En prélude à la conférence des parties sur les changements climatiques à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015, l’agence française de développement –AFD- basée à Conakry, a organisé jeudi soir une conférence-débat axée sur le climat et développement.
Sous le thème la « Guinée mobilisée face au changement », la rencontre d’échanges a eu lieu dans la salle des spectacles du centre culturel franco-guinéen devant des spécialistes de l’environnement et un public curieux.
À la tribune, la directrice de l’AFD à Conakry, Mme Patricia Aubras, a rassuré que l’un des défis du présent, de définir, en tant que développeur, des transitions de développement, conciliant enjeux économiques, sociaux, environnementaux et climatiques. « C’est dans ce sens, que dans les pays où elle intervient, l’AFD se mobilise pour concilier climat et développement, accompagner les pays dans leur transition écologique », a-t-il déclaré.
Pour le groupe, non seulement le changement climatique est indispensable, mais il peut et doit apporter des solutions au bénéfice majeur en termes de croissance d’emploi, et de qualité de vie. « Lutter contre le changement climatique n’est pas un simple engagement pour notre bouche. C’est un choix bien pesé et rationnel », a ajouté Mme Aubras qui précise : « depuis 2005, ce sont plus de 18 milliards d’euros qui ont été engagés par le groupe pour le financement des projets de développement et plus de 2,8 milliards d’euros sur l’année 2014 ».
D’après elle, ces financements ont tous porté sur les secteurs des énergies renouvelables, de la réduction de la consommation énergétique, de la préservation des forêts…
Les pays industrialisés se sont développés suivant des modèles fortement consommateurs d’énergies possibles et des ressources naturelles. Si les pays en développement adoptent ces mêmes modèles et si les pays du nord poursuivent leur chemin, le dérèglement climatique va continuer à menacer de plus en plus nos sociétés, notre croissance économique et nos écosystèmes naturels, a prévenu le numéro un de l’Afd.
Sur la même lancée, l’Ambassadeur de la France en Guinée, conscient des conséquences du dérèglement climatique, appelle à une mobilisation sans faille pour sauver la planète. « La planète est au creuse des catastrophes, de chocs, de bouleversement rapide (…) pour la sauver, l’urgence c’est ici et maintenant », a coupé court, Bertrand Cochéry.
Mme le ministre de l’environnement, des eaux et forets, Hadja Kadiatou Ndiaye, dans un tâtonnement, informe que la Guinée participera à la COP21 pour faire un état des lieux sur les changements climatiques et proposer des solutions.
« Laissons les chiffres, dit-elle, parce qu’ils sont difficiles à manipuler. Mais voyons les réalités en face. Les forêts sont en train d’être dévastées, la pluviométrie qui était là il y a 30 ans a complètement diminué. Le rythme de la déforestation dépasse le rythme de déboisement. Le problème de gestion des déchets est en Guinée, l’avancée du niveau de la mer est ressentie au niveau de la basse côte. Il faut qu’on y prenne garde », a-t-elle exhorté.
La conférence a pris fin par un vernissage de l’exposition «60 Solution».
Aliou BM Diallo