Afrikipresse
    Sport

    Report de la CAN 2023 – Des journalistes ivoiriens donnent leurs avis

    Report de la CAN 2023 – Des journalistes ivoiriens donnent leurs avis
    Publié le
    Par
    Adou Mel
    Lecture 4 minutes

    La Confédération Africaine de Football (CAF) a pris la décision ce dimanche 3 juillet 2022 au Maroc de reporter la CAN 2023 qui devait se jouer en Côte d’Ivoire en juin-juillet 2023 à janvier-février 2024. Des journalistes sportifs ivoiriens se prononcent sur ce report.

    La CAN 2023 de football initialement prévu pour se jouer en juin-juillet est reportée au mois de janvier et de février 2024 par la CAF. De ce fait, des journalistes sportifs ivoiriens donnent leurs avis ce changement de date opéré par la CAF.

    – Martial Gohourou (Le Rassemblement) “Cette décision était prévisible”

    Selon nos sources, la CAF avait informé, il y a quelque temps, les autorités ivoiriennes du report de la CAN qui devait se dérouler en juin-juillet 2023 en Côte d’Ivoire. Et ce, afin de leur permettre de finir la construction de certaines infrastructures sportives, routières et sanitaires, dont les travaux avaient accusé du retard. Par ailleurs, les fortes pluies, qui se sont abattues, récemment, sur la capitale économique ivoirienne, Abidjan, qui ont occasionné de nombreux dégâts au mois de juin mais, ont également poussé les dirigeants de la CAF à reporter le tournoi à janvier-février 2024. En repoussant l’organisation de la CAN 2023, la CAF veut donner plus de chance à la Côte d’Ivoire de réussir sa fête du ballon rond continental. 

    Il est bon de rappeler que c’est sous la pression de l’UEFA, qui défend les intérêts des clubs européens, qui ne voulaient pas voir leurs meilleurs footballeurs africains partir à la CAN 2023, à un moment crucial de leurs différents championnats, que l’ancien président de la CAF, Ahmad Ahmad, avait accepté que le tournoi continental se joue en juin-juillet. Pour rappel, la Coupe du monde de football, qui se jouera au Qatar en novembre-décembre, se déroulait en juin-juillet. Mais comme il fait très chaud, à cette époque de l’année dans le pays d’accueil du prochain Mondial, la compétition se déroulera en novembre-décembre 2022.

    – Moïse N’Guessan (L’Expression) ” La nouvelle du report de la CAN 2023 n’est pas surprenante ”

    La nouvelle est tombée mais elle n’est pas surprenante. Il est évident que la période de juin et juillet 2023 n’est pas propice à l’organisation de la CAN 2023. Les intempéries que nous vivons présentement et le corolaire de pertes en vies humaines nous indiquent clairement que ce n’est pas possible. La CAF a pris la bonne décision. Mais ce n’est pas une sanction. Maintenant il faut qu’on explique réellement que la raison du report est juste d’ordre météorologique. Sinon pour ce qui est des préparatifs nous sommes dans le bon ton. Ça nous permettra aussi il faut le reconnaître, de mieux tester nos infrastructures.

    – André Haba (Le Jour Plus) ” La Côte d’Ivoire doit continuer le travail sur les infrastructures ”

    Le report de la CAN est une bonne décision. Dans la mesure où en juin et juillet, la pluviométrie en Côte d’Ivoire est dense. Il pleut tellement qu’il y a des dégâts importants voir des pertes en vies humaines. Je pense que c’est une décision sage et compréhensible. Elle était prévisible ce report de la compétition. Mais, cela ne doit pas permettre à la Côte d’Ivoire de dormir sur ses lauriers en se disant qu’on a assez de temps pour finir les infrastructures. Bien au contre, les autorités ne doivent pas se baser sur la décision de la CAF. Il faut finir tout au soir du 31 décembre 2022 comme le souhaite la CAF.

    – Viviane Yao (L’Héritage) ” Ce que le report de la CAN 2023 a évité ” 

    L’information était dans les tuyaux et la CAF n’a fait que confirmer le report. Initialement prévue du 23 juin au 23 juillet 2023, la fête du football africain a été décalée en janvier-février 2024 en raison de la saison de pluie. Cette décision de la CAF est salutaire dans la mesure où, si la compétition était maintenue à la date initiale, cela aurait causé pas mal de désagréments. On aurait sans nul doute assisté à des reports de matches comme ce fut le cas lors de la rencontre Stade-Africa comptant pour la 21ème journée de Ligue 2 ivoirienne. Une rencontre reportée à deux reprises suite à une forte pluie qui s’était abattue sur la ville d’Abidjan. Cette situation aurait assurément impacté le bon déroulement de la compétition. Pire, les reports de matches auraient engendré des coûts supplémentaires et auraient tué le spectacle. Grosso modo, c’est une décision sage de la faîtière du football continental dont l’objectif est d’offrir de meilleures conditions aux 24 sélections engagées dans cette 34ème édition pour que le spectacle soit au rendez-vous.

    Propos recueillis par Adou Mel 

    Réagir à l'article

    Publiés récemment

    Éliminatoires CAN 2025 : Les remplacements payants de Faé qui offrent la victoire aux Éléphants face à la Zambie.

    Éliminatoires CAN 2025 : Les remplacements payants de Faé qui offrent la victoire aux Éléphants face à la Zambie.


    3è Salon des collectivités territoriales : Amadou KONÉ expose les attentes des élus locaux et des populations

    3è Salon des collectivités territoriales : Amadou KONÉ expose les attentes des élus locaux et des populations


    L’Afrique accusée du réchauffement climatique : Des organisations de journalistes africains expriment leur désaccord

    L’Afrique accusée du réchauffement climatique : Des organisations de journalistes africains expriment leur désaccord


    Football – Éliminatoires CAN 2025 : La Côte d’Ivoire face à la Zambie mais toujours en pensant à 2012

    Football – Éliminatoires CAN 2025 : La Côte d’Ivoire face à la Zambie mais toujours en pensant à 2012


    Religion : Yamoussa Coulibaly partage sa vision avec les responsables de la communauté musulmane de Koumassi

    Religion : Yamoussa Coulibaly partage sa vision avec les responsables de la communauté musulmane de Koumassi


    Alliance des États du Sahel : l’histoire d’un isolement

    Alliance des États du Sahel : l’histoire d’un isolement



    À lire aussi