Le président Félix Antoine Tshisekedi de la République Démocratique du Congo a prononcé son tout premier discours à la tribune des nations unies ce jeudi 26 septembre 2019 à New York.
« Les inégalités et les frustrations sont à l’origine des principales menaces de la paix, la stabilité et le développement harmonieux(…) J’affirme du haut de cette assemblée qu’aucun pays dans le monde ne peut à lui seul faire face aux défis mondiaux(…) L’unité, la solidarité, la tolérance et la coopération internationale sont des valeurs essentielles proposées par nos pères fondateurs dans la charte des nations unies » a introduit le président Congolais avant de s’attaquer à la réforme de l’ONU.
« Il faut réformer de façon global le système des nations unies, notamment le conseil de sécurité et les agences du système de sécurité (…) Il n’est pas juste à mes yeux que l’Afrique demeure la seule région du monde sans représentant permanent au conseil de sécurité » a-t-il dénoncé.
En outre, Tshisekedi a reconnu les efforts des nations unies dans le règlement des conflits en RDC. Toutefois a-t-il souhaité « il faut réadapter la configuration de la force militaire onusienne, avec une Monusco non pléthorique et bien équipée ».
Au nom des relations sous régionales, le président Congolais a demandé la levée des sanctions onusiennes qui pèsent depuis 2002 contre le Zimbabwe afin de permettre à ce pays de l’Afrique de l’Est de bénéficier des fruits d la coopération internationale.
Abordant les questions nationales, il a promis au cours de son premier mandat, offrir une perspective de dignité aux peuples congolais à travers la gratuité de l’école primaire, la promotion d’une meilleure adaptation entre l’éducation et l’emploi, faire progresser le chantier de la couverture maladie universelle, faire du numérique une réalité en RDCongo. Aussi à travers un programme national social, le gouvernement Congolais mettra l’accent sur l’électrification, le développement du capital humain et le reprofilage des routes du pays.
« Pour bâtir ce développement, il faut bien entendu les moyens. Aujourd’hui, la RDC détient environ 70% des réserves mondiales des métaux stratégiques, indispensables pour réaliser la transition énergétique et numérique qui s’imposent à l’humanité. Plutôt que d’utiliser ces réserves de minerais comme source de rente monopolistique, mon pays se propose de s’ouvrir au monde en permettant l’exploitation réglementée de son sous sol contre un accompagnement à l’industrialisation et à la production de batteries de composants à plus haute valeur ajoutée.
Le monde a soif de cobalt, de lithium et de coltan. Nous voulons des emplois industriels, la formation et le développement » a dit, le président Félix Antoine Tshisekedi.
Philippe Kouhon, envoyé spécial à New York