22 mineurs victimes d’exploitation ont été interceptés par la police criminelle via la sous-direction de lutte contre la traite, le travail, l’exploitation des enfants et de la délinquance juvénile, antenne de Gbêkê des mains de deux burkinabè le dimanche 27 juin 2021 à Bouaké.
Ouédraogo Bachirou, 37 ans et son complice avaient en leur possession, 22 enfants mineurs de nationalité burkinabè, tous de sexe masculin dont l’âge varie entre 11 et 17 ans. Ces enfants et leurs employeurs illégaux ont été interceptés dans un véhicule de transport en commun en provenance d’Odienné (Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire) pour Daoukro (Centre-Est). Il y avait également dans le véhicule, du matériel pour l’extraction d’or.
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Sawadogo Nourou, 14 ans, une des victimes témoigne : “Après nous avoir pris au Burkina Faso, nous sommes allés d’abord travailler dans une mine d’or à Odienné. Après 4 mois, nos employeurs nous ont dit que comme l’or se fait rare à Odienné, ils vont nous envoyer à Daoukro dans une autre mine d’or“, a-t-il dit.
Après avoir écouté un exposé sur la loi ivoirienne sur le trafic et l’exploitation des enfants, Ouédraogo Bachirou et son complice disent regretter leur acte. Selon eux, les 22 enfants leur ont été remis avec la permission de leurs parents au Burkina Faso. “Ils reçoivent une somme chaque fin de mois de notre part“, affirme Ouédraogo Bachirou.
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Un acte que le Lieutenant Arnaud Kouakou, chef d’antenne de la Sous-Direction de Lutte contre la traite, le travail, l’exploitation des enfants et de la délinquance juvénile section-Gbêkê condamne fermement. Il a réitéré l’engagement ferme des autorités ivoiriennes à tout mettre en œuvre pour éradiquer le travail et l’exploitation des enfants définitivement en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, le Lieutenant Arnaud Kouakou a appelé la population à la collaboration et à la dénonciation afin de mettre un terme au fléau du trafic d’enfants et de leur permettre de mener à bien la mission à leur assigner.
Les responsables du consulat du Burkina Faso à Bouaké se sont rendus dans les locaux de la police criminelle pour le retour des enfants dans leurs familles respectives. L’antenne de la direction de lutte contre la traite, le travail, l’exploitation des enfants et de la délinquance juvénile, section Gbêkê couvre les régions de Gbêkê, du Hambol, du Bélier et le district autonome de Yamoussoukro avec seulement 5 agents dans un local inapproprié et mal équipé.
Aboubacar Al Syddick à Bouaké