L’Académie Internationale de Lutte Contre le Terrorisme (Ailct), basée à Jacqueville, en Côte d’Ivoire, a effectué sa deuxième rentrée académique, le jeudi 26 octobre 2023 dans un hôtel d’Abidjan-Plateau sous le thème « Bouleversements géopolitiques et terrorisme en Afrique de l’Ouest ».
Au cours de cette cérémonie, le général Kouamé Joseph Allah, directeur général de l’académie internationale de lutte contre le terrorisme, a indiqué que l’entrée 2024 de l’académie sera celle de l’autonomisation. Pour cela, ils prévoient un fonctionnement en plan régime sur le site de Jacqueville avec des logements du personnel et de l’ensemble des experts de stagiaire. Aussi prévoient-ils de désenclaver l’emprise de l’académie par un ponton d’accès lagunaire.
« Notre vision est de faire de l’académie le centre de référence international en matière de lutte contre le terrorisme. Pour que cette vision se concrétise et que nos actions soient mieux coordonnées, nous comptons élaborer un plan stratégique au début de l’année 2024 pour fixer le cap. La lutte contre le terrorisme est difficile, mais cruciale et nécessite une approche holistique », a-t-il dit.
Par ailleurs, il a fait savoir que cette institution, par sa structuration et ses objectifs, est unique au monde et est un pôle d’excellence en matière de lutte antiterroriste. Ainsi, en début d’année 2023, le nombre de stagiaires a été doublé en vue de répondre aux exigences de lutte contre le terrorisme.
« De 323 en 2022, ce nombre est passé à 700 en 2023. Cette dynamique se poursuivra avec 65 semaines de stages qui sont programmés en 2024. Je me réjouis de la qualité de la programmation que nous avons pu mettre en place qui assurera un rayonnement et un dynamisme de l’académie internationale de lutte contre le terrorisme », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Kouamé Joseph Allah a expliqué que l’académie est un lieu de rencontres et d’échanges entre professionnels nourrit par des recherches et des études de terrain innovantes et conduites par son institut de recherche stratégique. À l’en croire, ces travaux leur ont permis de renforcer leurs catalogues de formation.
« Ainsi, ont été ouverts de nouveaux stages qui sont proches des réalités du terrain. Il s’agit pour le pilier 1 du traitement et de la prévention de la radicalisation en détention de la lutte contre la radicalisation en ligne, de la prise en charge des victimes du terrorisme, du renforcement des liens entre les populations civiles et les forces de défense et de sécurité. Pour ce qui concerne le pilier 2, il s’agit de l’interrogatoire initial des personnes capturées, du dépiégeage du combat, de l’exploitation du site sensible, la planification et de la conduite d’une opération spéciale et contreterrorisme » a-t-il souligné.
Le directeur de cabinet du ministre d’État, ministre de la Défense, Jean Paul Malan a affirmé qu’après seulement deux années de fonctionnement, ce sont des dizaines de formations qui ont pu être délivrées au profit d’environ 1000 stagiaires venus de tous les continents.
« Ces formations se sont articulées autour de trois piliers à savoir la formation des cadres, l’entrainement des forces spéciales et des unités d’intervention, la recherche stratégique pour une bonne compréhension du terrorisme », a-t-il expliqué tout en se réjouissant de l’augmentation en nombre et en qualité des contributeurs et partenaires de l’Ailct avec l’arrivée de trois nouveaux membres que sont l’Allemagne, les Emirates Arabes-Unis et le Danemark.
Olivier Dion avec A. Traoré (Stagiaire)
