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    Coopération Parlementaire : Des parlementaires du Réseau de la Banque mondiale et du FMI au Sénat Ivoirien

    Coopération Parlementaire : Des parlementaires du Réseau de la Banque mondiale et du FMI au Sénat Ivoirien
    Publié le
    Par
    Harry Diallo
    Lecture 11 minutes

    Le mercredi 26 juin 2024, une délégation du réseau parlementaire du groupe de la Banque mondiale et du FMI a rendu visite à la présidente du Sénat ivoirien, Kandia Camara, au siège de l’institution parlementaire à Yamoussoukro. Cette visite de travail des parlementaires, conduits par Marlene Malahoo Forte, députée et ministre des affaires juridiques et constitutionnelles de la Jamaïque, à la haute chambre du parlement ivoirien, fait suite à la participation de la présidente du Sénat les 15 et 16 avril 2024 derniers au Forum parlementaire mondial qui s’est tenu à Washington.

    Lors de ce forum, comme l’a rappelé la présidente Kandia Camara, le président de la Banque mondiale et la directrice générale du FMI avaient insisté sur la nécessité pour les deux institutions de renforcer leurs partenariats avec les parlements nationaux. Cette collaboration avec les parlements est cruciale pour garantir une mise en œuvre efficace des politiques de développement et pour assurer une gouvernance transparente et responsable.

    « Cet engagement à élargir le champ de coopération de ces organismes aux représentations nationales des pays membres du Groupe de la Banque mondiale et du FMI, constitue un motif de satisfaction pour le Sénat de Côte d’Ivoire et témoigne de l’engagement  et de la détermination de ces  institutions financières, à accroître de manière significative l’impact de leur appui au développement du  pays. La Côte d’ivoire, dans sa marche inexorable vers le développement, depuis plus d’une décennie, connaît, à nouveau d’importants progrès ; notamment sur le plan économique et social »,  a souligné à ses hôtes, Kandia Camara, lors de l’audience qu’elle a accordée à cette délégation. 

    Non sans mentionner les significatives réalisations en Côte d’Ivoire, tout en soulignant les efforts supplémentaires à accomplir pour maintenir la dynamique de croissance et de développement durable, la présidente du Sénat a partagé une bonne nouvelle avec ses hôtes concernant la Côte d’Ivoire. « La Côte d’Ivoire est sur la voie pour atteindre ses objectifs de développement, et cela grâce à la Banque mondiale et au FMI », a-t-elle déclaré.

    Par ailleurs, elle s’est dite satisfaite de cette rencontre qui représente une occasion précieuse pour échanger sur les meilleures stratégies innovantes pour le développement durable. « Le Sénat a la profonde conviction que la relation de coopération entre la Côte d’Ivoire et le groupe de la Banque mondiale et du FMI est appelée à se renforcer afin de permettre à notre pays de relever les défis auxquels il est confronté », a souligné Kandia Camara devant son auditoire.

    Elle a également exprimé l’adhésion sans réserve du Sénat aux idéaux défendus par le réseau du groupe de la Banque mondiale et du FMI, tout en souscrivant à son plaidoyer en faveur d’une plus grande responsabilité et d’une transparence accrue au sein des institutions financières internationales et du financement multinational du développement.

    Pour sa part, Marlene Malahoo Forte, la cheffe de la délégation au nom de ses collègues parlementaires, a indiqué leurs priorités à sa sortie d’audience : « Le réseau parlementaire du groupe de la Banque mondiale et du FMI supervise l’action gouvernementale dans les différents pays membres de ces institutions. Les objectifs de développement poursuivis, notamment en Côte d’Ivoire, nécessitent un soutien au développement, dans un contexte où les ressources disponibles sont inférieures aux besoins. Nous avons été informés des besoins du gouvernement ivoirien et avons sélectionné des projets pour répondre à ces défis. Nous visons à améliorer la qualité de vie des personnes vivant dans des conditions précaires ».

     Harry Diallo à Yamoussoukro

    INFO 

     Anne Désirée Ouloto aux fonctionnaires après leur décoration :

    «Vous êtes des serviteurs dévoués de l’État de Côte d’Ivoire»

    Une cérémonie de décoration des fonctionnaires et agents de l’État dans l’ordre du mérite de la fonction publique s’est tenue le mercredi 26  juin 2024 à la salle Lougah François du palais de la culture d’Abidjan-Treichville.

    En marge de la célébration des Journées de la Fonction publique, des fonctionnaires et agents de l’État ont été décorés dans l’ordre du mérite de la fonction publique. Ce sont au total 524 personnes dont 94 au rang de Commandeurs, 114 au rang des Officiers et 285 au rang de Chevaliers qui ont été distinguées pour leur dévouement et leur abnégation pour le travail bien fait. Cette reconnaissance met en lumière l’importance de valoriser les actions vertueuses et exemplaires au sein de l’administration publique. Ainsi, en récompensant l’excellence et la performance, elle contribue à renforcer la confiance des citoyens envers les institutions publiques. « En procédant aux différentes décorations, la fonction publique exprime sa fierté et sa gratitude pour les nombreux sacrifices consentis et les efforts fournis par chacune et chacun à son poste de travail. Vous démontrez ainsi aux générations futures le chemin de l’excellence et la manière vertueuse d’assurer notre mission de gardien du service public. Vous êtes des serviteurs dévoués de l’État de Côte d’Ivoire. Au nom du président de la République et du premier ministre, je voudrais vous renouveler mes chaleureuses salutations ainsi que celles de l’ensemble des membres du gouvernement pour votre dynamisme et votre contribution essentielle à la construction de la Côte d’Ivoire nouvelle», a déclaré Anne Désirée Ouloto, ministre d’État, ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration.

    Les conseils de Anne Désirée Ouloto aux fonctionnaires et agents de l’État 

     Saisissant l’occasion de cette rencontre, la ministre a invité les fonctionnaires et agents de l’État à laisser éclore leurs génies, leurs compétences, mais surtout leurs talents au service d’un service public de qualité. « Chaque jour, nous avons l’opportunité de faire les différences dans la vie des usagers, de répondre à leur besoin avec efficacité, empathie et de contribuer au développement harmonieux de notre pays. En encourageant l’innovation, la créativité, l’amélioration continue, nous renforçons notre capacité à relever les défis du présent et à anticiper ceux de l’avenir. Nous devons être tous des acteurs du changement positif, des leaders dans nos domaines respectifs et des agents de transformation sociale.

    Je vous invite à poursuivre votre engagement avec passion et détermination», a-t-elle conseillé.

    Notons qu’une vague de 914 fonctionnaires et agents de l’État seront décorés, le jeudi 27 juin 2024 à l’apothéose de la journée de la fonction publique.

    Olivier Dion avec A. Traoré 

    Construction d’ouvrages d’eaux pluviales à Abobo- Kandia Camara : « La Côte d’Ivoire s’endette pour le bien-être des populations »

    La présidente du Sénat, Mme Kandia Kamissoko Camara a réagi sur la question de l’endettement de la Côte d’Ivoire, le mardi 25 juin 2024, à la faveur de la visite d’une délégation du Réseau des parlementaires de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) à Anonkoua-Kouté. Selon elle, la Côte d’Ivoire s’endette pour le développement, et pour le bien-être des populations.

    Lancés en 2022 à Anonkoua-Kouté, dans la commune d’Abobo, les travaux de construction d’ouvrages de drainage des eaux pluviales dans cette commune avancent bien. À la tête d’une délégation du Réseau des parlementaires de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI),  Marlène Forte, ministre jamaïcaine de Justice a visité ces travaux. En sa qualité de premier magistrat de la commune d’Abobo, Kandia Camara a remercié la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, pour leur appui, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’assainissement et de résilience urbaine (PARU). « Je voudrais dire merci à Mme Marlène Forte et à cette délégation qui nous rend visite à Abobo, mais qui est venue voir ce grand ouvrage réalisé par le ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité. Par le passé, à chaque saison des pluies, c’étaient des pleurs dans ce quartier de N’dotré-Anonkoua-Kouté, des pertes en vies humaines, des bâtiments qui s’écroulaient. Vous avez vu qu’il y a quelques jours, il y a de fortes pluies avec des inondations partout à Abidjan. Mais, grâce à cet ouvrage de 7 km de canal, il n’y a rien eu ici. C’est un ouvrage qui sauve nos vies, qui permet aux femmes de vaquer tranquillement à leurs occupations, aux populations d’aller d’un point à un autre. C’est un ouvrage qui permet d’améliorer les conditions de vie des populations (…) Donc, nous disons merci à la Banque mondiale. C’est vrai que la Côte d’Ivoire voulait réaliser cela, pour que les populations soient en sécurité, mais si on n’avait pas les moyens, on n’aurait pas pu le faire. Ceux qui disent que la Côte d’Ivoire s’endette, est-ce que c’est pas important de s’endetter pour que les populations soient en sécurité ? Si l’endettement permet de sauver des vies humaines, est-ce qu’on ne doit pas s’endetter ? Oui, la Côte d’Ivoire s’endette, mais la Côte d’Ivoire s’endette pour le développement, pour améliorer les conditions de vie des populations, pour le bien-être des populations. C’est un bon endettement que nous faisons, ici en Côte d’Ivoire », a dit Kandia Camara

    Marlène Forte, cheffe de délégation : « Nous comprenons l’impact dévastateur des inondations sur les populations vulnérables »

    Au nom de la délégation des parlementaires de la Banque mondiale et du FMI, Marlène Forte s’est réjouie de l’exécution de ces travaux de construction de canalisations dans la commune d’Abobo. Elle a dit comprendre l’impact dévastateur des inondations sur les populations vulnérables, en voyant des images de ce à quoi ressemblait cet environnement avant. «Àujourd’hui nous voyons le résultat après le démarrage des travaux. Nous avons entendu qu’il y a des endroits qui ont été inondés, mais pas Abobo. C’est un grand projet d’infrastructure qui a été réalisé pour la communauté d’Anonkoi-Kouté et j’invite tout le monde à en prendre soin », a-t-elle fait savoir. 

    D’une longueur de plus de 7 km de canalisations ouvertes et souterraines, ces travaux sont en phase de finition. Il ne reste que les pistes piétonnes et cyclables, de même que la pose de lampadaires et l’aménagement d’espaces de jeux. 

    Olivier Dion 

    Légende : La délégation de parlementaires a immortalisé son passage à Anonkoua-Kouté.

    IA CI 

    Saisie et de confiscation des avoirs criminels

    Des magistrats des Cours d’Appel de Bouaké et de Korhogo renforcent leurs capacités

     L’Institut National de Formation Judiciaire (INFJ) de Yamoussoukro abrite depuis le mercredi 26 juin, et ce jusqu’au vendredi 28 juin 2024, un séminaire de renforcement de capacités organisé par l’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Criminels (AGRAC) avec l’appui technique et financier de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) par son Programme Global contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (GPML).

    Destinée à vingt-quatre (24) magistrats des juridictions d’instruction et du parquet du ressort des Cours d’Appel de Bouaké et Korhogo, ainsi qu’aux Autorités d’Enquête et de poursuite pénale (AEPP) qui, dans l’exercice de leurs fonctions, sont appelées à pratiquer des mesures de saisie et de confiscation, cette formation vise à renforcer les capacités des magistrats en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme (LBC/FT).

    L’objectif du séminaire 

    L’objectif est d’améliorer leur compréhension des concepts, des instruments juridiques, des enquêtes financières et des procédures de saisie et de confiscation des avoirs criminels afin de favoriser une application efficace des connaissances acquises et de contribuer ainsi à une meilleure répression de la criminalité économique et financière dans le pays, en augmentant significativement les saisies et les confiscations.

    Dans son intervention à l’occasion, Lébry Marie-Léonard, Directeur Général de l’INFJ, s’est réjoui de la tenue de cette formation, car « La prison n’est plus un épouvantail pour bon nombre de délinquants, puisqu’elle est malheureusement parfois le lieu de tous les trafics et de tous les deals. Au contraire, elle est devenue le lieu où l’on peut tranquillement faire son business sans risque d’aller en prison », a-t-il relevé. Pour lui, ainsi, la dépossession du criminel, de l’objet, des instruments et du produit de son activité criminelle est désormais l’objectif ultime de la lutte contre la criminalité économique et financière, pour donner plein et entier effet à la maxime « Nul ne doit tirer profit de son délit ». C’est pour cela qu’il a salué l’avènement de l’AGRAC.

    Dans le même élan, Eba Barthelemy Ekra, du bureau de programme de l’ONUDC en Côte d’Ivoire, a relevé que durant ces dix dernières années, en Afrique de l’Ouest, des menaces liées à différentes formes de trafic illicite, au blanchiment de capitaux, et au financement du terrorisme ont connu un accroissement. Ces phénomènes, a-t-il indiqué, ne sont pas sans conséquences, notamment sur la gouvernance des pays et sur leur potentiel de développement économique et humain.

    Pour le reste, Bidia Annick épouse Zadi, Directrice générale de l’AGRAC, dont l’institution a pour mission d’accompagner les magistrats, notamment ceux de la chaîne pénale, dans l’exécution des sentences pénales rendues par les juridictions répressives de jugement, notamment les peines complémentaires et mesures de sûreté telles que les confiscations et autres saisies d’avoirs d’origine criminelle. « L’appareil judiciaire doit se perfectionner et améliorer son rendement pour être à même d’accompagner les transformations économiques et sociales à l’œuvre dans toutes les sociétés », a-t-elle mentionné. Ainsi, durant ces trois jours, pour les experts nationaux et internationaux présents à travers cet atelier, qui se veut pratique, interactif et propice au partage de réflexions et d’expériences, il s’agit non seulement de renforcer les capacités des participants dans diverses techniques d’enquête et procédures spécifiques, mais aussi de les appliquer lors d’exercices pratiques, afin de doter ces acteurs des ressources nécessaires pour traduire les délinquants en justice.

     Harry Diallo à Yamoussoukro

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