remis au goût du jour cette pratique qui est essentielle et substantielle. Aujourd’hui, c’est une tendance qui se généralise dans toutes les préfectures, sous-préfectures et dans tous les différents hameaux. Nous en sommes très heureux. Nous espérons que la pratique va aller beaucoup plus loin notamment dans les établissements comme c’était le cas par le passé. Certains établissements le font. Nous souhaitons que cela se généralise. Toute chose qui permettra aux jeunes d’être pétris de valeurs d’amour et de probité, pour leur permettre d’être des Ivoiriens nouveaux

Au niveau de la promotion de la jeunesse, vous avez initié lors des fêtes de nouvel an, une opération dénommée « Opération Jeune fête sans alcool et soit prudent ». Quel est le bilan de cette opération ?

Les chiffres sont importants pour ceux qui financent l’opération, notamment l’Unfpa et l’Unicef qui nous accompagnent dans ces différentes activités. Nous attendions près de 10 000 jeunes pour cette opération. Nous avons largement dépassé ce quota. Mais ce qu’il faut retenir, c’est l’objectif que nous nous sommes assigné à travers cette opération qui devient maintenant annuelle. L’idée, c’est d’amener les jeunes à préserver leur vie, leur intégrité face aux différents fléaux auxquels est confrontée la jeunesse. On peut citer le VIH-SIDA, la drogue, etc. Nous sommes les garants de la vie des jeunes. Et nous devons les préserver vis-à-vis de ces fléaux. Nous trouverons les jeunes dans les endroits qu’ils fréquentent pour leur passer le message. Il ne faut pas qu’ils se détruisent parce qu’ils sont l’avenir de la Côte d’Ivoire.

Quelle place occupe la jeunesse rurale dans vos actions ?

La jeunesse rurale occupe une grande place dans nos actions. Cependant, autant nous développons des programmes pour les jeunes qui sont diplômés, autant nous en développons pour ceux qui ne le sont pas. Ils ont leur place pleine et entière. Nous sommes convaincus que c’est en faveur de ces jeunes que nous devons mettre en œuvre le maximum de nos programmes parce qu’ils sont dans le monde agricole, une sphère qui emploie le plus de personnes. C’est pourquoi, c’est dans les zones rurales, que la majorité des emplois ont été créés dans la période 2011-2015. D’où tous les efforts menés en faveur de cette jeunesse rurale. Ces jeunes ne sont pas exclus du dispositif. Ils sont plutôt intégrés et sont même prioritaires. Pour cette année 2016, nous envisageons de les accompagner avec des méthodes beaucoup plus modernes. Nous pensons qu’il faut les accompagner dans l’agribusiness. C’est important. Le Président de la République a lancé le message de la transformation de nos différentes matières premières. Il faut accompagner les jeunes dans la modernisation de leur environnement et de leur espace de travail. Nous allons nous atteler à l’agribusiness. Ils verront que l’agriculture, c’est le secteur où on peut mieux s’exprimer en termes d’auto-emploi.

Le gouvernement a mis en place le conseil d’orientation de l’Agence Emploi Jeune que vous présidez. Comment fonctionne concrètement ce conseil ?

Il s’agit pour le gouvernement à travers la mise en place de Conseil, de fusionner toutes les initiatives, de regrouper tous les ministères qui produisent de l’emploi afin de donner plus de visibilité à ses actions. Il était important de valoriser et de prendre en compte tous ces emplois. Le Conseil d’orientation regroupe pour ce fait tous les ministères qui ont un impact sérieux sur l’emploi des jeunes. C’est en cela que vous avez au niveau institutionnel dans ce Conseil, le ministère de l’agriculture, du Commerce, des Pme, etc. Vous avez dans le Conseil tous les partenaires techniques et financiers notamment la Banque mondiale, la Bad, Afd. Vous avez également au Conseil d’orientation des privés qui contribuent aussi à la création de l’emploi. Tout ce monde se retrouve sous notre conduite pour plancher sur les problématiques de l’emploi des jeunes et instruire l’Agence Emploi Jeune pour la mise en œuvre de certaines de ses recommandations, pour le bonheur des jeunes. C’est un outil pertinent qui commence à faire ses preuves. Je pense que tous les bailleurs y ont vu un intérêt et commencent à nous accompagner sérieusement.

A quand la mise en place du Conseil national de la jeunesse ?

Il est prévu dans notre agenda gouvernemental de cette année. Nous espérons qu’il n’y aura pas de nuages sombres qui nous amèneront à reporter ce rendez-vous. Pour le moment, il figure en bonne place dans notre agenda. Que les jeunes soient patients. Ils trouveront une réponse à cette préoccupation que nous considérons comme principale. D’autant plus que cela participe à leur autonomisation. Nous allons faire droit à cette requête des jeunes.

Les prochaines élections législatives sont prévues entre octobre et novembre 2016. Quel appel avez-vous à lancer aux jeunes à 6 mois de ce scrutin ?

L’appel que je vais lancer, ce n’est pas à l’endroit des jeunes, mais des politiques. Les jeunes sont malheureusement utilisés encore aujourd’hui dans les chapelles politiques pour porter des chaises. Il est bon que dorénavant, les responsables politiques accordent de la place aux jeunes, pour leur permettre de s’exprimer. C’est un appel que je lance à tous les partis politiques. Il faut que l’opportunité soit donnée à la jeunesse féminine et masculine pour lui permettre de donner son point de vue sur les questions nationales. Parce que c’est à eux que reviendra la gestion de ce pays dans l’avenir. Il faut également que les politiques fassent la promotion des jeunes dans leurs différents partis. Ils ont été utilisés comme chair à canon depuis des années. Il est temps de leur donner des opportunités. J’invite les jeunes à œuvrer pour favoriser leur promotion dans les appareils politiques et aussi dans les différentes administrations. Ils sauront trouver de ma part l’appui nécessaire. C’est vraiment le challenge nouveau que nous devons relever au niveau de la jeunesse pour l’émergence de la Côte d’Ivoire à l’horizon 2020.

Et pour finir, je voudrais demander aux jeunes de garder espoir parce que nous nous faisons tout pour trouver une réponse à leurs problèmes d’emploi et parce que nous avons reçu des instructions fermes du Président de la République. Il faut qu’ils gardent espoir et aient la foi. Il y a de bonnes nouvelles pour eux à l’horizon. C’est à eux d’être des jeunes Ivoiriens nouveaux que nous demandons, c’est-à-dire des jeunes crédibles, travailleurs, qui savent ce qu’ils veulent.

Interview réalisée par Abdoulaye Touré et H.G

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