Des affrontements ont eu lieu le lundi 14 décembre 2015 dans le village de ‘’ Nouvel-Ousrou’’ dans la sous-préfecture de Dabou, entre des gendarmes et la population dudit village, faisant 2morts et 4 blessés dont une nourrisse et une douzaine de jeunes manifestants arrêtés.
Selon les témoins que nous interrogés sur les lieux, les faits remontent au samedi 12 décembre 2015 où le chef du village, Etékou Melèdje Jean avait été battu et mis à poils par des jeunes du village prétextant qu’il était revenu dans le village dans le seul et unique but de perturber la fête de génération qui allait avoir lieu les 12 et 13 décembre 2015. Pour eux, Etékou n’est plus le chef du village depuis le 12 janvier 2015. Il a été pendant la nuit du samedi à dimanche, exfiltré par l’un de ses gardes du corps. Une fois hors du village, celui-ci a alerté la gendarmerie de Dabou qui s’y est rend le dimanche 13 décembre 2015. Mais elle est repoussée par la jeunesse. Alors un renfort est demandé, toujours selon nos sources, par la brigade de Dabou. Et les jeunes qui savaient que tôt ou tard ils feraient face à d’autres forces de l’ordre, restent en éveil toute la nuit du dimanche 13 au lundi 14 décembre 2015. « Ils sont rentrés dans le village à 4 heures du matin. Nous leur avons dit qu’on n’avait pas besoin d’eux chez nous. Ils n’ont pas voulu et ont commencé à lancer des gaz lacrymogènes. Mais nous avons résisté, c’est alors qu’ils ont fait usage de leurs armes à feux », témoigne un manifestant sous le couvert de l’anonymat. C’est en vain que nous avons tenté de joindre le chef du village et du responsable de la jeunesse. Au moment où nous quittions le village, aux environs de 15 heures, les corps des victimes étaient encore étalés sur la place publique du village.
Les populations fuient le village
Les populations, traumatisées par la violence de la journée, ont préféré pour certaines, se réfugier dans les villages voisins et pour d’autres, trouver un abri dans leurs campements, le temps que tout se règle.
La gendarmerie de Dabou s’en remet à Abidjan
Pour connaître la version ‘’officielle’’ des faits, nous nous sommes rendus à la brigade de gendarmerie de Dabou. Le commandant n’a pas voulu parler. Il nous a plutôt recommandé sa hiérarchie qui est à Abidjan.
HG de retour de Dabou ( IA)