Le représentant de l’Afrique de l’ouest et centrale des Brics, Ahoua Donmello séjourne à Moscou où il s’est entretenu, la semaine dernière, avec le vice-ministre russe des affaires étrangères et Monsieur Afrique de Vladimir Poutine, Mikhaïl Bogdanov.
Le très incontournable Mikhaïl Bogdanov, vice-ministre des affaires étrangères de la Russie et représentant personnel du chef du Kremlin pour les affaires africaines a rencontré, la semaine dernière, le patron des Brics en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale Ahoua Donmello qui séjourne à Moscou depuis plusieurs semaines.
L’ancien ministre de Laurent Gbagbo, par ailleurs consultant du patronat russe, a pris les rênes de cette organisation, il y a quelques mois, pour mettre en place une nouvelle coopération entre l’Afrique, d’une part, et le Brésil, la Russie, la Chine et l’Afrique du Sud, d’autre part, qui forment les Brics.
Avant de se rendre à Moscou, l’ancien directeur général du Bnetd a obtenu deux accords de siège Brics sur le continent, l’un en Centrafrique pour l’Afrique centrale et l’autre, à Saint-Louis au titre de l’Afrique de l’ouest.
Ahoua Donmello est dans la capitale russe pour défendre son programme d’activités auprès du gouvernement russe et mobiliser les ressources nécessaires. Il doit également convaincre les hommes d’affaires des Brics à investir en Afrique selon les différents mémorandums conclus et pour, l’heure, c’est plutôt de bon augure pour le Mali et la Centrafrique en particulier en raison de l’engagement de leurs plus hautes personnalités en faveur de cette coopération.
Les investissements Brics intéressent tous les secteurs d’activités mais surtout les infrastructures, les télécommunications, le transport aérien et maritime ainsi que les banques, la finance et la monnaie. Les Brics sont aussi engagés à accorder une attention particulière au développement de la coopération dans les domaines de l’éducation, de la science et de la technique, de la culture. Leur action va aider à accélérer le processus de décolonisation de l’Afrique à travers ce « programme d’interconnexion des infrastructures, des industries et des services » a pronostiqué Ahoua Donmello qui cite la Conférence de Berlin comme le point de départ de la balkanisation du continent et cet accord historique avec les Brics comme l’unique occasion d’y mettre un terme.
L’ancien ministre de Laurent Gbagbo sort également très satisfait de l’entretien avec le Monsieur Afrique de Vladimir Poutine avec qui il a évoqué, en marge des discussions sur la nouvelle coopération à implémenter en Afrique, la création d’une internationale des partis souverains pour donner une continuité à l’engagement anticolonial de la Russie et ses partenaires des Brics en Afrique.
Joseph Titi