Le Comité Exécutif de la Confédération Africaine de Football (CAF) et le Conseil de la FIFA verront le renouvellement de leurs membres vendredi 12 mars 2021 à Rabat (Maroc) dans le cadre des élections à la CAF.
Sauf revirement de situation, le Sud-africain Patrice Motsepe sera élu à la présidence de la CAF. Le Sénégalais Augustin Senghor et le Mauritanien Ahmed Yahya occuperont respectivement la 1ère et 2ème vice-présidences comme décidé par les accords de Rabat le 27 février 2021.
Pour sûr, les enjeux principaux du scrutin sont tournés vers le Comité Exécutif et le Conseil de la FIFA, deux organes de décision bien convoités par des responsables sportifs fédéraux du continent aussi bien connus que moins connus.
Le Conseil Exécutif de la CAF
Trois organisations zonales sur les six que compte la CAF, connaîtront des batailles moins enlevées pour diverses raisons (désistements de candidats, dossiers litigieux ou rejetés…).
En premier, la zone Nord ou l’Union Nord-Africain de Football (UNAF). Dans cette zone, le Tunisien Wadie Jary part l’esprit libéré. Candidat unique, il est assuré de remporter la seule place en jeu.
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C’est le cas également à l’UFOA B avec le Nigerien Djibrilla qui va s’offrir le seul billet ” qualificatif ”. Le Ghanéen Edwin Simeon-Okraku s’étant désisté à la dernière minute.
Au niveau de la SECAFA ou Zone Centre-Est, les deux candidats ont déjà la main mise sur les deux places. Suleiman Waberi de Djibouti et Isayas Jira de l’Éthiopie n’ont pas de crainte puisque seuls prétendants.
Les zones à suivre
Par contre, l’on vivra de chaudes empoignades dans les autres trois zones. A l’UFOA B, le Libérien Mustapha Ishola Raji en découdra avec le Guinéen Mamadou Antonio Souaré pour un seul ticket en jeu.
Au centre, l’unique sésame se jouera entre le Camerounais Seidou Mbombo Njoya et le Tchadien Adoum Djibrine, un vieux de la vieille au sein de l’institution. Au Sud, ils sont quatre prétendants pour trois places.
La CECAFA reste une zone chaude et les regards sont tournés vers le Mozambicain Feizal Ismael Sidat, le Seychellois Elvis Raja Chetty, le Botswanais Maclean Cortez Letshwiti, et l’Angolais Arthur De Almeida Sylva pour une bataille à la loyale.
Les femmes ne seront pas en reste. Trois candidates luttent pour une seule place pour le compte du football féminin. Une Togolaise, une Comorienne et une Malgache qui entend représenter la Grande Île après la perte du fauteuil présidentiel par Ahmad Ahmad.
Le Conseil de la FIFA l’autre enjeu
Le partage se fera par zone linguistique. A ce niveau chaque zone a droit à deux places. Il y a également une place pour le football féminin convoitée par la Sierra leonaise Isha Johansen et la Burundaise Lydia Nsekera, toutes deux membres du Comité Exécutif sortant de la CAF.
La première a de grands soutiens avec les Anglophones, les Francophones, la coalition Arabophones-Luso espagnols et la COSAFA, dont elle reste une indéfectible de Patrice Motsepe. Sans oublier les deux UFOA réunies.
Lydia Nsekera elle, a le soutien de son organisation zonale, la CECAFA et de quelques fédérations. Même si on lui donne moins de chances, il reste qu’elle se battra jusqu’au bout.
Pour la zone arabo/ luso-espagnol, quatre candidats sont alignés dont le président de la Fédération Royale Marocaine de Football, Fouzi Lekjaa. Il est le grand favori. Quant aux trois autres, Hany Abo Rida (Égypte), Gustavo Ndong Edu (Guinée Équatoriale) et Khireddine Zetchi (Algérie) ils gardent intactes leurs chances.
Six candidats convoitent deux places pour le groupe anglophone. Le plus connu d’entre eux reste incontestablement le président de la Fédération Nigeriane de Football Amaju Melvin Pinnick, anciennement vice-président de la CAF.
Pour autant, Lamine Kaba Bajo (Gambie), Nicholas Mwendwa (Kenya), Walter Nyamilandu (Malawi), Wallace Karia (Tanzanie) et Kamanga Ndanga Andrew (Zambie) ne sont pas des outsiders. Ils ont également des arguments à faire prévaloir.
Quant au groupe francophone, aussi surprenant que cela puisse paraître, les deux tickets sont déjà dans les poches du Béninois Mathurin De Chacus et du Malien Mamoutou Touré dit Bavieux.
Les deux autres adversaires connaissent des fortunes diverses. Le Congolais de la RD, Constant Omari est disqualifié par la FIFA tandis le Togolais Gbèzonde Kpossi Akpovi s’est désisté au profit du Béninois.
Adou Mel
Pour le Conseil de la FIFA
Groupe arabe/Luso-espagnol (2 places)
1. Hany Abourida (Égypte)
2. Gustavo Ndong Edu (Guinée Équatoriale)
3. Khireddine Zetchi (Algérie)
4. Fouzi Lekjaa (Maroc)
Groupe anglophone (2 places)
1. Lamin Kaba Bajo (Gambie)
2. Nicholas Mwendwa (Kenya)
3. Walter Nyamilandou (Malawi)
4. Wallace Karia (Tanzanie)
5. Amaju Melvin Pinnick (Nigeria)
6. Kamanga Ndanga Andrew (Zambie)
Groupe francophone (2 places)
1. Constant Omari Sélémani (Rd Congo)
2. Mathurin De Chacus (Bénin)
3. Gbèzondé Kossi Akpovi (Togo)
4. Mamoutou Touré (Mali)
Women position (1 place)
1. Lydia Nsekera (Burundi)
2. Isha Johansen (Sierra Leone)
Pour le Comité Exécutif de la CAF
UNAF
1.Wadie Jary (Tunisie)
UFOA A
1. Mamadou Antonio Souaré (Guinée)
2. Mustapha Ishola Raji (Liberia)
UFOA B
1. Djibrilla Hamidou (Niger)
2. Edwin Simeon-Okraku (Ghana)
UFFAC
1. Adoum Djibrine (Tchad)
2. Seidou Mbombo Njoya (Cameroun)
CECAFA
1. Suleiman Waberi (Djibouti)
2. Isayas Jira (Ethiopie)
COSAFA
1. Feizal Ismael Sidat (Mozambique)
2. Elvis Raja Chetty (Seychelles)
3. Maclean Cortez Letshwithi (Botswana)
4. Arthur De Almeida E. Silva (Angola)
Siège féminin
1. Kanizat Ibrahim (Comores)
2. Patricia Rajeriarison (Madagascar)
3. Lawson Hogban Latré-Kayti Edzona (Togo)